Certes, quand on maraude dans la rue ou sur les boulevards pour faire guise de shopping, on ne saurait s'affranchir d'être rapté par les belles figures qui s'y rencontrent. Et qu'elles viennent d'en face sur des talons haut qui résonnent autrement sur le granit de la maleplace, selon qu'ils viendraient du 6ème ou des périphéries. Par ainsi, l'homme de la foule s'adonne-t-il au tout-venant. Tout en gardant la distance que lui concède sa laisse, qu'il a lui-même ceinte lors de son mariage : une vieille coutume qui a de l'avenir.
Les plus érudits draguent, mais seulement quand ils ont un public pour les admirer et tantôt pour les applaudir ou pour en faire toute publicité à l'ensuite. Car tout seul, ce galant phénomène perd ses moyens du théâtre de la séduction. Il lui faut un public pour bien s'envoler et entrer dans la transe, comme pour se convaincre chaque jour qu'il a quelque lopin des grandes architectures entre les jambes qui pourrait bien servir dans des contestes invasifs de pays ou de royaumes jusque dans l'espace. On sait que César accepta de mourir, dès qu'il sentit que le fer de Brutus lui avait détranché ce lopin-là que les méditerranéens vénèrent sur eux.
Bien sûr ces entregents habiles amusent les femmes qui se sentent devenir importantes, plus que leur coutume le voudrait en tous les cas à la maison où les couples s'engueulent pour s'égayer entre-eux. Mais les femmes ont cette science experte de savoir jusqu'où elles ne veulent pas aller, si qu'elles s'arrêtent bien avant et que ça semble juste le point de non-retour pour le mâle masculant qui ne peut plus tenir le jeu qu'il a lui-même lancé.
De toutes les façons, l'enjeu est de taille pour la femme. Car si elle montrait trop son intérêt pour l'homme du XXIème siècle, c'est qu'elle se donnerait pour moins qu'elle vaut. Et que l'arsouille considère qu'elle le montre toujours, puisque c'est le programme imprimé à Hong-Kong dans son cerveau et son infra-cerveau dans ses gonades de la maison mère Nintendo, qui le lui affirme à grands coups de projections fantasmatiques : lesquelles le plongent dans cet irréel qui provoque les malentendus.
Il est une grasse antienne des vestiaires de footeux, qui voudrait que les femmes pensent toujours "oui" quand elles hurlent "non" avec de grands gestes, et qu'elles tentent de trouver un couteau sur l'établi de la cuisine ce néanmoins que le candidat à l'embesogne repose avec toutes bretelles son pantalon sur les chevilles. Certes, c'est quand elles disent "non" qu'elles séduisent le plus, car c'est là qu'on sent bien tout leur pouvoir qui est immense et de grands royaumes de félicité et d'éjouissance.
Surtout quand ce "non" se transforme en un "oui" souvent non dit mais expressément explicite. Hormis que de nos jours, il doit être dit quand même. Car la telly nous a un peu trop accoutumé à ces pervers des Amricas qui tiennent tout un épisode de Starsky et Hutch ou un film de Brian de Palma sur leurs épaules en guise de névroses dans le gobelet de pop-corn king size. Il y a quand même de drôles de paroissiens au XXIème siècle et sur le net c'est la coutume carrément.
Après ce "oui" rédempteur et comme une parousie du petit Jésus qui serait de retour dans nos âmes enfumées par des siècles de brasseries teutoniques et de MännerBund forestiers, c'est la zone psychologique ou le topos psy où les choses peuvent se gâter en un tournemain. Puisqu'on sait le mâle très négligent et tombeur aussitôt qu'il aurait obtenu la chose, comme on dit.
Et c'est certainement raison des épreuves que la femme ferait subir à l'homme avant la chose, et pour qu'elle en teste la constance et même sa droiture morale, plus que le droit fil de l'objet contendu. Puisqu'il est toujours humiliant et inutile pour le développement personnel de se voir jetée, après avoir été goûtée comme le plus grand délice et le plus assermenté de promesses de fidélité jusqu'après la mort.
Demian West
Saturday, January 03, 2009
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2 comments:
BON DEPART
Oui, probablement il est donc
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