Friday, December 07, 2007
Mike Huckabee mauvais juge
Dans la course à la Maison Blanche, désormais on met en doute la responsabilité politique et sociale de candidats qui furent tantôt gouverneurs. En effet, Mike Huckabee, du camp républicain, vient d'être harponné par deux mères de familles dont les filles ont été assassinées, il y a plus de six ans. Et, selon leurs propos, par la faute de l'ex-gouverneur de l'Arkansas Huckabee, qui a su manoeuvrer pour qu'on libèrât plus vite celui qui allait devenir le meurtrier de Carol Shields et Sandra Andrasek.
Wayne DuMond a payé pour le crime de Shields, jusqu'à sa mort en 2005. Mais, il n'a pas été jugé pour le meurtre de Sandra. Toutefois, la Justice a su établir qu'il avait tué l'une et l'autre. Et très peu de temps après sa libération conditionnelle, on dira, pour suspicion d'innocence, par le gouverneur d'Arkansas Huckabee. Mais comment expliquer un tel zèle de compassion pour DuMond, et de la part de la plus haute autorité de l'Etat ?
En 1985, DuMond avait été arrêté pour avoir violé Ashley Stevens qui n'avait que 17 ans. Mais, la jeune victime était, dans le même temps, une personne du clan familial Bill Clinton. Et donc, la politique s'y mêla, jusqu'à ce que Mike Huckabee jeta quelques doutes quant à la légitimité de la sanction carcérale. Il laissait explicitement entendre que Clinton s'était revanché un peu trop contre DuMond, et par excès de pouvoir politique. Ainsi, Huckabee a-t-il fait toute publicité pour discréditer son adversaire politique, en stigmatisant l'usage que le clan Clinton faisait de la Justice dans cet Etat, et pour le seul profit de la famille.
Huckabee manoeuvra donc, pour prouver les forfaitures de Clinton. Et forcément, en appuyant plus qu'il ne fallait sur la présomption d'innocence de DuMond, qui était pourtant accusé et en prison après avoir été jugé. Pire encore, Huckabee intrigua avec un tel élan, tout à la fois public et officieux, qu'on libéra DuMond, dans le même temps, que le finaud Mike exprima subrepticement quelques retenues et doutes de circonstance. Des retenues de clémence si habiles qu'il sait les utiliser, aujourd'hui, pour tenter de dénier les accusations des mères des deux dernières victimes de DuMond, qui se plaignent à gorges éployées et tranchantes online.
C'est vrai quoi ! disent-elles en somme. Comment cet homme qui a fait libérer un criminel, et par anticipation, comment saura-t-il gouverner le pays du "one man one vote, one man one gun" ? La question fait mouche.
Pis encore, Mitt Romney, du même banc républicain, est dans les mêmes draps et linceuls. Puisqu'il a nommé, quand il fut gouverneur du Massachusetts, un juge qui relâcha aussitôt un assassin confirmé qui s'empressa de faucher à mort un jeune couple, qui ne votera certainement pas républicain, et pour cause. Et Romney a beau demander à ce juge de démissionner, il ne fera ni revenir le couple défunt, non plus que les deux jeunes femmes effacées par DuMond.
On dit tantôt, que Mike Huckabee serait désormais convaincu que DuMond était, sans plus de doute, et le violeur de Ashley et le double assassin qu'on dit sur les mainstream medias. Mais Mike le dit assez tard, on le reconnaîtra aisément et, avec nous, la plupart des électeurs des caucuses en janvier.
Demian West
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1 comment:
totalement sans rapport avec l'article qui précède, mais, bravo pour l'article sur viande et Chicago sur la news lettre de veg mag
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