Wednesday, November 07, 2007

Obama sort l'humoriste Colbert




Le candidat démocrate à la Présidence 2008 aux Etats-Unis, Barack Obama manie l'humour avec une certaine maladresse. En effet, des révélations en chaînes avouent que le staff de Obama a exercé des pressions pour sortir le candidat Stephen Colbert de tout droit de se présenter aux Primaires en Janvier.

Stephen Colbert est un humoriste assez élégant, au masque de Kent mais premier de la classe. Il voulut se présenter aux élections ce qui est son droit. Toutefois, dans les deux camps opposés à la fois. C'est-à-dire que ce drôle voulait courir et pour le camp démocrate et pour le camp républicain. Ce qui laissait déjà entendre une pointe de son humour qui dit que les différences ne seraient pas si tranchées que ça dans le mou du paysage politique américain.

Pis encore, Colbert ne faisait campagne que dans un Etat, ce qui est éliminatoire dans les Primaires, si d'aucuns l'avaient remarqué. Car la question est de savoir si le candidat qui se présente aux Primaires a réellement une envergure nationale, et donc pour gagner la Présidence. Ce qui est une exigence pour que le Parti vous élise bon pour les Primaires et qu'il vous accepte dans les rangs des candidats qui s'affronteront dans ces "Caucuses". Pourtant, Colbert est un personnage connu par toute l'Amérique. Puisqu'il est une figure coluchienne de l'Amérique souvent affalée dans ses sofas pour le goûter gras qui trempe le Mac Do dans le Coca, certes mais devant sa télé de la culture mondiale made in States.

Et bien, le comité exécutif du Parti démocrate n'a pas voulu d'un tel candidat considéré à risque. Et on vota contre son admission, à une écrasante majorité qui manqua d'humour pour le coup qui écrase la "ballot-box". Mais, tout n'était pas dit de l'affaire. Car, hier, des fantassins du staff de Obama ont reconnu avoir exercé des pressions sur l'exécutif qui décida de ce vote au plus haut siège du Parti. Certes, ils firent pression, mais dans une version soft du lobbying, à ce qu'ils disent tantôt.

Une proche de Obama et très influente Inez Tenenbaum a fait chauffer le téléphone rouge qui la reliait à des personnes de l'exécutif, et pour qu'on saque le guignol du "Colbert Report" sans ressource. Elle ne fut pas la seule. On épuisa cette institution démocrate par un véritable travail au corps qui évoque plus sûrement un harcèlement. Et tout pour qu'un humoriste ne puisse pas, d'une part, prendre ne serait-ce qu'une voix au compteur de Obama, qui la joue trop juste et si près de l'arrivée. Et d'autre part, pour que la politique restât un chose sérieuse.

Il reste que la plupart des votants pour Obama sont des jeunes des Universités. Et qu'ils aiment bien les délires contenus d'un Colbert, qu'ils ne rateraient pour aucun suffrage au monde. Ainsi, c'est Obama qui passe pour un coincé et qu'il perd des voix, et plus encore, après les mottes de terre que Hillary lui balance dès qu'elle parle au micro. Car elle court devant lui pour gagner le tiercé démocrate. Il faut dire qu'elle connaît bien l'humour. Surtout quand elle se souvient des grandes heures de la télévision américaine. Quand son mari plaida en prime time qu'il n'avait jamais fauté avec Monica L., hormis pour des broutilles qui n'étaient que des amuse-gueules.

Demian West

No comments: