Le mois d'août est un mois qui libère les sécrétions psychologiques de la femme. C'est nouveau ! On les percevra sur le mode sentimental, mais avec cette nécessité que le sentiment passe par tous les canaux des sens les plus exposés à la canicule, et par tous les interstices vacants du string. C'est le mois au cours duquel la femme s'essaie à tous les excès pour bien asseoir que nous ne sommes plus en hiver dans la remise des cols roulés.
Quand elle a un beau corps, c'est-à-dire mince comme sur les glossy covers des régimes sur fond de décor de salle de bourrelleries médiévales et cagoulées de rouge, elle le montre à donf. Par devant, par derrière, des deux côtés et vu du dessus, aussi jusqu'en dessous. C'est le mois où l'on peut tout voir, car la galerie des femmes expose ses plus belles oeuvres à la montre publique. Là où ça sent la mer comme une théorie des signatures à la Paracelse.
Mais le canal le plus subtil de la femme aoûtienne est sa propension à sentimentaliser les moindres occasions et même en y jetant vitement des psychodrames les plus prétextuels, qu'on lit souvent dans les romans de gare des arlequinquins en maraude, et qui compostent leur ticket. Elle passe vite de la séduction aisée qui flirte la bonne occase pressée, à la dénégation la plus outrée de tous les feux qu'elle avait pourtant allumés, comme des sémaphores du grand train des transports trop téléphonés. La femme ne drague jamais, à tout le moins il ne faut pas le dire...
Qu'on la suppose pressée ou tout simplement réceptive et ça la vexe un peu. Car elle n'aime pas que tout soit trop aisé pour l'homme qui voudrait la mériter comme le prix de la girlie du triomphe. Ce serait manquer au rite antique qui voudrait que la femme jouit quand même un peu de la souffrance de l'homme, qui rame pour l'atteindre. Comme s'il nageait dans un fleuve de béton qui prend. Là c'est assez excitant pour elle... Puisqu'elle prendra le plus fort, qu'elle pensera aussitôt un baby pour le cajoler et surtout pour l'infantiliser.
Elle doit régner. C'est connu et surtout c'est vrai ! Mais, nous dirons aisément aux hommes qui liraient cette chronique légère et peut-être totalement fictive, qu'ils ne doivent jamais désespérer s'ils sont repoussés par une femme et à reprise. Puisque d'une part, rien n'est perdu tant qu'il y a contact et jeu. Et que d'autre part, une femme n'acceptera jamais un homme pour des jeux enfin sérieux, s'il n'a pas été repoussé une ou deux fois pour la forme, et pour bien montrer qui est la maîtresse dans le commissariat aux oeuvres érotiques.
A l'évidence, ceux qui s'en vexeraient n'ont rien saisi à ces mécaniques du bonheur. Ils abandonnent quand les vrais jeux olympioniques n'ont même pas été inaugurés. Et donc, ils laissent la meilleure part aux plus opiniâtres et savants messieurs, qui ont le cuir assez solide pour être piquedouillés par les mantes religieuses certainement raffolées des hommes en tête de course.
La femme aoûtienne agit comme si elle avait horreur horrifique et mirifique de l'homme qui avance trop sûr de lui. Et pourtant, c'est ce frimeur qu'elle choisira. Car c'est un effet des millénaires naturels qu'après avoir été dominatrice au début de ces échanges quand elle fait le tri, elle devient subitement admirative de celui qu'elle aura choisi. Il ne sert à rien de méditer à ça, puisque c'est comme ça !
Bon ! c'est après la victoire que les choses se gâtent...surtout pour ceux qui ont opté pour la femme fatale aoûtienne, ou pire encore, pour la tueuse aoûtienne qui ne laisse pas une seule miette du jockey sur le gazon.
Thursday, August 07, 2008
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2 comments:
Reste a faire une chronique sur les femmes martiennes.
Les femmes martiennes doivent probablement avoir une bonne droite et un bon gauche, si l'on considère leur réputation envahissante et blitzante.
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