Sunday, April 30, 2006

Le contrefacteur sonne toujours deux fois



Dans le "Los Angeles Times" du 28 avril, Meghan Daum nous fait un éditorial digne d’une intrigue romanesque, intitulé "La mauvaise fin pour Kavya". Elle nous fait le récit des minutes de la vie mouvementée de Kavya, qui pose des questions bien-ouvertes sur notre époque qui semble marcher sur la tête. En effet, Kavya Viswanathan, est une jeune étudiante post-adolescente qui vient de passer du paradis tout droit vers l’enfer, et dans le monde terrible des médias, ce qui est pire encore.

Elle venait de publier son premier roman, qui allait casser toute la baraque et crever le plafond du septième ciel. Car, elle avait signé, et si près de ses 17 ans, un contrat mirifique et même pharaonique pour deux romans, avec un éditeur du meilleur lieu. Aussi, on parlait déjà d’une option prise par les studios DreamWorks pour la version filmée de son roman "Comment Opal Meetha fut embrassée, devint sauvage et vécut". Et tout ces achèvements de sa jeune vie, parce que ses parents voulurent qu’elle fasse ses études à Harvard. Et, à tel point, qu’ils prirent un consultant en orientation — selon une fashion très nord-américaine — lequel consultant lut son manuscrit, et le confia, sur l’instant, à un agent qui le vendit à un éditeur... bingo.

Si jeune, Kavya avait donc tout réussi : son contrat en or, et la publication du plus doux millefeuille de ses pages pâtissées pour la consommation médiatique et télévisuelle, et en si bon train qu’elle entra directement à Harvard. Mais, quelques jours après la publication des 100000 exemplaires, ce qui n’est pas rien, le "Harvard Crimson" donna les trompettes de l’enfer : car, Kavya avait copié non-moins de 40 passages, prélevés dans deux romans de Megan Mc Cafferty : "Sloopy first" et "Second helping", ce qui est beaucoup trop !

Pour le coup de cette publication : certes, Kavya fit les gorges chaudes à la télé, mais pour être clouée au pilori et en live in "the Today Show" par la féroce Katie Couric. Et si cruellement, que l’éditeur affolé retira le livre de toutes les étagères en têtes-de-gondoles dans les librairies du monde de l’édition paniqué.

Kavya eut beau tenter d’expliquer qu’elle n’avait pas la moindre consience d’avoir plagié Mc Cafferty, d’autant plus qu’elle l’aimait, et donc qu’elle s’en était approprié ses ouvrages presque par coeur : car ils étaient ses livres de chevet de sa jeunesse toute appliquée aux études, et donc à toutes intériorisations électives. Et ce qui semble conforme aux élans de son âge. Et, que tout-naturellement elle devait comme restituer ces passages, sous le feu de sa plume agitée des étincelles de son ivresse littéraire, plus ou moins consciente : ce fut-là son billet d’excuse. Ce qu’on pourrait comprendre, si l’on considère son jeune âge, qu’on sait impressionnable et si propice aux imitations de ceux qu’on admire, et par tous jeux de séduction.

Pourtant, Meghan Daum nous rappelle que ce fut la même explication que l’historienne Doris Kearns Goodwin tenta, il y a quatre ans, pour justifier les plagiats que contenait son livre "Les Fitzgeralds et les Kennedys", pris dans un précédent ouvrage de Lynn Mc Taggart sur Kathleen Kennedy. Ce fut le même aveu en style tout-contourné : quand Doris Kearns Goodwin prétendit avoir bien-citée Mc Taggart dans ses notes en-bas de page. Mais, qu’elle avait, par étourderie, omis de laisser les guillemets dans le corps du texte au-dessus. Ce qui fit certainement glisser les citations de l’auteur vers l’emprunteur, ce qu’elle regrette encore... On s’en doute.

Et c’est toujours le même discours de l’art subtil de la contrefaçon qui souhaite que ses explications glissantes passeront, pour la cause d’une pente bien-savonnée ! Car, le contrefacteur tente toujours de justifier ses emprunts, par une sorte d’appropriation intérieure de l’auteur qu’il admire le plus, comme si le piller était lui rendre hommage. Alors, qu’on voit, à chaque fois, une tentative corollaire d’un transfert ou d’un rapt des droits d’auteur au passage. Et, de grands auteurs ont été accusés de cette forme d’appropriation : par exemple, Alex Haley et Jack London.

En revanche, ce qui est nouveau aujourd’hui aux USA, c’est qu’on s’en prend à des teenagers de 17 ans qui ne sont point des professionnels, mais qui sont des mineurs forcément amateurs et plus libres. Et donc, cette approche dure, de ces questions de contrefaçon, appliquée aux teenagers risque de déraper. Quand on sait les pratiques plus libérées des myriades d’adolescents blogueurs, et qui se moquent de ces règles qu’ils assimilent au vieux monde... des vieux qu’ils voudraient même bousculer un peu par provocation : un signe de grande santé pour une démocratie qui sait encore jouer. Quand la sagesse voudrait qu’on n’en demande pas tant, à des jeunes qui bloguent et qui prennent çà-et-là des emprunts dont ils seraient insouciants de la valeur marchande, comme s’ils cueillaient des fruits dans un verger, tout simplement, parce qu’ils aiment y croquer.

Et finalement, dans cette affaire d’éclat de livre et d’auteur fracassé en live, on vit Mc Cafferty bénéficier d’une grande médiatisation, et ses ventes ont explosé. Aussi, on vit les mentors de Kavya qui misèrent trop et vite sur une jeune outsider surestimée puis surexposée, quand elle n’en demandait pas tant. Finalement, peut-être admiraient-ils, intérieurement et trop, Kavya qu’ils se sont appropriée... pour, à la fin, la lâcher et la livrer à la dévoration publique ?

Demian West

Thursday, April 27, 2006

Gaggle à la Maison Blanche


La salle de Presse de la Maison Blanche devient le théâtre d’un phénomène internet que Ari Fleischer du "Washington Post" nomme un "Gaggle", dans son éditorial, du 27 avril, intitulé "Spectacle à la Maison Blanche". Tony Snow sera le nouveau Porte-parole de la Maison Blanche, et il vient de prendre la mesure du moteur qui alimente les heures les plus chaudes des médias US, dont les citoyens américains sont en recherche incessante : les conférences de Presse de la Présidence Bush.

Car, il s’agit plus de shows à l’américaine que des rendez-vous journaliers et si discrets que l’on vit au temps du Président Bush Senior : quand les caméras étaient encore exclues par Marlin Fitzwater. L’étiquette exigeait de courtes questions impatientes et posées hâtivement par une douzaine de journalistes en privautés, et qui furent aussitôt apaisées par des réponses tranchantes données par les Instances présidentielles. Et ceci, pour alimenter les nouvelles de 6h 30, présentées sur le ton magistral par l’icône télévisuelle Walter Cronkite, et en lien direct avec la pelouse nord de la White House.

Puis, ce cycle journalier s’emballa, sous la Présidence Clinton. Lorsque Mike Mc Curry laissa entrer les caméras. Hélas, le jour même quand l’affaire Lewinsky gicla vers tous les réseaux câblés, si prêts à la recevoir. Et, ce fut une tache sur la carrière politique de Mac Curry, mais non-pas sur son audience médiatique. Et ainsi de tout le reste.

Car, depuis cette conférence — plus intime du tout — les rendez-vous se sont succédés tout du long des journées, et sans cesser. Pour alimenter les flux du câble et, d’ores et déjà, de l’internet. Ces conférences de Presse se succèdent, aujourd’hui, jusqu’aux heures les plus discrètes des alcôves. Et ce ne sont plus douze journalistes qui y sont conviés, mais des millions de spectateurs internautes à ce maître-show.

Et, Ari Fleischer remarque que le bal tourne désormais au tragique ménage people, quand les intervenants ne se soucient plus de la teneur défavorable ou favorable à Bush, pourvu qu’on parle de lui sans cesser. A l’image de ce qu’on nommait la pétaudière de Johnson, ou le château de Camelot très Arturien et people de Kennedy.

Un phénomène qu’on nomme, aujourd’hui à Washington : "le gaggle". C’est-à-dire, cette sorte de Presse qui se gargarise du nom et de l’image du Président Bush à la Maison Blanche, et dont nous trouvons qu’elle bourdonne assez, comme un moteur de la plus active recherche média : qu’il viderait presque la White House de son sens ou de son contenu le plus précieux, par la banalisation du propos et avant l’heure.

Demian West

Wednesday, April 26, 2006

La Cour Suprême US piquerait-elle la peine de mort ?


La "Cour Suprême" des Etats-Unis a entendu, le 26 avril, un cas qui semble aller tout au-rebours des conceptions convenues qui voudraient que la peine de mort, exécutée par des injections de substances chimiques, serait indolore. Et donc, qu’elle en serait plus légitime que la chaise électrique.

C’est l’éditorial de la rédaction du "New York Times" et intitulé "Cruauté Létale" qui prit, le 26 avril, une position très explicite dans ce débat : qui s’ouvre en ses débuts, juste pour juger de la recevabilité de la demande de Clarence Hill. Ce dernier est condamné à mort par l’Etat de Floride, et il considère que l’exécution de sa peine serait non-constitutionnelle, si elle était administrée en des mesures non-conformes, car elles ne lui garantiraient plus une mort sans souffrance inhumaine.

Le "New York Times" est certain de l’issue favorable que rendra la Cour Suprême, en sa probable déclaration de la totale non-constitutionnalité de la peine capitale. Et avec une telle certitude, qu’elle serait appuyée par d’autres courants et formules de Justice, qui étaient jusqu’ici favorables à cette peine. Car, le discours qui prétend que ces exécutions provoqueraient les pires souffrances et les plus terrifiantes, pendant le process d’exécution, s’étend et s’espace dans toute l’opinion américaine et jusqu’à la Cour Suprême.

Pour exécuter le condamné : on lui injecte trois substances chimiques mortelles, dans un ordre croissant à respecter : la première anesthésie ; puis la seconde paralyse les muscles et pour empêcher la respiration ; finalement, la dernière arrête le coeur jusqu’à la mort du condamné. Et, si ces substances étaient mal-administrées, ou injectées en une séquence et dans des mesures non-conformes : il s’ensuivrait immanquablement, que le condamné vivrait sa mort en ressentant d’intolérables souffrances et ajoutées d'angoisses conscientes.

Et pire encore : sans qu’il puisse exprimer, ni par des sons, non-plus que par des gestes, son agonie, rendue encore plus inhumaine devant une assistance de témoins, presque rassurés sinon épargnés, car ils pensent le condamné endormi et inconscient, alors qu’il est paralysé. Et qu’au-dedans de lui, c’est le pire tumulte de la mort, et que nul ne voit, et dont on n’entend aucun de ses cris inhumains.

Des experts évoquent : une hyper-sensibilité due à des "suffocations conscientes de douleurs aveugles si propres à l’arrêt cardiaque" et cependant que les témoins n’y verraient qu’une mort assistée par un sommeil injecté tout-proprement. Or, les "Human Rights Watch" avancent qu’il y aurait de plus en plus de preuves de ces effets, de ce qu’il faudrait enfin nommer : une torture institutionnalisée par la mauvaise application de cette peine de mort. Laquelle est la plus courante aux Etats-Unis, et la plus critiquée aussi.

Ce qui change : il y a peu, un Juge Fédéral, en Caroline du Nord, a suspendu une telle exécution, pour le temps qu’on saurait lui assurer que le condamné serait bien rendu inconscient, et dès la seconde injection : quand les souffrances commencent à monter, si la conscience n’était endormie au préalable. D’autres éminences de Justice évoquent cette "Machine de mort" dans les termes les plus explicites de Justice Harry Blackmun qui dit la peine de mort "non-constitutionnelle totalement", et qu’elle irait à l’encontre du 8è amendement : comme l’appuie la rédaction du "New York Times".

Et, dans une piquante formule en manière d’achèvement : que seule une Justice qui accepte la peine de mort, saurait être un peu troublée par la pensée que celle-ci pourrait être appliquée par des méthodes non-conformes, ou en quelque procédé non-constitutionnel.

Demian West

Tuesday, April 25, 2006

Good Morning Mutins


Le 18 avril 2006, Tony Blankley écrivait, dans son éditorial du "Washington Times" intitulé "Sept Jours en Avril", de singulières hypothèses de prospective politique. En effet, il postulait que si un général de l’armée des Etats-Unis, en mission et en guerre, démissionnait pour s’exprimer et pour s’opposer plus librement contre des ordres qu’il réprouvait : il agirait dans le cadre autorisé par la loi. Ce qui est bien.
En revanche, si des généraux se groupaient, pour une même action hostile aux ordres, mais dans le secret préalable de leur action concertée : ils agiraient contre le "Code de Procédure Militaire" en manière de mutinerie. Et, Tony Blankley alla jusqu’à risquer la question de savoir si cette action mènerait ces généraux devant une cour martiale.

Le lecteur se dira certainement : mais quel éperon aurait-il piqué notre éditorialiste, et en une partie trop sensible de son épiderme, pour qu’il posa de telles questions qui relèveraient, à tout le moins, de la science-fiction ? Si on les posait au coeur du pays même de la liberté et de la démocratie. Même si celle-ci semble souvent consensuelle, comme un seul homme quoi...

Pourtant, c’est Richard Holbrooke qui initia le débat, quand il posa cette problématique cruelle, et le dimanche auparavant dans le "Washington Post". En effet, cet ancien ambassadeur, de la présidence de Clinton auprès des Nations Unies, révéla, dans un article intitulé " Derrière la révolte militaire", et en manière d’annonce : qu’un nombre croissant de généraux à la retraite s’exprimaient, et de plus en plus ouvertement, contre les décisions du Secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld. Et, Holbrooke de prédire que, tantôt, d’autres généraux, et ceux-ci "in action" ou en guerre, rejoindraient ce concert qui saurait parvenir aux oreilles du plus haut-siège de l’Etat, et que la Présidence en serait aussitôt la cible vulnérable.

Ce qui provoquerait une crise aussi grave que celle qui fut amenée par les événements autour du limogeage de Douglas Mac Arthur par Truman. Car, Holbrook, abondamment repris puis cité par Blankey dans le "Washington Times", a prédit explicitement des "rebellions métastasées en des groupes vers une révolte". Et toute montée par un dispositif très subtil, de généraux qui démissionneraient en cascade pour s’exprimer contre les instances du plus-haut commandement et donc de la Présidence : et après-coup de leur démission, dans un dispositif qui serait donc légal, car il ne violerait pas la loi...

Cependant, qu’il violerait l’article 94 du "Code de Procédure Militaire" afférent au "Mutineries et séditions", si l’entente préalable ou concertée était bien avérée. Car l’article 94 interdit dans l’armée US : le refus des ordres ; l’atteinte à la hiérarchie ; l’activité groupée vers la désobéissance et le silence quant à ces menées secrètes. Dans le même temps, le fait de parler contre l’autorité est aussi passible de la cour martiale, selon l’article 88 du même Code ; enfin, les menées qui favoriseraient le désordre et le discrédit des forces armées tomberaient sous le coup de l’article 134.

On pourrait penser que Tony Blankley n’en est plus à un scénario de science-fiction près. Mais, il l’avança si près de la réalité, qu’il en fit son éditorial même. Qu’il acheva ainsi, en posant la question des lieux mêmes de la légitimité aux Etats-Unis : soit à la Maison Blanche, soit partout ailleurs dans tous lieux épars des oppositions ? En seraient-ils déjà là !

Certes, il est légitime que nous nous en inquiétons, puisque des suites de ces intrigues de palais naîtra probablement le monde qui vient : soit depuis la Maison Bush légitimée par les élections de 2004, soit par d’autres lieux plus épars où se répandent ceux qui s’opposent à lui, mais, ce qui semblerait assez inquiétant, comme des gardes prétoriennes semblables à celles qui tombèrent d’autres Césars, en leurs temps. Et, à bien les entendre, ces éditoriaux de Washington, nous donneraient certes des nouvelles du front, non depuis l’Irak, mais plutôt du clairon qu’on sonne au coeur même des Etats-Unis.

Demian West

Saturday, April 22, 2006

Portrait du Marsupilami : comentActor alien Gocho de AgoraVox



On le rencontre à tous virages et coins et maisons secrètes dans AgoraVox le journal CityOuane. Où il balance ponctuellement sinon ponc'Duellement ses comentActivities, qu'il met en lien avec d'autres sites culbutés ; pour le coup qu'il s'y est introduit le marsupial jaune à pois noirs : c'est Le commentActeur de tous articles du bazar du souk du Grand Caïro, et qu'il se pseudonyme th'"Marsupilami".

Il est vrai, qu'il tente plus ou moins d'organiser "la panique à Champignac" des vieilles familles des Spirou et consorce. Il y réussit même paraventure. Car, il truffe, du meilleur chien, ses commentaires de liens exquiCucuses ; et qu'ils nous renvoient tous vers l'ailleurs, rimbaldien assez, de temps en temps. Quand il ne pique pas du net'z sur son clavier à cause de son couperosé de Provence de chez rouge qui bouge encore.

Il s'est même un peu décrit récemment, en pull devant son ordi à 100° du fréro Farenheit, mais sans moufles en hiver. Il loge dans une sompteuse maison de retraite, ah ça ! pour lui tout seul, qu'il chauffe à 16° en hiver.
Ce qui est bien, mais qui doit faire fuir ses copinettes, mazettes infirmières de la piquouse d'extrait de puma, et à heure fixe : genre il fait froid qui tue l'amour, chez lui. Mais, retenuement il les déshabille du regard (pas seulement) tout-ailleurs chez son tailleur qui est riche, comme le dit la méthode du Ionesco des vieilles langues, qu'on use sur les boutons des muses ultimettes.




En fait, il est probablement ce der-résistant de la gauche extrême qui s'escache derrière ses murs tout en sacs de sable. Et, surtout pour que nul ne le retrouvât, jamais, dans sa thébaïde de pandectiste des nouvelles formules de loi, qui se mettent en lien sur le net.

Car, à-certes il a compris que la liberté est individuelle. Et, que cette-ci est la plus pretious des valeurs dont nous sommes responsables et selon nos actes. Aussi, faudrait-il la cultiver le plus tôt possible : pour qu'elle éclate quand l'âge est venu et qu'elle y agisse, enfin, comme un instinct au vif, de la plus sûre expression libre, et sur not' net où elle y est comme chez elle : Comme le Marsupilami gîte sur l'AgoraFox des journaux CityOuanes.

Bravo Brava Braverie au Marsupil'Ami, c'était bien mais ne recommencez pas.

Demian West

Friday, April 21, 2006

Portrait de Scipion : comentActor réac' de AgoraVox


Il est souvent assis à sa table, celle qui a sa préference de vieux bois bien veiné des veineuses. Pas trop style rococo, car il aime le Petit-Bourgeois-Style, même un peu kitsch sur la tivi la petite gondole du souvenir vénitien tout en lustre, du vieux couple à qui on ne la fait plus: je veux dire les trucs des alcôves gymNiques gymnAstiquées.

Et en plus outre: il s’habille de platrusques genre néo-colonie des pasVacances. Tout en beige du sable bien-désert il est: et plein de poches partout: sa vareuse elle est fourbie de ses outils malins du latex du célibarNoche qui maraude la nuit aux portes du bois coquin.

Mais: d’un côté sa télé ouverte sur les conneries du monde qui l’aident à vomir pour se faire maigrir, comme Lady Di aimait à se déjeuner, et damozelle dont il est encore un peu amoureux. Ce qui explique sa haine toute sexySexuelle des nations arabiques genre al Fayed: le great Rival-Fayed.
On le déplore : il est un peu réac' à raciste des Français mâtins.



Et il est là Scipion van sous-terrain : son ordi à la page des AgoraVoxiférantes sur sa table, avec sa bolchoï chopinette de baril de bièrette et il se goinfre de tout ce monde là de ses contemporains de Nowadaies qu'il n'aime pas du tout de la vie : et il se dit, comme ça de temps en temps : "je vais me le faire çuila et de la façon cuidante, genre choix des armes: le commentaire".

Lu et approuvé (...soupirs tranchants).

Demian West pinxit.

Wednesday, April 19, 2006

HooligaNet


On ne saurait ignorer que la plupart des utilisateurs communs du net sont comme en presse de s'y jeter dans le trou noir, qu'ils nomment par-devant eux : leur moniteur. On sent bien qu'il est malaisé de débrancher après un temps d'usage : tellement c'est bon quand on s'y sent vivre dans ces flux des circuitions du net. A tel point qu'on doit aussitôt s'y jouer, et vite, de tous coudes pour y faire sa meilleure place au soleil perso-soli-solo. Tel s'irritera vite ; tel autre prendra la mouche, à personne. Et même, y voit-on des nuées de mouches qui vous collent à l'esprit, dès que vous lâchez un mot d'esprit, et surtout de l'esprit de plaire.

On pouvait penser que ce process, d'absorption des milliasses d'internautes par la Grande Araigne, allait prendre quelques décennies pour être un phénomène observable : quand il se précipite maintenant sous nos yeux, au jour la journée. Comme si c'était vraiment un nouvel espace qui s'ouvrait, et qu'il s'étendait en nous espaçant ainsi que nos organes, à ce train-là. Ainsi, sent-on les flux du net comme nos nouvelles prothèses qui constitueraient déjà des sortes d'incarnations ou d'avatars de nous-mêmes, et en des flux qui vont de plus en plus concrètement. Aussi, dans leurs effets que nous ressentons et qui nous émeuvent, soient nous meuvent où nous bougent comme un moteur du sentiment le ferait au-dedans de nous.

Alors et par là-même, y laisse-t-on certainement un peu de notre plus précieux libre-arbitre. Vrai : comme on répugne à débrancher, pour nous fondre et pour nous nourrir, dans le même temps, dans cette extase de l'internet. Et finalement, il semble plus vraisemblable que bientôt : Il nous serait plus ardu de rester en lien avec le réel - si que nous venons à peine de le quitter - plutôt que de nous interroger sur toutes les façons que nous aurions pour nous introduire dans cet espace internet, ainsi que nous serions tels des corps plus subtils ou immatériels.

Et nous y serions déjà dans ces temps de ces transports ! et nous y allons pour nous y tailler des territoires et des espaces, à la faux ou à la serpe des vieux conquérants gothiques. Mais, si raffinés des emprunts qu'ils firent à la Rome syphilisatrice. Car, on se souvient de quelques leçons de not'cultyCulture : Que Rome n'avait plus l'usance ni la besogne des combats, à la fin . Tant il était avantageux de devenir patricien romain quand on était né barbare.
Somme : Les romains n'avaient plus qu'à se montrer tout en arme, et les barbares s'y collaient à eux en tous points et en toutes modes et coutumes : pourvu qu'ils soient faits homme libres et donc patriciens romains, et aussitôt nourris par les dons du pains et des jeux distribués à Rome à ses patrichiens par Marc Aurèle ou d'autres emperiers philosophes.

Et tantôt, quand on plonge dans not' net pas net de Nowadaies, on y voit ces neufs barbares genre "holligaNet" des neuves machines, qui ont tout du net : fors la puissance syphilisatrice du verbe transformateur. Et c'est grand' merveille de les voir s'accointer comme des mouches au pot du miel le plus doux comme le lait. Tant y en a de ces hooligaNet en cherche de la valeur la plus pretious du net : qui serait le Verbe. Ou le mot immatériel qui maîtrise tous les moteurs de recherches, qui maîtrisent à leur tour, et en tous moments apostés, ces hooligaNet qui n'ont plus lu depuis lurette, et depuis les livres en papier.

Donc, après qu'on se soit jeté tous les mots grossiers du manuel du plus cuirassé hooligaNet : autrement dit quand on aura revisité toute l'histoire du prime XXè siècle, et de ses jurons très-germaniques : saura-t-on vraisemblablement s'émanciper vers un espace qui s'étendrait par-delà ce qu'on nomme le "point Godwin". Lequel semble un peu convenu tout-de-même, car il finit par être une injure lui-même et surtout quand tous le hurlent, et singulièrement ces nouveaux barbares que nous nommons des "hooligaNet". Car, ils y voient un topos si sûr que peuplé de trolls. En, des animalcules dont tous les conteurs savent, hormis les interNought : Que ces gnomes malavisés sont des créatures tout ce qu'il y a de plus mythiques, et qu'ils ne correspondent souvent qu'a repaître ou alimenter la fantasmatique personnelle et les frustrations de ceux qui les évoquent à grand cris comme s'ils les invoquaient à apparaître.
Et quand on voit bien que ces invocateurs seraient pris eux-mêmes, comme piégés dans le tourbibouillon en manière de fleuve de béton qui prendrait, dans le grand chaudron du net qui tourne en rond maelstrom.
Et ce qui fait l'heureux paradoxe de ce hooligaNet, c'est que plus il crie et au troll et au point GodWin et plus il vandalise, dans le même temps, et plus il manifeste sa vulnérabilité puisqu'il ne peut plus s'en extraire de ce flux de violence en maelstrom : qui est la part la plus puissante et agissante du net : l'absorption de l'individu.
Demian West

Monday, April 17, 2006

Manhattan Sacrifice



Le Ground 0, dans l'acception pleine des termes, signifie une manière de base pour un nouveau commencement. Par le fait même, puisqu’il s’agit d’une sorte de table rase. Mais, dont on ne pourrait ignorer qu'elle se reconstruit, aujourd'hui, sur le mode du souvenir de ce qu’il faudrait bien nommer : un sacrifice.

Certes, c'était dans la plus ancienne antiquité qu'on sacrifiait volontiers aux dieux, mais surtout on y sacrifiait à ces dieux pour plaire à leurs instances suprêmes ou divines, et par crainte qu'un moindre manque à leurs évocations pourrait déroger ou déranger, quelque peu, l’ordre cosmique. Et, principalement, on craignait que le soleil ne se levât plus.

Ainsi, immolait-on des taureaux aux dieux qui étaient censés se nourrir ou boire aux émanations du sang versé de la bête sacrifiée. Dans l'antiquité babylonienne et proche-orientale, on sacrifiait ainsi : le prêtre était vêtu de blanc et il se tenait dans une fosse, dessous la bête et sous un treillis de bois qui filtrait le sang qui coulait de la bête bicorne, et qu’un autre prêtre sacrifiait sur l'autel à l'étage au-dessus. Dans la fosse, le prêtre taurobole recevait, sur lui et sur sa robe blanche, le sang rouge du taureau qui l’aspergeait abondamment.

C’était le sacrifice majeur et très-antique qu'on nommait : le Taurobole.

Quelles étaient donc les raisons qui menaient ces prêtres à sacrifier, outre qu'on y entend bien la manifestation symbolique d'une maîtrise de l'homme sur la nature animale ? Mircea Eliade, le grand spécialiste des systèmes de croyances, a bien dégagé dans ses ouvrages que, jadis, on supposait, d'abord par crainte des dieux, ensuite par l’habitude et les rites instaurées par les clergés, que si l’on cessait de procéder au sacrifice, le soleil ne se lèverait plus. Ce qui était une peur perpétuelle, comme un stress, dont les effets se sont manifestés dans la structure même de la société. Il était donc le plus vital, de répéter sans cesser ce sacrifice, et à toutes échéances solaires et donc journalières.

En conséquence, et avant qu'on ait su et depuis quelques siècles seulement, que le lever du soleil était forcément assuré et si certain que jamais dépendant d'aucun sacrifice, ce lever homologuait, c'est-à-dire qu'il confirmait, l'utilité ou la magie effective du sacrifice pour ceux qui le pratiquaient. Et donc, le rite effectuait une sorte d'auto-validation, et par un effet d’auto-suggestion il réalisait : une homologation qui instaurait le rite en nécessité ou en obligation sociale. En Egypte, le pharaon était le garant de l’ordre soit de l’harmonie de tout l’univers, et c’est cette raison cosmique, autant que sociale ou politique, qui voulait qu’on perpétuait ces sacrifices, sans jamais en changer le moindre ordre et durant des millénaires, et donc selon des dimensions proches des vastitudes plus universelles.

De la même façon et simultanément, on voyait naturellement ces dieux en des visions conceptuelles ou imaginaires, c'est-à-dire en des eidolon ou des images-conceptuelles qu'on manifestait forcément sous la forme d'idoles pour le culte. Et, dans le "Château de l'or", les artistes et les artisans égyptiens représentaient les dieux stéréotypés ou archétypaux, selon des canons inchangés et répétés dans les représentations artistiques ou cultuelles, par la peinture et la sculpture ou par la littérature. Et, selon des critères ou des canons artistiques rigoureux qui homologuaient ces visions, en les transposant ou en les manifestant dans la réalité, où elles devenaient à leur tour des réalités, désormais, à prendre en compte, même si elle furent crées depuis l'imaginaire conceptuel.

On visualisait un dieu sous une certaine forme récurrente, et on la dessinait, et on la décrivait dans les textes, pour qu’elle soit bien-homologuée comme telle, ce qui devait activer sa charge suggestive en retour. Et donc, tout le culte aux dieux, qui cristallisaient et manifestaient les grandes forces naturelles, était composé de ces suites d'actes si répétés et ritualisés en chaînes d'homologations. Comme on fait de nos jours pour une marque déposée : pour qu'elle soit reconnue et acceptée par le public des croyants. Marques et symboles, dont les effets se perpétuent vite en une vraie dépendance aux rites eux-mêmes et à leur seul pouvoir d'auto-suggestion, et dont la répétition en des images finit par les vider de leur sens premier. Car, on finissait forcément par cultiver le rite pour lui-même, alors qu'il était en son origine, à destination d’entretenir l’ordre cosmique. Et par conséquent, plus on tentait de préserver et de maintenir tout l’ordre dans la société, qui était à l’image du cosmos qui voulait dire "ordre", plus on finissait par préserver le seul sacrifice, et juste pour maintenir le culte et le règne du clergé et donc du Pouvoir.






Et, sous ce lustre-là, on pourrait relire avantageusement les événements du 11-9-2001, car d'une certaine façon, nous nous sommes vus, dans nos salons devant nos téléviseurs, comme le prêtre aspergé de ce sang dessous un grand bicornu, très taurin, on en conviendra aisément. Et, comme si les Twin avait été sacrifiées aux dieux, mais pour des dieux siègeant sur les nues des satellites de la retransmission que le monde entier a vue en live. Aussi, n'est-il pas surprenant, qu'aujourd'hui et au Ground Zero, on commence à fixer ou à planter ouvertement et fermement des croix faites de bouts de poutres d'acier tranché, comme pour mettre en plant ou pour homologuer un nouveau culte.

Comme il convient, il s’agit d’abord de rendre hommage aux disparus que furent les victimes innocentes. Mais, dans le même temps, on ne saurait ignorer que dans l’histoire la plus reculée, les grandes religions sont nées, de la même façon, sur des lieux de sacrifices et surtout des lieux de mort. Et pour enfoncer ce clou, pensons à l’Amérique pré-colombienne des Aztèques, où les autels, qui étaient dans les chambres situées aux sommets des pyramides, étaient plus de véritables centres de boucheries humaines, plutôt que ces autels fussent des sanctuaires élevés à la fraternité humaine. Car, on y immolait des milliers de prisonniers par jour, après la bataille. Chaque victime était d'abord contrainte, à monter les marches de la pyramide en pente raide, puis elle était, l'une à la suite de l'autre, couchée sur l'autel afin que le prêtre lui retirât son coeur à vif de sa poitrine, pour le sacrifier sur l'autel des dieux. Ce qui était considéré comme un acte de nécessité cosmique et politique. A tel point, que des aztèques eux-mêmes voulurent y passer en se joignant à leurs propres prisonniers, ce qui était une manière de suicide.

Ces pratiques ont des origines bien-ancrées dans la fascination ou l'angoisse posée par le mystère fondamental de la mort elle-même : les archéologues ont bien dégagé, dans des tombes les plus anciennes, des restes d'individus la tête orienté vers l’est où le soleil se lève. Et, ces gisants étaient recouverts d’hématite rouge ou d'ocre rouge qui évoque bien le sang obstétrical. Ainsi, comprit-on, par ses signes laissés ou déposés dans ces champs funéraires par les primes civilisations européennes et asiatiques, qu'on marquait les morts des signes ou des symboles obstétricaux et solaires, en guise d'un espoir pour leurs renaissances si précieuses. Et, ce qui signifie, le plus clairement, les liens perpétuels qu'on entretenait dans ces rites, de mort ou de passage, qui instaurent la naissance des cultes, et jusqu'à nos jours.


Les religions abrahamiques ne sont-elles point nées d’un pseudo-sacrifice humain, mais qui finit en un sacrifice animal ? Le patriarche Abraham dut obéir à son dieu, et il dut entreprendre de sacrifier son fils Isaac. Ce qui fut une demande très singulière, mais pour qu'il manifestât bien jusqu’où allait son obéissance à son dieu. La légende dit qu’un animal fut substitué à son fils sur le bûcher et quand le couteau du sacrifice fut déjà sorti. Car, Isaac fut sauvé par un ange qui sortit de la coulisse pour lui substituer un bélier, au dernier moment pour le happy end. Aussi, la religion chrétienne est-elle née sur une colline de mort ou "des Crânes" : le "Golgotha". Et, dans un supplice qui était la plus courante forme du sacrifice humain à Rome. Il suffit de nous souvenir, du sort des esclaves qui suivirent Spartacus dans sa révolte contre Rome (73-72 av.J.C.). Six mille prisonniers ont été crucifiés, par Crassus, en un chemin de croix de presque cent kilomètres de long sur la via Appia si emblématique. Et, afin que chacun soit clairement instruit par la vision de cet exemple le plus funeste, mais banal comme au bord du chemin, de ce qu’il arrivait immanquablement à ceux qui osaient se révolter contre Rome soit : contre l’ordre cosmique et social établi par les dieux eux-mêmes.

Et, que dire de plus après Auschwitz, sinon qu'on a bien saisi, maintenant, comment l'histoire fait ses plus grands lieux de mémoire et de culte.

Il reste, que de nos jours, et depuis deux mille ans, le lieu de culte et du sacrifice le plus explosif ou sensible reste au Proche-Orient, entre Israël et Palestine, et qu'il y siège incommodément sur le baril de la plus vive poudrière. Et paradoxalement, ce lieu est le sanctuaire même de la foi du monde occidental et donc chrétien. Et, c'est la raison pour laquelle les croisades médiévales tentèrent de les investir à reprises.
Aujourd'hui, il nous semble légitime de nous interroger sur les stratégies des forces actives de la scène politique, qui sembleraient tendre à rénover, ou à instaurer un nouveau culte, mais en le déplaçant dans un nouveau lieu en manière de table rase, et comme pour y homologuer un nouveau sanctuaire mondial ? Aussi, les mystères encouragés autour des versions supposées des causes du crash au Ground Zero, ne seraient-ils pas si étrangers à ce mouvement de nouvelle sacralisation d'un sacrifice. Et lequel, dans sa formulation même, semble amener à sa suite une sorte de "new comput" .




Souvenons-nous que les grecs comptaient les années selon les comput instauré par le cycle du temps qui espaçait les jeux olympiques : soit le comput des olympiades. Et, sous l'Empire Romain de Dioclétien (283-305 apr.J.C.), qui donna le dernier sacrifice de leur persécution, les chrétiens instaurèrent leur comput des ans à partir du vague "âge des martyrs". Enfin, vers 500, un moine Dionysius Exiguus, commença le new comput à partir de l'année supposée de la naissance du Christ. Et donc, bien après cet événement, certes fragile mais devenu mythique, puisque nul ne saurait préciser l'heure exacte avec la plus sûre qualité suisse. Alors imaginerait-on que bientôt on pourrait, tout aussi bien, compter selon le "new comput" Ground 0, Ground 1, Ground 2, etc ? Et, ce qui ne paraît pas si invraisemblable, quand on mesure bien combien notre époque semble propice à l'homologation des plus improbables et nouveaux cultes.

Et, ce nouveau sanctuaire que nous voyons se monter, en lieu et à la place des Twin Towers disparues, saurait-il signifier qu'un nouveau culte puisse être en voie d'homologation pour y être établi, dans l'histoire qui est une suite de massacres et de martyrologues ? Comme un phare alexandrin de l'histoire dont témoignent déjà, tous les projets architecturaux, très inventifs et sur le mode assez illuministe ou immatériel, qu'on y propose pour éclairer ce lieu de cette mémoire. Puisque, les plus illustres cabinets d'architectes se pressent, désormais, au concours international du plus beau projet pour marquer le lieu du sanctuaire. Et, nous pourrions y voir comme les nouveaux chantiers des cathédrales de notre temps et donc de notre futur, dont les étages en élévations se compteraient déjà au partir du Ground Zero.

Ces visions architecturales nous disent, d'une certaine façon, le plus invraisemblable miracle en nature : que l’Amérique US serait devenue le sanctuaire même, ou le saint-des-saints du monde. Comme si l'on avait réussi à rapatrier les lieux sacrés du sacrifice, et depuis la Palestine. Et, comme pour faire la plus sûre économie, et par la plus habile politique, de tous les risques conflictuels que l’on sait originés en Palestine, et pour établir enfin une nouvelle géopolitique du culte... enfin rapatrié et pacifié, si l’on peut dire.

Ce qui serait une manière de signifier la fin des croisades. Comme si l'on voulait faire l'économie des conquêtes de ces lieux saints de l'Occident et de la tombe du Christ et de toute la sainte géographie, dont on sait qu'elle peut rendre fous même les plus sages. Et tout ce mouvement paraît comme une nouvelle donne qui nous permettrait de mieux saisir les stratégies subtiles qui tenteraient de contourner cette région explosive du village global. Et, pourquoi-pas, en tentant, tout simplement, de déplacer les lieux saints, chacun chez soi, et à son profit.

Car, ce sacrifice diffusé en mondovision instantanée aura, probablement, réalisé une sorte de parousie, ou apparition dans le ciel et à tous du Christ en superstar mondiale, annoncée par les visions de Saint Jean de Patmos. Car, d'une certaine façon, on aura certes vu le sacrifice, et dans le monde entier et depuis le ciel de nos retransmissions satellitaires, et en tous points comme le scénario ou le synopsis de Jean le précisait . Et, à l'instant que les deux tours s'effondrèrent, ce "Manhattan Sacrifice" aurait déplacé, instantanément, le lieu le plus sacré de l'Occident, depuis l’Orient vers le plus sûr territoire de l’Occident US. Et que ce territoire US serait désormais homologué comme le sanctuaire d'une nouvelle ère et d'un new comput Ground 0, Ground 1, Ground 2, etc.

Un déplacement du culte qui se fit dans l'hyper-médiatisation des flux sur-camescopées en live bien-conformes à la parousie. Et, qu'elle paraît tant coller aux prophéties ou au scénario néo-testamentaires de l’"Apocalypse de Saint-Jean", qu’elle semble venir à point pour relancer ce culte ancien qui paraissait épuisé ou achevé, sinon vidé de tous ses lieux saints. Finalement, en corollaire, les Etats-Unis en seraient du même coup consacrés comme le nouveau centre de la conscience mondiale, en manière d'un départ inattendu pour une nouvelle civilisation. Un sacré gambit en terme de jeu d’échecs !

Demian West

Sunday, April 16, 2006

CiceroNet



Autour des appétits suscités par les nouvelles formules du "journalisme" citoyen, ceux qui encadrent le phénomène insistent sur le mal-fondé des opinations ou opinions personnelles soli-solo qu'on tenterait de mettre en avant, soit dans les articles à publier. Et c'est raison. En conséquence, les articles des néo-journaleux sont-ils modérés par des modérateurs qui ne rateraient rien. Mais, on y modère naturellement selon les moyens dont on dispose, et jamais plus. Ainsi, peut-on lire de nombreux articles, tout ce qu'il y a de plus bien-disants et très genre je n'ai jamais rien dit.

Qu'on nous comprenne bien, même ceux du fond : ce serait là, une plus sûre autoroute pour que des propos soient diffusés même s'ils en disaient le moins. Ce qui pourrait même en être un conditionnement imposé, par le fait même : non-pas vraiment par la modération qui est incontournable dans une espace de civilités, mais par le seul désir naturel que nous soyons vite publiés, et donc, par nos craintes corollaires ou présupposées que nous ne serions pas publiés.
Par cette stratégie imposée : soit nous insisterions à présenter un article qui ne dirait rien mais si lisse et juste pour être diffusé, ce qui n'est pas bien comme pas-être, mais ce qui est très people ; soit nous nous adonnerions à l'auto-censure qui est un suicide toujours raté, mais si peu élégant que pas chic du tout, et jamais ParisNoché.

Car, nous aimons à partir du postulat : qu'on pourrait tout exprimer, même sous la grièveté de la censure... alors imaginez combien sous la modération bien-usuelle et veillante aussi. Et, par là-même serait-il permis de tout dire, en usant de ce qu'on nomme le langage intentionnel : c'est-à-dire en usant d'un langage un peu crypté, ou plein d'esprit et surtout de l'esprit de sous-entendre, en disant souvent le plus par le moins d'effet.

Parquoi, nous y voyons une sorte d'effet régulateur, dans ce jeu assez heureux entre les modérations et ceux qui écrivent en les craignant sans raison.
Mais a contrario : car, je veux dire que : ce genre de texte sans fond et accepté ou autorisé nécessairement, est vite repéré par son lecteur averti, comme autant d'articles vidés sur l'instant qu'on aura lu-non-lu leurs premiers traits de lignes en manière de gommages d'idées. Parleries pour ne rien dire.
Vrai : d'aucuns articles y sont comme des bassins sans rien qui grouille au fond de leur lumière verte, et donc on s'en détourne de nos glazes plus bleu, aussitôt. En revanche, et c'est un lieu qui devient commun, à tel point qu'on le voit et qu'on y court vitement : le débat et le forum, que suscitent souvent des articles en creux, sont un meilleur champ de bataille de ces idées dont nous sommes en cherche.
Là : y voit-on des forces contraires, comme attisées par la tiédeur du bellâtre billet prétexte, s'adonner à des joutes plus excessives qu'elles en deviennent ou montent en des jouissances si gratuites que festives, à la fin.
Quand on a dépassé et depuis longtemps, les topoï désuets que sont les points GodWin ou WinGod aussi, et d'autres jeux de trop-troll. Dans une neuve zone genre maelström...



Ces ébats en débats débattables, s'étalent même, s'étendent et s'espacent vers d'autres sites : et le jeu consiste à montrer, et de façon la plus vive et réactive en permanence, des solutions spirituelles de la déconne, mais tout ce qu'il y a de plus ingénieuses. Et, que ces solutions pourraient nous éloigner de l'article-prétexte, tout en amenant une solution au débat, qui en fasse la meilleure proposition d'une synthèse : et qu'elle ressemble souvent à ça : que la vérité serait donc au-dessus ou par-delà toutes positions idéologiques inverses ou contraires, qui n'en finissent plus d'agoniser, vrai depuis les années 70.
Comme Henry Fonda n'en finissait point de mordre la poussière dans le movie d'éjaculé-culte "Il était une fois dans l'West", comme à la maison-internet. Si bien qu'on pensait qu'il la mâchait ou qu'il la rongeait plutôt. Et donc, comme nous-même depuis que nous fightons sur le net qui se goinfre de nous.

Ce qui nous laisse aisément comprendre, mais comme par un effet genre Lumières subites au XXIè des siècles : que l'opinion perso soli-solo pourrait bien-être le mode le plus revendiqué, bientôt et si fermement qu'ouvertement. Et, sur le ton de la plus éjouissante polémique, sur l'internet des blogueurs qui s'émanciperaient un peu du monde réel. Dont on sent bien qu'il bascule dans le gouffre maelstrom de la toile de la Grande Araigne .

Par ainsi, est-il déjà d'une très chic usance d'affirmer son opinion sur le net, et même contre l'avis vétéro-millénaire de Platon, qui était très renfrogné sur ce coup-là des vieux paradigmes. Mais, à la condition, qu'on respectât bien, au préalable et tout ce qu'il y a de plus gentleman en Versac, les convenances qui dé-posent l'article en ouverture de ces débats délicieux, car bien en-des-dessous plus dérangés, quand on sait y faire pour la bonne glose.
Un peu comme le très-antique rhèteur Ciceron se savait toujours emporter l'opinion dans l'Agora ou dans le Forum par ses plus acertains mensonges. Car, ils étaient tous en formule de ses plus habiles effets stylistiques, et ils étaient plus beaux et si sexySexy que la foule les préférait à la vérité elle-même, qui s'en jeta d'elle-même toute nue au fond du puits. Et qu'elle s'y jette encore au fond du net comme nous-autres qui la suivont.
La vérité si vérisimilaire ou virtuelle, que tout le monde qui aime à se la tachtcher s'en ficherait d'un moment à l'autre, à ce qu'on m'a dit tantôt quand personne n'écoutait vraiment, tout retiré dans son quant-à-soi.

Demian West
libre diffusion

Saturday, April 15, 2006

Point de Net Non-Retour


En surfant sur le net on entre vitement dans les noeuds de rencontres pseudoNiques : nous parlons des journaux citoyens, et non-loin des sites de rencontres tout ce qu'il y a de plus drague, vu qu'on aime les deux.
Là : y échange-t-on d'abord sur le mode plus enième des approches délicates et qui tiennent toutes par le tremblement : genre prudence. On dirait même que les intervenants, soient les internautes du tout-venant, auraient en quelque sorte quelques craintes qui tournent vite à la peur des vieilles coteries . Mais peur de quoi ? d'y perdre son quant-à-son-anonymat ou d'y perdre son sens le plus précieux des virtualités ? Quant au latin genre cunnilingus : celui qui l'aura perdu aura tout perdu Nowadaies que les femmes savent ce qu'elles veulent, O mes frères et drouguies.

Vite : on y sent le ton qui monte.
Dans la drague : c'est l'exagération qui s'enfle comme la grenouille qui voulut se faire ballonner par le maître-taureau, ou l'inverse c'est tout comme. A peine son pseudo décliné des vieux blasés, on s'y déclare un amour éternel, qui est immense comme une seconde du temps divin du viokcho Eros. Car, chacun le sait si leste qu'il laisse tomber ses copinettes comme le vieux Zeus du quantième ciel des Olympes chic'élyséennes.
On y dit beaucoup de mots si doux qu'ils restent virtuels comme en pertes de rencontres, qu'elles tombent aussitôt en vrilles du dur, sur le solide quoi ! Et à tel point de chute, qu'elles se font sur le mode de la fuite, et à l'heure exacte de la montre du rendez-vous germanopratin au Flore des vieux Cafés. Mais, en revanche, on s'y fait, à ce qu'on dit tantôt, de belles copinettes bien-fidèles, au bout de quelques mois de privautés en conversations de tea-table, et qui s'achèvent bien en feux d'artifices divaniques du 14 juillet toute l'année.

Dans la citoyenneté des gazettes des neuves agoras et forum'idables : c'est la zone du commentaire, en dessous des dessous de l'article au beurre, qui s'échauffe dès l'ouverture de la page qui commence, et dans le même temps que l'ouverture de la chasse est cornemusée des vieux cors. Et, l'on s'y bouscule au portail, en des montages et des démontages rapides et gloupides, en des jeux verbaux presque savants et qu'ils versent vite en batailles si disputeuses et si crimineuses, certes des troupes de l'enfer contre les anges de la souris elle-même, mais seulement dans les termes des terminaisons : des mots des vieilles parleries quoi quoi !.
Chacun pouvant y verser ses frustrations de sa pire quotidienneté, qui s'en trouvera sitôt transfigurée dans le roman de sa propre vie, et à la pire page qui saigne des blessures bien-ouvertes du rouge frangin krasif ; et par le passage du héros virtuel au-travers de l'enfer de l'épos de la nouvelle aventure internet, qui est aussi un paradis paraventure. Et, dans une sorte de transposition de nos conflits internes dans l'internet si épique, et dont nous deviendrions des héros de l'étoffe de cette toile. Un truc comme ça, ce crois-je.

Et, comme dans tous jeux de rencontres vifs et alertes : on y pousse certainement, et tous d'ensemble, pour atteindre le plus vite au point de non-retour de l'ultra-net, vers le chocBlog plus quantième, dont l'internet semble être le plus acertain canal aujourd'hui, et social pour le coup, vers la conjouissance de l'orgasme fusionnel ?

Demian West

Friday, April 14, 2006

Avis à la PopUlation


Ce matin, lors que j'ouvrai mes glazes brutalisés par la lumière de ma radio qui me chantait les "Matins de France Culture" -c'est pas ma faute ça m'éjouit le beau français- j'ai donc pris en cours, juste avant la neuf heure car je me lève plus tard en plus de me coucher tard, une émission pas-permise sur les blogs de mes seigneurs de not' château mazette.

Il y avait au casting des familles : Versac et son sac à main tout plein des Vox bien-escachées, et le grand Alexandre et sa chronique historique imparable pour la pluie, et des types de chez Télos : la buzz th' "Agence Intellectuelle" ; vers laquelle je me suis rué comme un dessineux des années soixante-dix tenta la face nord du gîte de Gottlib pour lui montrer ses comics du refus.

Faux : car je suis allé voir le site Télos et il est pas trop tellurique, mais je proposerais mes articles avec l'imprimatur des AgoraFox, qui vaut son pesant de parleries. Oui O oui !

Car : O mes frères et soeurs : leurs propos, à tous de l'émission gazette des veilles radio radieuses, s'est achevé dans l'affirmation nécessaire d'une proche reconnaissance de ces nouveaux médias genre blogs des neuves Agora pas rates du tout, et qu'ils se sont bien assurés que cette reconnaissance se ferait par ledit biais des médias des tradi-du-culte, en latin genre Big Bang blog dé-gog-et-démagogues. On prononça donc le nom glorieux de Schneidermann qui instaura d'arrivée une crainte sacrée genre divine mais tout retenuement .

Mais aussi, que le dernier slovo ... euh pardon je voulais dire le dernier mot , fut donné par le grand Alexandre : quand il conclut que les blogs et les journaux citoyens sont effectivement une nouvelle expression, soit un nouveau média, mais sous une formule de ton la plus polémique, et donc pour des gens qui aiment la boxe, quoi ! il dit comme ça le grand Alex ! à ce que j'ai entendu dans ses propres termes des terminaisons pas énervées.

Même que son expression fait monter bellement les dévochkas aux rideaux blanc-bleu.

Ce n'est donc plus : Aux armes citoyens !

Mais bien : Aux haltères citoyens !

C'est ce que j'avais cru un peu comprendre, quand je trouvais quelques commentateurs KaO' tiques assez, juste après que j'eus lâché quelques mots paraventure, un peu plus du dur en formule de miettes, dans les colonnes des commentaires de not' Agora Fox. Laquelle Agora est si pleine de bandes de prédateurs qu'il faut consommer tout-de-suite comme à la maison.

Et selon une expression du net-toyage : tout ce qu'il y a de plus : en urgence de fin de rouleau de papier.

C'est chouette le net, où les mots cognent plus dur que les coups sur les cons, comme si l'esprit y était plus fort que la matière : qui s'en plaindrait ? ceux qui reçoivent les coups, dirait un marquis des vieilles palissades en polissoneries des bandes passantes si glissantes.

Votre drougui Demian West