Le forum qui fit suite à l'article de Natacha Quester-Séméon, paru dans AgoraVox, semble, selon notre lecture active, un révélateur de nouvelles lignes de forces qui s'échappent, désormais, de ce qu'il est convenu de nommer le journalisme citoyen ou participatif. Ce forum devait engager une discussion, dont le propos central et l'enjeu étaient la reconnaissance d'une quelconque légitimité : attribuée soit aux versions officielles de l'information, soit aux versions contre-culturelles ou transgressives, des citoyens parfois anonymes et relayés par le journalisme citoyen.
D'emblée, on ne peut ignorer que le débat a été engagé par une journaliste liée à la Presse traditionnelle et qu'elle se sait "chevaucher" les deux espaces, entre le papier et le numérique. En cavalière amazonique et bien calée sur ses deux postes-là, elle en connaît les usages et les moeurs. A tel degré, qu'elle saurait en formuler quelque nouveau règlement sous la forme d'une neuve "Néthique", qui marquerait comme les clous hors desquels l'interlocuteur serait un tant soit peu disqualifié, à tout le moins ses arguments le seraient-ils.
Le lectorat put-il s'attendre à ce que les jeunes "junkers" ou dragonniers de l'expression, du journalisme citoyen, soient soudainement hypnotisés par la grande beauté de Natacha, dont il nous faut enfin parler puisque nous n'y tenons plus -- comme l'oiseau est fasciné par le serpent. Ce bio-pouvoir de cette journaliste, aux accents brésiliens des pires braises qui savent allumer tous nos feux, provoqua tout autrement des effets inverses qui versèrent le débat en une démonstration de machisme glacé le plus dénué des vertus viriles -- dont on sait qu'elles sont plus enclines à la tendresse parfois paternaliste, ce qui est comme de tomber dans un autre excès.
Vrai, je n'exprime que peu de soutien aux thèses proposées par Natacha Quester-Séméon : d'une part, quant à ses applications des soupçons d'antisémitisme qui nous paraissent un peu trop le fond d'une boutique guerrière si espacée en un vrai réseau de franchises internationales jusqu'aux frontières du Liban, qui résiste encore. Et d'autre part, quant à ses espérances d'imposer des chartes qui seraient trop règlement dans l'espace internet, qui est, ni plus ni moins : le neuf Far-Far-West de notre époque. Et qu'il trouvera la paix des lois, nécessairement, à l'ensuite d'un grand conflit virtuel qui fera d'innumérables victimes d'amour-propre. Ce qui est moins salissant des beaux-linges et des linceuls très "chiqué" du cinoche contemporain.
Il reste que le fil des commentaires a su dégager une expression hostile à cette journaliste : une expression toute tissée de la laine du bouc qui serait en premier rang de prétextes. Et, qu'il serait bête si prompte à découdre l'habit de cette Belle comme pour la forcer à quelque nudité fantasmatique. Car elle est une femme et manifestement des plus belles. Ce qui est un motif ou "moto" qui sait provoquer des comportements pulsionnels non-retenuement.
C'est pourquoi, d'aucuns l'accusèrent aussitôt : Qu'elle jouait du clientèlisme auprès des patrons de Presse ; Qu'elle parlait uniquement pour la cause juive (ce qui est un droit) ; Qu'elle méconnaissait son métier (ce qui peut être sa feinte, sinon une mécompréhension dans la partie adverse) ; Qu'elle était étrangère au ton sabreur de hussard du bon lieu où son article paraissait ; Enfin, qu'elle était une femme mazette ! ce qui est le pire sinon le rare sur Agoravox.
Aussi, avions-nous déjà remarqué que l'égalité du nouveau mode d'expression citoyen ne perdait plus de temps à courtiser les femmes, puisqu'il les enlevait comme on enleva les Sabines pour enfanter et féconder plus encore la Rome antique qui était manifestement en manque de féminité : tout comme le journalisme citoyen aujourd'hui. Il serait donc utile que nous invitions les rédacteurs et citoyens de ces colonnes, à bien-vite et mieux considérer le sens que l'on donne communément aux vertus citoyennes, qui viennent de "uir" ou "vir" romain, soit l'homme : et qu'elles ne signifient pas le tumulte ni la dispute, non-plus que la force mâle et masculante qui soumettrait tout pour imposer sa ligne de force, même si cette ligne était légitimement révolutionnaire.
Non-pas ! cette vertu signifie plutôt le sacrifice de soi, et la si puissante retenue de la force qu'elle sait impressionner l'adversaire. Par ainsi, Natacha Quester-Séméon sut-elle montrer, et plus sûrement que ses adversaires, des vertus bien "viriles" et dans sa réponse à ses contradicteurs : quand elle sut tout miser sur ses faiblesses en les étageant sur l'échelle vers le bas, jusqu'où elle sut mener par la main toute la troupe de ses contempteurs. Somme : sa force à terme, et sa stratégie suprême de femme, se savait attendre dans les creux de sa pseudo-faiblesse si aisément exploitée par ses adversaires -- et simplement parce qu'elle était femme -- qu'ils en démontrèrent, par les coups excessifs en batterie, leur propre faible pour les facilités du discours perdant.
Qu'on nous comprenne bien : il paraît troublant que, dans le journal créé pour qu'une minorité s'y exprimât enfin, c'est-à-dire les proNétaires, il soit encore si hasardeux et risqué de venir défendre son autre cause minoritaire : et ceci qu'on serait juif, ou encore musulman, et plus faible encore quand on serait une femme. Ce néanmoins qu'il y aurait là tout l'intérêt même de la chose révolutionnaire dequoi le journal Agoravox voudrait parler.
Demian West
D'emblée, on ne peut ignorer que le débat a été engagé par une journaliste liée à la Presse traditionnelle et qu'elle se sait "chevaucher" les deux espaces, entre le papier et le numérique. En cavalière amazonique et bien calée sur ses deux postes-là, elle en connaît les usages et les moeurs. A tel degré, qu'elle saurait en formuler quelque nouveau règlement sous la forme d'une neuve "Néthique", qui marquerait comme les clous hors desquels l'interlocuteur serait un tant soit peu disqualifié, à tout le moins ses arguments le seraient-ils.
Le lectorat put-il s'attendre à ce que les jeunes "junkers" ou dragonniers de l'expression, du journalisme citoyen, soient soudainement hypnotisés par la grande beauté de Natacha, dont il nous faut enfin parler puisque nous n'y tenons plus -- comme l'oiseau est fasciné par le serpent. Ce bio-pouvoir de cette journaliste, aux accents brésiliens des pires braises qui savent allumer tous nos feux, provoqua tout autrement des effets inverses qui versèrent le débat en une démonstration de machisme glacé le plus dénué des vertus viriles -- dont on sait qu'elles sont plus enclines à la tendresse parfois paternaliste, ce qui est comme de tomber dans un autre excès.
Vrai, je n'exprime que peu de soutien aux thèses proposées par Natacha Quester-Séméon : d'une part, quant à ses applications des soupçons d'antisémitisme qui nous paraissent un peu trop le fond d'une boutique guerrière si espacée en un vrai réseau de franchises internationales jusqu'aux frontières du Liban, qui résiste encore. Et d'autre part, quant à ses espérances d'imposer des chartes qui seraient trop règlement dans l'espace internet, qui est, ni plus ni moins : le neuf Far-Far-West de notre époque. Et qu'il trouvera la paix des lois, nécessairement, à l'ensuite d'un grand conflit virtuel qui fera d'innumérables victimes d'amour-propre. Ce qui est moins salissant des beaux-linges et des linceuls très "chiqué" du cinoche contemporain.
Il reste que le fil des commentaires a su dégager une expression hostile à cette journaliste : une expression toute tissée de la laine du bouc qui serait en premier rang de prétextes. Et, qu'il serait bête si prompte à découdre l'habit de cette Belle comme pour la forcer à quelque nudité fantasmatique. Car elle est une femme et manifestement des plus belles. Ce qui est un motif ou "moto" qui sait provoquer des comportements pulsionnels non-retenuement.
C'est pourquoi, d'aucuns l'accusèrent aussitôt : Qu'elle jouait du clientèlisme auprès des patrons de Presse ; Qu'elle parlait uniquement pour la cause juive (ce qui est un droit) ; Qu'elle méconnaissait son métier (ce qui peut être sa feinte, sinon une mécompréhension dans la partie adverse) ; Qu'elle était étrangère au ton sabreur de hussard du bon lieu où son article paraissait ; Enfin, qu'elle était une femme mazette ! ce qui est le pire sinon le rare sur Agoravox.
Aussi, avions-nous déjà remarqué que l'égalité du nouveau mode d'expression citoyen ne perdait plus de temps à courtiser les femmes, puisqu'il les enlevait comme on enleva les Sabines pour enfanter et féconder plus encore la Rome antique qui était manifestement en manque de féminité : tout comme le journalisme citoyen aujourd'hui. Il serait donc utile que nous invitions les rédacteurs et citoyens de ces colonnes, à bien-vite et mieux considérer le sens que l'on donne communément aux vertus citoyennes, qui viennent de "uir" ou "vir" romain, soit l'homme : et qu'elles ne signifient pas le tumulte ni la dispute, non-plus que la force mâle et masculante qui soumettrait tout pour imposer sa ligne de force, même si cette ligne était légitimement révolutionnaire.
Non-pas ! cette vertu signifie plutôt le sacrifice de soi, et la si puissante retenue de la force qu'elle sait impressionner l'adversaire. Par ainsi, Natacha Quester-Séméon sut-elle montrer, et plus sûrement que ses adversaires, des vertus bien "viriles" et dans sa réponse à ses contradicteurs : quand elle sut tout miser sur ses faiblesses en les étageant sur l'échelle vers le bas, jusqu'où elle sut mener par la main toute la troupe de ses contempteurs. Somme : sa force à terme, et sa stratégie suprême de femme, se savait attendre dans les creux de sa pseudo-faiblesse si aisément exploitée par ses adversaires -- et simplement parce qu'elle était femme -- qu'ils en démontrèrent, par les coups excessifs en batterie, leur propre faible pour les facilités du discours perdant.
Qu'on nous comprenne bien : il paraît troublant que, dans le journal créé pour qu'une minorité s'y exprimât enfin, c'est-à-dire les proNétaires, il soit encore si hasardeux et risqué de venir défendre son autre cause minoritaire : et ceci qu'on serait juif, ou encore musulman, et plus faible encore quand on serait une femme. Ce néanmoins qu'il y aurait là tout l'intérêt même de la chose révolutionnaire dequoi le journal Agoravox voudrait parler.
Demian West
4 comments:
Bonjour Ami Démian je suis interdit de publication sur Agoravox n'est il pas mignon.
Hello Demian
tu n'as pas manqué de nous proposer une analyse des plus pertinentes (pléonasme!?) sur cet article intéressant à de nombreux égards.
Et d'ailleurs pour ma part, en sus de ce que tu en ressort par rapport aux ressorts (répétition!?) d'Agoravox et de sa faune, j'y ai vu l'intérêt de l'irruption et de la conforntation avec l'ami (!?) Karl dans l'univers agoravoxien (beurk quel mauvais néologime), ce dernier étant quant à lui est un vrai transfuge du monde des médias alignés.
Et qui, par le simple fait qu'il disposa d'un statut "high level" dans l'autre bord, remue le lendernau (sic?) des hypertrophiés du cyberespace.
En tout cas youpi et merci j'aurai bientôt plus besoin d'aller sur Avox pour pouvoir accéder directement à ce qu'il se passe de nouveau et d'intéressant dans le journalisme citoyen.
Salut à toi,
Arnaud
Cher Falloujah,
Je ne te demande pas ce que tu aurais fait pour mériter un tel honneur d'être en si grande compagnie des auteurs interdits, depuis tous les procès qu'on fit à Baudelaire ou Flaubert et Zola.
Tu as dû écrire encore ! et quelques lignes surabondantes d'inconnu inouï et pourtant qui font un sol à nos rêves en nature...
Ecris-moi à demianwest@wanadoo.fr
Demian West
Bonjour Arnaud,
Il est vrai, que désormais j'ai une vue assez libérée sur la blogosphère. Et sans étiquette (toujours appostée dans le dos comme si l'on fuyait). J'ai pour usance de toujours dire ce que je voudrais dire et avec la légèreté qu'il convient à l'esprit qui est notre point commun.
Le plus important étant de ne jamais se mentir à soi-même, et donc à ne pas se trouver, dans la troupe qui tient tout par le tremblement devant son chef seul et déjà isolé. Si bien que l'autoritaire ne peut jamais tenir si longtemps que ses rêves mensongers lui avaient promis.
J'ai beaucoup admiré cette mécanique peu-céleste qui voulut que toute personne qui me soutenait, dans le Club des Rédacteurs de l'AgoraVox, se trouva immédiatement la prochaine cible du journal clanique.
Merci pour ton courage, mais surtout pour ton honnêteté intellectuelle.
Demian West
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