Quand je me suis exprimé librement sur Agoravox, un journal dit "citoyen", les concepteurs et propriétaires du site on vite compris que j'exerçais ma liberté d'expression sans que je m'interroge auprès d'eux des conditions de cette liberté. Et tout d'abord, ils ont vu une sorte d'aubaine dans cette survenue d'un auteur un peu excessif dans ses aises, qui manifestait peut-être l'esprit imprévu de leur projet libertaire. Puis, ils ont compris que la liberté est aussi une promesse de critiques parfois douloureuses, qu'on reçoit de ceux-là-mêmes qu'on pense avoir libérés. Quand ils étaient libres en préalable. Et comme toute personne qui a ses intérêts en jeu, les patrons du journal, et principalement Revelli qu'ils mettent en avant, ont tout tenté pour me faire taire, tout en espérant que je change d'attitude.
Mais, en agissant ainsi, ils n'ont fait que creuser l'écart entre ma liberté et leur nécessité de la brider, jusqu'à tenter de la réduire à une soumission improbable. Et ils sont entrés dans le cercle vicieux de la censure d'abord passive, puis active. C'est-à-dire jusqu'à agir sous couvert ou indirectement auprès d'autres organes de presse ou d'autres blogueurs pour créer un réseau hostile à l'auteur libre. Car le fond d'un organe de presse est qu'il induit automatiquement une allégeance de celui qui voudrait y publier pour la ligne éditoriale ou plutôt pour la direction rédactionnelle, et finalement pour un seul dirigeant.
Ceci n'a aucun avenir dans notre société ouverte. Et le plus amusant est que ces personnes sont parfaitement au courant des structures libertaires du net qui incitent à la liberté. Ils en ont même pris cet argument pour se permettre d'être encore plus répressifs, en ajoutant que le web redressera ce petit jeu sans réelle intention de nuire à l'auteur, selon eux. Mais, tout ce qu'on peut constater aujourd'hui, c'est que ce journal citoyen et la sphère participative est devenue répressive et quotidiennement appliquée à la censure. C'est un échec pour le moment...
Aussi, je me suis exprimé sur d'autres blogs, par exemple, j'ai lié des amitiés avec Esther Spincer ex Zara Whites. Et je pensais que sur son blog on pouvait s'exprimer librement, et d'autant qu'elle me considérait son meilleur ami. Ce qui était certainement sincère à cette époque. Mais, j'ai dû rapidement constater que, impliquée dans une action politique pour l'écologie et publiquement, elle ne laissait passer que les commentaires non seulement en accord avec ses affirmations, mais qu'elle ne favorisait que les commentaires carrément adulateurs. J'ai donc compris que là aussi, j'étais en quelque sorte instrumentalisé, ou plutôt ma liberté d'expression très active et inventive servait de gourmandise attractive et de prétention de plus grande liberté d'expression en pratique sur ce blog. Ce qui était un mensonge...
Bien entendu, je ne me suis pas laissé enferré dans ce lien et vers ce groupe que je considère perdu sur une pente sectaire. Car, même pour une meilleure amie, je ne laisserais dire que des bains de sièges pourraient guérir le cancer ou baliverner en ces termes plus dangereux que grotesques. Et quand je me suis opposé à cette dérive, et que Esther s'est mise a effacer mes commentaires sans m'en avertir, et ce pendant qu'elle laissait des commentaires d'un goût si douteux que je n'en dirais pas plus, j'ai dû m'opposer et rompre aussitôt. Et aussitôt de la même façon que sur Agoravox, Spincer s'est agitée auprès d'autres organes pour qu'on interdise mes articles. J'ai donc compris et vu la nature du contrôle qui tentait de s'exercer là.
Et c'est, chaque fois, la même chute de toute l'organisation qui tente ce genre de procédé. Pour ma part, je suis persuadé que ces blogs ne sauront pas évoluer dans le monde qui vient et qu'il est déjà là. Car ce monde du net de l'expression libre c'est le mien monde comme le vôtre...
C'est la règle des libertés et mieux encore des nouvelles libertés : l'amitié, l'honnêteté, et surtout quand le discours est politique, n'autorisent jamais ces compromissions avec le mensonge. Et pire encore, rien n'autorise la censure qui dirige un groupe pour le mener vers des cultes soit de la personnalité, soit d'une idéologie qui sont des impasses. Si le web était submergé par ces officines, nous serions vite pris dans un monde de délires ésotériques et propices à toutes les révisions des savoirs et des moralités les plus élémentaires pour notre survie.
Et c'est pourquoi, je m'exprime uniquement sur des blogs qui me laissent libres de dire entièrement ce que je voudrais, et c'est la raison pour laquelle vous pouvez toujours me lire, ou me haïr si le coeur vous en dit en ne me lisant pas si vous le désirez, et sur le blog de Quitterie Delmas. Car elle ne censure vraiment pas. Et c'est pourquoi elle est inscrite autant qu'elle écrit une action politique qui ne serait pas vaine : puisque l'arbre y porte des fruitions qu'on peut goûter sans craindre que la récolte serait suspendue l'année prochaine.
La liberté d'expression est un mode vital pour les individus mais surtout pour les auteurs et les artistes.
Demian West
Saturday, September 27, 2008
Subscribe to:
Post Comments (Atom)
2 comments:
Je pense qu'il y a deux genre sur internet: les blogs et les forums.Les premiers sont des chapelles où les fidèles apportent des cierges et les seconds où les chapelles politiques avancent plus ou moins masquées. Agoravox a pour moi tombé le masque quand les articles sur le 11/9 revenaient régulièrement et quand ton immense talent a été utilé d'une façon dégueulasse pour attirer et le dénigrer dans le même temps.
signé pixel
Post a Comment