Nous sommes au plein d’un tournant, après le passage duquel nous connaîtrons probablement la teinture de ces nouveaux média. Seront-ils propices à l’expression libérée et donc libératoire, ou seront-ils proclifs à la traque de tous opposants pour servir une idéologie dominante et donc dominatrice.
Chacun et tous, en poste de direction ou de lecteur puissant, nous aurons à faire ce choix: soit à glisser d’une communauté ou d’une fraternité vers l’autre plus disputeuse. Le meilleur critère, pour mieux-évaluer du bon lieu en lequel nous nous trouvons, serait d’y mesurer la place que nous laisserions à la singularité, ou à la différence et enfin à la licence poétique: qui est toujours la porte ou la force qui ouvre à l’avenir le plus inattendu, comme il convient aux réalités éprouvées de l’histoire.
Sans ces facteurs ou agents, qui savent fragmenter la sclérose induite par un ordre moral factice qui installe toujours la contrainte et la terreur à terme, l’espace informationnel verserait et se précipiterait vite en contraintes, ajoutées de contre-mesures de contraintes, et tout à l’ensuite selon ce même train. Vers la dispute générale et le contrôle de l’expression jusqu’à son instauration en tant que code accepté et imposé selon une uniformité: qui ne dirait plus rien qu’elle-même et l’ordre dont elle serait issue et formée.
L’enjeu est simplesse: soit nous ouvrons l’expression sans la juger, ce qui est d’une grande maturité civilisationnelle. Soit nous cèdons à la tentation de contrôler l’expression en l’évaluant. Et là, nous nous rendrons, au jour la journée, plus pauvre encore jusqu’à la misère de n’être plus que nous-même, sans l’autre. Lequel nous apporte toujours la réponse et l’aiguillon qui nous bouge et nous élève tantôt.
Demian West
Chacun et tous, en poste de direction ou de lecteur puissant, nous aurons à faire ce choix: soit à glisser d’une communauté ou d’une fraternité vers l’autre plus disputeuse. Le meilleur critère, pour mieux-évaluer du bon lieu en lequel nous nous trouvons, serait d’y mesurer la place que nous laisserions à la singularité, ou à la différence et enfin à la licence poétique: qui est toujours la porte ou la force qui ouvre à l’avenir le plus inattendu, comme il convient aux réalités éprouvées de l’histoire.
Sans ces facteurs ou agents, qui savent fragmenter la sclérose induite par un ordre moral factice qui installe toujours la contrainte et la terreur à terme, l’espace informationnel verserait et se précipiterait vite en contraintes, ajoutées de contre-mesures de contraintes, et tout à l’ensuite selon ce même train. Vers la dispute générale et le contrôle de l’expression jusqu’à son instauration en tant que code accepté et imposé selon une uniformité: qui ne dirait plus rien qu’elle-même et l’ordre dont elle serait issue et formée.
L’enjeu est simplesse: soit nous ouvrons l’expression sans la juger, ce qui est d’une grande maturité civilisationnelle. Soit nous cèdons à la tentation de contrôler l’expression en l’évaluant. Et là, nous nous rendrons, au jour la journée, plus pauvre encore jusqu’à la misère de n’être plus que nous-même, sans l’autre. Lequel nous apporte toujours la réponse et l’aiguillon qui nous bouge et nous élève tantôt.
Demian West
2 comments:
"soit nous ouvrons l’expression sans la juger, ce qui est d’une grande maturité civilisationnelle. Soit nous cèdons à la tentation de contrôler l’expression en l’évaluant."
Pourquoi est-ce qu'à chaque fois que l'on me propose deux choix, j'en cherche un troisième.
J'aimais bien comme toi de laisser la parole complètement libre : Sur Agoravox, c'était plutôt rigolo qu'autre chose, cela a créé de grands moments.
Mais en même temps, la nature humaine aime bien l'opposition. Dès qu'une hégémonie s'installe, un contre-pouvoir arrive aussitôt. La super liberté est belle, mais n'est pas pour nous. On préfère la bagarre: Restons gaulois. C'est pourquoi une censure excite les esprits, mais aussi le talent. Elle endort les faibles, mais encouragent les puissants.
cordialement
Bonjour Davideo,
La censure est une violence. C'est tout.
Ce matin encore, le billet que j'ai publié sur mon blog et qui traite de la guerre informationnelle, a été coupé dans les colonnes de commentaires sur Agoravox.
Une Agora n'est pas une salle de conférence, c'est une place où chacun peut prendre la parole comme il entend la dire...
Tout le reste est appareil de censure qui n'excite que les taiseurs.
Eveillez-vous avant que d'autres vous éveillent au petit matin, quand il sera trop tard.
Demian West
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