Tuesday, November 20, 2007

Les "dirty tricks" démocrates




Dans la dernière droite avant les primaires en Iowa le 3 janvier, le camp démocrate se déchire comme au bon vieux temps des politiques de l'Antiquité. En effet, Barack Obama, qui est certainement le rival désigné de Hillary Clinton, vient de la convoquer sèchement à ce qu'elle dise tout de l'affaire Novak, et publiquement.

Novak est un journaliste de droite qui a laissé entendre que Hillary Clinton était en possession d'informations compromettantes sur Obama. Et qu'elle attendait le moment opportun pour les révéler. Certes, Obama n'est pas tout blanc. Car il est en lien avec un baron de l'immobilier Tony Rezko, qui doit être jugé bientôt pour une sale affaire. Et c'est le site Hillaryis44.com qui a fait des gorges chaudes de ces révélations, depuis longtemps assez pour que Hillary Clinton ne l'ignore pas, même un peu.

C'est probablement de cette affaire gênante qu'il s'agit dans le papier de Novak. Mais nul n'en parle que dans l'internet. Comme si le net dévoilait délicieusement les dessous de la campagne, et en temps réel. Par exemple, Mitt Romney y est désormais soupçonné d'avoir organisé lui-même le push polling qui attaquait sa qualité de mormon, il y a quelques jours. Et pour qu'il apparut en victime pour enfoncer McCain. Mais il y a enquête et tout n'est pas dit au clair...

Hillary Clinton est sérieusement agacée par les sorties fulminatoires de Obama, qui, selon elle, perd les pédales. Car il s'allume de tous ses feux sous une étincelle probablement jetée par des sources républicaines. Hillary a donc beau jeu de balancer que Obama n'aurait pas les reins assez solides pour devenir un Président des Etats Unis.

N'est-ce pas le même Obama qui était ivre de ses discours conciliants selon ce qu'il nommait la "politique de l'espoir", il y a peu ? Comment en est-il venu à s'en prendre plus à son propre camp, qu'à ceux d'en face ? Ce qui semblerait plus naturel dans une campagne présidentielle. C'est donc l'image d'un homme qui panique pour si peu, que Hillary Clinton déploie contre cette manoeuvre grossière.

L'autre de répondre par des attaques de plus en plus vétilleuses. En effet, Obama n'a cessé depuis une semaine d'insister sur les méthodes de Hillary qui "plantait" des questions dans le public et durant ses meetings. Ainsi, elle plaçait des personnes de son staff dans le public, avec la mission de poser telle question bien décidée au préalable. Et par elle-même tant qu'à faire la bonne réponse.

Désormais, Obama exige que Clinton dise tout des insinuations qui inondent la campagne. Et on sent bien que Obama craint quelque effet de "Swift Boat". Selon l'expression qui évoque la déconfiture de Kerry quand il avait menti sur son rôle au Vietnam, et que le net l'avait dénoncé. Il en perdit l'élection et la Présidence.

Bien que la question d'une sécurité sociale universelle pour Clinton, et plus limitée dans le programme de Obama devrait être le sujet des débats, tous sont englués dans des attaques qui minent le camp démocrate, à l'évidence. Et vraiment on s'interroge au sujet de la réaction de Obama, qui connaît tout de même le caractère provocateur du papier de Novak. Tant il est évident que Obama use de ces ragots, non pas pour se défendre, mais réellement pour tenter de nuire gravement à Hillary Clinton. Et qu'il s'y englue, dans le même temps, par la force d'une attaque trop déterminée et puissante. En d'autres termes, le camp démocrate finit par présenter une image très dégradée de sa campagne, et pour perdre des voix forcément.

Ainsi, malgré toutes les bruyantes casseroles que les Républicains traînent dans leur dos si large, il semblerait que la machine à perdre n'ai pas encore choisi définitivement le camp du GOP. Cette mécanique irrationnelle hésite, au jour le jour, entre deux camps qui rivalisent de stratégies suicidaires des coups bas ou "dirty tricks".

Demian West

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