Monday, December 31, 2007

Buren brise ses colonnes



Qu'on le veuille ou non, l'art conceptuel, et dans sa dimension urbaine ou architecturale, est à nouveau remis en cause par ses concepteurs mêmes, sinon par le plus brillant de ses plasticiens. En effet, Buren, des colonnes au Palais-Royal à Paris, montre les dents. Car, son oeuvre mythique et ludique souffre d'un abandon chronique, qui signifierait élégamment que l'Etat se ficherait un peu des oeuvres, qui n'auraient pas la qualité plus formelle du classicisme de la Concorde, par exemple.

Certes, le public, et international, se presse en foules pour se prendre en photographies amusantes, mais toujours sur le mode touristique. Et dans l'effet de traîne du scandale mémoratif, assez semblable à celui qui fut provoqué par la conception de la Pyramide du Grand Louvre.

Il reste que le site des colonnes, aux bandes alternées d'un chromatisme élémentaire de noir et blanc, va à vau-le vent. Car il n'y a plus d'eau dans le bassin qui devait induire ces effets de la symétrie grecque. Ce bassin a désormais versé, et depuis huit ans, dans une véritable poche de détritus indicielle de la mécompréhension du public pour le fait conceptuel réalisé dans le dur architectural.

Aussi, qui comprendrait encore le renvoi des colonnes à la forêt primitive, puis aux colonnes des temples grecs et romains sinon aux grands piliers des cathédrales ? Et tout pour symboliser l'arbre primitif en harmonie avec la figure de l'homme debout ? Alors comment pourrait-on évoquer pis encore, l'art conceptuel de Buren qui avait choisi d'analyser les éléments picturaux de l'art et ses concepts, à partir d'un bout d'étoffe à rayure blanches et noires, et qu'il l'avait trouvé au marché Saint-Pierre, dans les années 60 ?

On le constate d'arrivée, l'art conceptuel est un truc très inconnu par un public, certes réjoui par la nouveauté événementielle, mais quand il ne paume pas le premier bout de ces colonnades au centre de Paris, qu'il prend pour des déconnades. Cette oeuvre d'art n'est-elle point devenue un lieu de récréation qui sait s'amuser de tout sauf de l'art totalement inexpliqué aux passants, et certainement trop ardu pour être même étudié par ses passants qui ont d'autres raisons festives de venir à Paris.

Et la négligence manifeste de l'Etat correspond assez précisément avec ce fait inadmissible et très ancien, que l'art et contemporain est une matière laissée en friche dans les cursus des élèves, qui font des citoyens parfaitement distants des réalités de l'art en général. Et ceci, dans le pays qui possède et montre une oeuvre d'art à chaque carrefour et sur chaque façade de ses villes mirifiques.

Il est vrai, que le coût de la restauration des colonnes de Buren dépasse largement le coût d'acquisition de cette oeuvre. Et là, c'est à l'art conceptuel de s'interroger sur ses fantaisies sinon ses danseuses du caprice, qui finissent en vieilles décharges publiques. Ce qui est un scandale involontaire que l'artiste voudrait vraiment cacher. Pour le coup qu'il dénature l'oeuvre, et qu'il en montre finalement son indigence matérielle dans le long terme, et dessous le fait conceptuel trop immatériel.

Demian West

Sunday, December 30, 2007

Après la drogue, Linsday Lohan addict du sexe



Les peoples américains souffrent plus que les couples présidentiels français. Jugez-en ! La starlette Lindsey Lohan vient de sombrer d'une dépendance vers une autre addiction, qui fait des gorges chaudes aux Etats Unis, et même un deep throat par aventure de Presse. Parce que le petit copain de l'actrice, "blondée" à l'hélium, vient de balancer le tout-cash sur "News of the World".

Ils se sont rencontrés pendant une cure de désintoxication à la coke, et non loin des chaînes de la poudreuse de l'Utah où l'on glisse bien. Si bien, que dès la cure qu'on dira achevée, ils montrèrent leurs culs et queues de lapins fuyants, pour assouvir leurs pulsions libidinales qui ravagèrent le premier hôtel planté là par d'antiques pionniers très chrétiens.

Dans le tabloïd, le bad boy Riley Giles s'épanche en des récits d'un halluciné de la love et du cinoche quasi X. Car il raconte des trucs à l'éclate qu'aucun dragueur, même parisien, n'oserait tonitruer et juste pour la frime. Oui ! Lindsay et Riley ont pratiqué l'art de la chambre à coucher, comme si leurs courtes vies en dépendaient, à la fin du concours du meilleur quantième baiseur. Et que ça aurait duré des nuits entières, après le jour, forcément, qui était du même labeur tout pareil. Riley raconte des quatre fois à l'ensuite et sans se fatiguer. Tant l'adrénaline et toute la boutique des endorphines furent dévalisées par ces requins de la love, toutes dents dehors de leurs mâchoires d'or de la libido.

L'hôtel ne tint que par le tremblement. Et à la fin de cette sauvage literie, ils voulurent et se marier et vivre la vie entière genre spousa... Et publier tout ça dans les revues people, comme il convient quand on sait bosser du dur.

Il reste qu'on devine, et c'est le propos de l'article dans "News of the World", que Lindsay aurait soigné sa dépendance à la cocaïne, et 'autres opiacées baudelairiennes, par un usage répété des orgasmes pour remplacer la pointe des états extatiques frauduleusement offerts par la dope. Tant et si bien qu'il lui fallait sa forte dose, et crescendo jusqu'à l'overdose du Riley, qui ne tint plus entre ses coups de reins, et tout pour rien à la fin. Car elle le plaqua tout net, quand il fut épuisé et retourné à la poussière genre morte poudre.

Il fut très déçu par le retour en ville de Lindsay, et parmi ses vieux démons du cinoche. Où Riley Giles n'était certainement pas mis en rôle, car totalement inconnu et sans talent, hormis s'il voulait tenter un truc du genre scénariste de fiction porno. Autrement dit des terminaisons, il se fâcha tout couette, et alla tout dire à la première revue du Monde sur le net, peut-être pour la tune aussi.

Désormais, il se lamente sans fond et erre dans les rues du shopping trashy. Car il a perçu, et avant tout le monde en raison de la grande intimité qui le lie à Lindsay, qu'elle avait tourné à nouveau sa dépendance, mais vers les excès d'achats et toutes dépenses. Elle serait, finalement, tombées d'une dépendance à la cocaïne vers une addiction au sexe galopant et stroboscopique en boîte d'Inuits, et pour finir accoutumée au shopping, qui achève de mettre sa vie à sac mais de grande marque. On se rassure comme on peut, en cette fin d'année extatique du pussy très buzzy.

Demian West

Saturday, December 29, 2007

La seconde "ouverture" sarkozyste



C'est bientôt le printemps et le joli mois de mars des élections municipales en France. C'est pourquoi, à l'UMP de Sarkozy on rempli les bassins sans fond, pour lancer la deuxième vague de l'ouverture. Vous savez ? ce terme qui veut dire qu'on s'abstrait quelques temps des idéologies politiques, et pour rafler la mise de l'électorat de tous côtés espacé. Et ça marche comme le rouleau compresseur platine qui trace l'autoroute du pouvoir doré.

Ce sont les ministres et secrétaires d'Etat de la première ouverture, qui sont en charge du processus, ou de la razzia comme on voudra. Jean-Marie Bockel de Mulhouse a balancé les noms de tous les gauchistes prêts à verser dans le virage électoral, mais à droite. C'est-à-dire que ces 500 candidats, essaimés selon les villes de plus de 30000 habitants, se présenteront sur des listes de la majorité présidentielle très peu ségolénique. Ils seront bientôt mille, selon les désirs de l'entreprise rapteuse.

Au centre c'est tout pareil "le renard dans le pouillis", selon l'expression de Montaigne. Sarkozy continue son travail de drague puissante et fratricide. Certes, le mot est fort, mais il y a un peu de ça, pour qui a lu les tragédies grecques et romaines aussi, ou tout simplement pour qui connaît des lopins d'histoire. Car c'est un fait très-antique que le pouvoir, parvenu à son plus haut degré de civilisation (un truc de violence maquillée quoi), n'a même plus besoin de se battre pour fédérer ses adversaires sinon ses ennemis. Suétone et d'autres historiens romains disent la leçon, que Rome à son apogée se présentait au limes des barbares très rouquins, et que ceux-ci déposaient les armes sur-le-champ, en raison des avantages si puissants qu'offrait la qualité de patricien romain.

C'est un peu ce jeu-là des gambits que Sarkozy nous jouerait. Car, lui sait que le maroquin est manifestement plus magnétique que les phéromones d'une top-modello, qui reviendrait d'une retraite spirituelle au Vatican, toute en retenue sexy qui sait ravager la place. Par ainsi, la politique française, et ses mille candidats de l'ouverture en mars, tournent d'ores et déjà la culture politique en une sorte de nouvelle conception très individualiste des manoeuvres et des progressions, et de la monstration dans le théâtre politique.

Et ceci n'est pas sans évoquer, les transformations de la société mondiale dans les années 80. Quand le reaganisme a su bien jouer des narrations, par les feuilletons, qui frappaient sous la ceinture pour mieux diffuser la neuve moral machiavélique d'un JR Ewing, mis en plant à Dallas. Et pour bien effacer le complexe névrotique du Kennedy angélique jusqu'au martyre.

En France et dans les années 2010, on se battra donc pour sa réussite personnelle. Et pour bien coller au feuilleton télévisuel et dans les mainstream média qui nous disent la vie même du Président. C'est une stratégie qui fonctionne aisément. Car elle a su dissoudre les anciens liens et ciments du collectivisme, qui s'était achevé en une inertie de la pensée du pittoresque germanopratin et désuet assez. Genre siècle dernier, comme si l'on évoquait le dix-neuvième siècle.

Il reste cet avantage que souvent, et l'histoire l'a prouvé maintes fois, un homme ou quelques-uns peuvent mieux transformer la société, plutôt qu'une foule informe y prétendrait en courant en tous sens et pour détrancher des lapins innombrables, qui seraient autant de fantasmes de pouvoir collectif comme le paradis en nature.

Pour autant et en bon lecteur des historiens romains, il nous faut aussitôt rendre à César ce qu'il lui revient. Car, c'est bien le programme de l'"ouverture", pré-électoralement orfévri par le penseur Bayrou que la nébuleuse Sarkozy est en oeuvre de le réussir. Et il serait du meilleur Machiavel, que Sarkozy le reconnaisse un jour. Dans son "Prince", Machiavel ne disait-il pas que le plus grand monarque est celui qui sait s'entourer des meilleurs conseillers. Par exemple, en postant Bayrou si près de lui qu'il en serait son Premier Ministre, et jamais le second.

Finalement, et sur l'oreiller très à gauche de Carla, c'est une idée qui saurait faire son chemin par des voies chantées et si douces de la politique sensuelle et sentimentale dans l'oreille puis dans l'esprit du monarque. Et cette bonne politique serait une "ouverture" des plus inattendues et réconciliatrices. Comme les Français les aiment. Puisque, tout le monde sait qu'ils ont un bon fond, derrière leur masque à la grimace renfrognée qu'on lit dans tous les médias.

Demian West

Friday, December 28, 2007

Sarkozy sait mélanger les genres médias



La chasse aux sorcières et aux top-modellos continue. On savait déjà le Peuple et sa Presse citoyenne (pas citizen) en traque des manifestations bling-bling autour du chef de l'Etat Français, en Egypte par aventure. Et désormais, on s'en prend à d'autres hommages collatéraux.

En effet, la journaliste hyper télévisuelle Christine Ockrent vient de passer sur la grille des programmes des neuves réjouissances disputeuses. Et c'est bien que la guillotine ne soit plus de saison. Car, on l'y enverrait par la première charrette venue depuis les mainstream medias du net.

Le SNJ-CGT de France 3 s'était fendue, il y a peu, d'un communiqué franchement assassin l'air de rien. La présentatrice, et maîtresse à penser de l'émission "Duel sur la 3" en rien produite par Spielberg, fautait gravement en s'approchant de Sarkozy avec Kouchner son ministre, et dans un "mélange des genres" qui fait très mauvais genre pour le coup du syndicat qui l'a mauvaise.

Il paraîtrait même que les téléspectateurs "comprennent de moins en moins" ce type de rencontres du quantième type, et pis encore dans l'Egypte surnaturelle et mystérieuse. Le secrétaire général du syndicat Jean-François Téaldi, en manière de nouveau phare alexandrin, voudrait mettre au jour et sur France Inter "un nouveau coup dur à avaler qui renforce la nécessité d'arrêter ces intérêts croisés entre les politiques, les journalistes et les industriels qui possèdent les médias".

Pourtant, le compagnon Kouchner a bien précisé, sous la menace d'un procès stalina genre replay en boucle dans les médias, que la belle Ockrent serait rentrée sagement à Paris, et quelques heures avant l'arrivée du pharaonique Sarkozy à Charm el-Cheikh, comme il convient.

C'est grand' merveille que la Presse sache s'émouvoir que des journalistes seraient en de telles privautés avec les politiques. Quand ils les rencontrent forcément et qu'ils causent ensemble toute l'année. Ce qui favorise tous rapprochements, surtout entre les plus beaux partis et les belles aussi. Surtout que c'est une coutume aussi ancienne que le journalisme lui-même...

Plus encore, quand la critique ordurière monte et s'affirme comme une valeur sûre dans un monde people qu'on admire tant qu'on aime le haïr. Il n'est guère surprenant que les personnes bien en vue se constituent quelque anti-chambre plus intimiste, pour se protéger et pour cultiver des entregents pour le raffinement qui tourne parfois à la drague la plus complice.

C'est un peu cette société détranchée qui est manifestée autour de cette charrette de Christine Ockrent. Car d'une part, on entend bien un monde du dessous qui voudrait renverser la société des stars people. Et d'autre part, on ne saurait plus douter que toute la politique, et les médias puis les arts se réfugient dans un Camelot ou château arthurien, dans l'attente que la tempête passe... et qu'elle dure cinq ans au moins.

Demian West

Thursday, December 27, 2007

Pyramidale attraction du couple Sarko-Bruni



A contrario des papiers traitants des vacances du couple Sarko-Bruni en Egypte, nous pouvons aborder cette rive du Nil par le vrai bout des réalités les plus crues sinon cruelles qui se puissent voir. Vrai, que Sarkozy vole en jet prêté par son pote Bolloré, qui a fait fortune forcément dans la jet set qui a ses aises.

Vrai, que Sarkozy se montre tant qu'il le peut et avec sa top-modello au bras genre la main dans la main. Vrai aussi, qu'ils visitent nonchalamment la Vallée des Rois et pas des moindres. Tout enveloppés des nuées de photographes du buzz qui les butinent comme au printemps éternel, qui est de saison au pays des immortels.

Vrai encore, que le couple se fiche totalement des critiques que le parti de l'opposition (anciennement PS ou PC je-sais-plus) tente de rassembler par toutes ses voix époumonées. Puisque, tous disent la même chose. Le King Sarkozy frime et son Peuple Français peine à jouir du pouvoir d'achat, juste après l'éclate maxima de Noël, que nous avons tous vue tout de même...

Vrai plus encore, que ça ne va pas si mal, puisqu'on passe son temps de cerveau disponible, redevancé et français, à causer des vacances dorées du chef de l'Etat, qui a tout des pharaoniques solaires désormais. N'a-t-il point une femme qui sait faire de l'ombre à Néfertiti herself ? Mieux encore, un look à la couplitude Kennedy, mais avant les grands malheurs de la revanche texane à Dallas. Et en manière de couronnement des deux Egyptes basse et haute, n'a-t-il pas rassemblé des succès de Presse si puissants, qu'ils incluent tous les tombereaux de critiques amères, que le petit Peuple lâche sur les blogs collectifs, je n'ose plus dire "journaux citoyens" ?

Vrai que sur Rue89, l'article prétexte pour causer de cette virée du gran' Caïro, selon l'expression de Thackeray by the deuce, a tourné vitement en un patenôtre de pleurs et de grincements de dents des commentaires, qui répétaient sans laisser les mêmes plaintes et lamentations. Vrai finalement, que Sarko serait riche, qu'il serait heureux en amour, et qu'il fait sa courtship à la plus belle femme du monde, et donc qu'il serait très en vue et même mondifié. Par ainsi, ses adversaires disent tantôt qu'il ruinerait l'éclat de la présidence elle-même.

Comme si l'éclat à travers le monde, et même l'éclat sexuel, pouvaient enlever quoi que ce soit à la fonction qui est avant tout prestigieuse. Et donc, qu'elle paraît assez égyptienne et très-antique dans son essence, pour choisir de se balader librement sous le grand dais des pyramidales tombales, que Mitterrand lui-même préemptait pour bien asseoir la sphynge de sa légende dorée et immortelle. Qui dirait le contraire sans paraître de la pire secte des renfrognés ?

A la vérité, Sarkozy, qui a compris la leçon et gaullienne et mitterrandienne, commence un peu plus tôt ses éclats, et dès la prime année de son mandat. Tout en y ajoutant la leçon du couple Kennedy qui avait commencé trop tôt, lui. Comme nous sommes en Egypte, nous rappellerons à escient que tout est une question de temps et cyclique plutôt que linéaire. Et que l'histoire est une sorte de spirale qui revient dans ses anneaux passés, des standard de communications peuplés de stars de la politique et des arts, pour en achever la course prestigieuse et olympienne dans un futur qui est notre présent.

Demian West

Tuesday, December 25, 2007

Les cadeaux refusés se vendent sur le net

Le 25 décembre c'est la gueule de bois des cadeaux. En effet, d'aucuns n'attendent même plus le 26 et la reprise des affaires au centre ville, pour tenter de fourguer le cadeau à la grimace, qui leur a été refilé la veille au soir, dessous le sapin qui sent le sapin des jouets.

Certes Noël est une fête de la morale religieuse et affective. Parfois, on fête en famille, comme on règlerait tantôt ses mécomptes. En achetant par exemple, des trucs vexatoires pour voir la tronche du beauf qui ne peut cacher sa déception, et quand il a une très haute idée de lui-même. Mais là, faut être un peu salaud pour s'amuser à des jeux pareils qui n'amusent que vous.

Par ailleurs, on peut gravement se gourer et parce qu'on ne connaîtrait pas assez l'autre famille. On se demandera alors, ce qu'on fait là dans une famille qu'on connaît si peu. Mais ceci nous emporterait dans des débats philosophiques qui ne seraient pas un cadeau.

Aussi, et c'est plus courant, on se fera un cadeau qui nous plaira, mais pour l'offrir à quelqu'un d'autre. Ce qui est une forme d'aveuglement narcissique très répandue dans l'occident toujours très affairé à soi-même et à son propre désir d'objets. Par exemple, on achètera un bouquin gros comme la Pléiade, pour le donner solennellement à un petit neveu dont on sait qu'il adore seulement la science fiction et surtout en mode DVD. Et tout pour se montrer l'intello descendu du ciel sur sa machine à imprimer l'admiration dedans les plus faibles esprits.

Il faut une grande force morale pour surmonter cet aveuglement narcissique, et pour vraiment s'intéresser aux autres.

Aussi, nous n'oublions pas que la plupart des donateurs offrent le cadeau attendu. Puisqu'il aura été décrit par le quémandeur, dès avant les fêtes et jusque dans les travées ou les tranchées disputeuses du magasin, le 24 au soir. Quand on ne compte même plus ce que ça vaut, pourvu qu'on reparte avec quelque chose de montrable sous le bras hâtif, et donc malgré toutes les descriptions préalables, prompte à l'erreur. On n'en sort pas aussi simplement de ces errances de cadeaux !

C'est pourquoi, dès le 25 au matin calme, les gagnants au loto de la malchance balancent le tout sur Ebay et en masses. C'est l'encan des canards boiteux même pas déballés de leur plastique de la boîte, à l'intact quoi ! Et ça se vend de mieux en mieux. Car on augmente le flux de plus de 30 % cette année. Aussi, on se jette désormais et résolument dans ce négoce, plus qu'on retournera les refusés au magasin. C'est donc que, cette année, la chose est réellement devenue une coutume de Noël à prendre en compte, pour la bonne tenue de la société qui avance vers le contentement total et résolutoire du village global.

On savait déjà que les objets de couleurs vives, du 25 décembre, étaient des façons habiles que la culture avait inventées pour attacher les enfants à la consommation fébrile, qui fait tenir toute la boutique sociale. Et que mieux encore, c'était la charge d'amour donnée par ces objets, qui en faisait la valeur la plus sûre. Mais désormais, on peut changer ces objets de l'amour en d'autres, qu'on choisira soi-même. Car il y a toujours quelqu'un sur le net qui aimera ce que vous refoulez naturellement comme une névrose affective et pulsionnelle sans solution ni ressources.

Il faut craindre que tout ira bientôt vers cette pente des échanges. En effet, après les cadeaux de Noël ratés, pourquoi n'y aurait-il pas d'autres bourses aux échanges plus inventifs, et plus résolutoires et libératoires aussi. Pour fourguer son mari qui s'est mis à boire et donc à cogner après trois ans de mariage raté. Ou pour échanger son gamin qui déconne grave à la première épingle à cheveux de l'adolescence, dont il manquerait encore quelque cartographie savante du tendre rebelle ?

L'internet est donc devenu ce lieu des universités cachées de tous échanges et des trocs inavouables. Tant et si bien qu'on comprend que la société de l'abondance -- qui est la même société de Noël comme le prouvent les parkings repus avant la fête -- refuse l'échec et même quand l'intention serait noble et pure. Il faut tout réussir ! l'échec lui-même serait le signe d'un échec plus grave. Enfin, il faut réussir même ce qui ne dépend pas de nous. Depuis l'ADN jusqu'au cadeau banal, qui signifie l'amour hasardeux qui surfe entre les postes de la réussite contraignante et dévoratrice, comme dans un flipper qui tilte au premier couac.

On se croirait à un enterrement, et dans ses suites du partage du patrimoine, au cours duquel, la moindre cuillère sait prendre une importance quasi démiurgique. Car si l'un des héritiers recevait, ne serait-ce qu'une petite cuillère en argent en plus que les autres héritiers, c'est que le défunt aimait probablement l'un plus que l'autre. Et c'est ainsi que naissent les guerres... chrétiennes ou comme en d'autres formules de religion soit du négoce affectif.

Il reste que cette année 2008, on ne se cache plus et l'on revendique même de vendre ses objets reçus genre perdus sur l'internet. Parce qu'il suffit de ces millénaires d'injustices perpétrées le soir de Noël.

Demian West

Sunday, December 23, 2007

Réponse à l'article d'Agoravox "L'Envie du Demian West (ou comment s'en passer)"

Après la parution de l’article "L’Envie du Demian West" sur Agoravox et qu’il causait de mon départ de ce journal, je voudrais y répondre, mais sur Centpapiers, et non sur Agoravox comme Carlo Revelli m’y a invité.

A la lecture de cet article, et après dissection des commentaires, j’ai bien retenu que mes quelques détracteurs me donnaient, dans le même temps qu’ils demandaient mon départ, un statut de "bouc émissaire". Je dis tout de suite que j’y ai surtout vu une tentative malhabile de justifier des maltraitances verbales et pulsionnelles, assez semblables à celles des alcooliques qui jurent par tous les dieux qu’ils aiment leurs victimes. Et assez pour leur donner tous les coups que ces victimes réclamaient forcément, selon les plus ivres propos de la rage et de la haine.

C’est bien cette irresponsabilité qui est lâchée dans de tels discours. Et on peut s’étonner que des rédactions laissent passer de tels articles, qui n’ont d’autre but avoué ou caché que d’exprimer la violence contre un seul, qu’il s’appellerait Demian West ou Nicolas Sarkozy. J’ai demandé à Carlo Revelli qu’il retire cet article diffamatoire et il ne l’a pas fait. En prétextant qu’Agoravox n’a jamais retiré un article de sa une, ce qui est faux.

Pour ma part, je suis persuadé que cet article a fait et fait encore plus de mal au journal qui le publie, qu’il saurait faire aucun mal réel à la personne qui serait visée, tout au contraire. Car, institutionnaliser la diffamation et donc inciter à la Presse trash sans retenue c’est avilissant au premier degré pour qui s’y adonnerait.

Puisque le seul moteur et but serait de provoquer la personne à ce qu’elle réponde, afin que le cycle avilissant puisse perdurer. Et qu’il profite seulement à ceux qui tirent leur substance immédiate de l’audience moulinée par ces dispositifs provocateurs et vexatoires. Déjà, je trouvais avilissant et contre-démocratique tous les dispositifs de notations des commentaires, qui ont vite été préemptés pour justifier les vexations les moins démocratiques : lynchages quotidiens, effets de meutes en rien maîtrisés par la rédaction, et destruction systématique des constructions pédagogiques à long terme.

D’aucuns se souviendront que j’avais tenté une suite conséquente d’articles sur les arts, en manière d’initiation aux arts. Et, la constitution même d’Agoravox a favorisé une démolition systématique de cet effet pédagogique. Car, les commentateurs y venaient pour casser de l’artiste ou de la culture, ce qui est déjà un très mauvais signe de fréquentation, si j’ose dire. Et pis encore, en reprochant à l’auteur d’être seul responsable de ce harcèlement qu’il subissait.

Bien sûr, on nous a souvent répondu qu’il était question de liberté d’expression. Et c’est de cette façon habile que j’ai compris que la structure du dispositif était de permettre des digressions telles qu’elles seraient normalement rejetées en démocratie et dans les échanges des civilités les plus courantes. Et plus étonnant encore, quand l’exigence qui gère le coeur du dispositif de la modération des articles, amenait la plupart des textes à ce qu’ils s’alignent docilement sur la stylistique des articles "fondateurs" en sorte de modello. C’est-à-dire que la pensée qui est induite voudrait que pour qu’un article soit publié, il soit assez conforme à l’esprit et à la forme stylistique très technicienne et donc peu inventive et pas trop littéraire. Et tout pour favoriser l’information locale ou simple et véritable par le témoin même, ce qu’on nomme le "journalisme citoyen".

La chose a-t-elle ainsi produit deux espaces, dont l’un espace des articles était de plus en plus fade et transparent d’un vide de matière forte et odorante. Et de l’autre espace des commentaires parcouru par des hordes de barbares qui avaient tout oublié des lois de la République des échanges. Et jusqu’au jour où la rédaction a laissé passer des articles qui s’en prenaient nommément à des rédacteurs eux-mêmes.

Ce fut la limite outrepassée. Et ce fut le début de la fin, du moins pour ma collaboration. Car, qui oserait encore soutenir qu’il y aurait là quelque forme de journalisme quelconque. Bien sûr que non ! Et la seule raison d’un tel suicide rédactionnel serait la course perdue d’avance vers l’audience qui recule et à tout prix, soit en sacrifiant la tête même de la bête ou de l’édifice. Pourvu que l’audience tienne encore demain comme au cirque romain...

Aujourd’hui, je m’interroge quand à ce qu’on appelle dans ces latitudes, le journalisme citoyen. Et qu’il s’espace sur Agoravox, qui n’est pas des moindres, en une dévoration de lui-même et pour quelle fin et quel but ? S’agit-il d’organiser la grande mêlée des pires abus de l’expression ? Ou doit-on y voir le dépit d’avoir manifestement subi des échecs systématiques pour tous les projets satellites d’Agoravox ? Du moins si l’on considère les effets d’annonces et les promesses mirifiques qui inauguraient ces projets tous retombés comme autant de fusées après le décollage.

Par ailleurs, il semblerait que tout le dispositif éditorial a été conçu en manière d’accrocher le rédacteur ou le commentateur. Je m’explique plus avant. L’ouverture du journal tous les matins, induit une sorte de rendez-vous des rédacteurs qui apprendront le jugement de leur article par la modération. Ceci produit forcément un stress qui est organisé vers une sorte de dépendance horlogère et bientôt nerveuse. Par le fait que s’il y a refus il est solennellement vexatoire.

Quand, d’autres journaux citoyens comme Ohmynews et Centpapiers font paraître leurs articles régulièrement tout du long du fil de la journée, et sans cet effet de lancement collectif trop rassembleur et directif ou autoritaire. Ainsi, on peut, dans une discrétion assez favorable, reprendre la chose et la soumettre à nouveau. Et tout ceci sans le stress de cette mise en scène de sélection, et dans un organe qui n’a pas les compétences pour sélectionner selon des critères du savoir le plus solide et ferme. Juste le goût agoravocien, l’info choc et la raison de l’audience interviendraient-ils probablement. D’ailleurs souvent, la moitié de la une se poste dans la rubrique "Tribune libre". Là, on y trouve de l’info déballage au petit matin et au cul du camion des fausses bonnes idées genre arnaques fourguées par des convaincus d’eux-mêmes. Et pour le service après-vente on peut toujours se brosser l’anorak polaire.

Et plus certainement, la faculté de noter les commentaires a-t-elle jeté le journal dans un bataille rangée que les directeurs de rédaction s’empressaient de dire qu’ils ne la voulurent jamais. Ce pendant qu’ils l’organisaient avec toutes armes les plus distribuées aux plus orduriers commentateurs et donc vers l’arbitraire non-modération. Par le fait que l’anonymat reste la valeur la plus sûre de cette communauté de commentateurs en meute, si peu noble qu’elle veut agir sans jamais être vue.

Tout ceci n’aurait pour effet que de favoriser les facteurs les plus défavorables à la Presse, telle qu’on la voudrait féconde en informations et de neuves écritures. Quelle rédaction imaginerait donner son micro au plus agressif bafouilleur de la rue ? Et pour le coller à la une en lieu et place du rédacteur voué à informer le public ? Sinon à vouloir produire une sorte de nouveauté trash qui plaîrait au jour la journée, et sans qu’on y cherche jamais des explications sensée pour la justifier. C’est-à-dire que cette presse citoyenne est du spectacle. Et qu’elle est surtout informative de l’immédiateté culturelle mais trash, en tant qu’elle est destructrice à notre époque. Tout comme on détruit la planète et qu’on prétend encore nommer ça le progrès... Certes, vers le basculement planétaire dans le néant.

On ne doute pas que ceux qui oeuvrent dans ce spectacle grotesque s’y plaisent et qu’ils trouvent son bain agréable. Mais quand on se déplace comme je l’ai fait, et par force, vers d’autres biais pour mieux voir, on ne goûte certainement plus ce spectacle d’articles qui s’en prennent à un seul rédacteur. Et quand un article et ses commentaires m’ont dénigré pour la seule raison que j’avais décidé de quitter un journal qui ne convenait plus à mon expression et à mon droit, pourtant reconnus.

Puisque et statistiquement et affectivement (au regard des manifestations que mon départ a suscitées), je suis encore le plus grand contributeur de ce journal même. Aussi, suis-je assez autorisé à conclure en manière de conseil à ce journal, que la dévoration de soi-même porte un nom et qu’on l’appelle le suicide... mais désormais plus de moi-même.

31 décembre à minuit le tabac out-law



Le premier janvier 2008 passé minuit, il sera rigoureusement interdit d'allumer une cigarette et d'enfumer tous bars-tabacs ou quelque endroit collectif où l'on avait coutume de fumer. C'est la nouvelle loi qui sera appliquée et qu'elle étrennera enfin les poumons des fumeurs passifs de nouvelles chances de survivre à l'hécatombe des 5000 victimes par an.


Car c'est bien la protection des fumeurs passifs qui est mise en oeuvre par Roselyne Bachelot-Narquin qui menace dur. En effet, elle insiste lourdement sur le fait que si vous rentriez chez vous, après la fête arrosée au débat politique de Provence qui aurait mal tourné mais en famille, et si vous tentiez encore quelque digression festive dans un bar hasardeux, vous ne pourriez plus y fumer. Puisqu'il ne sera fait aucune exception à l'ordre et à la loi.


Donc, la loi est dure comme les cendriers de marbre, et il vous faudra l'éteindre. Sinon vous n'y couperez pas de l'amende pour excès de fumette. Et qu'elle ne vaut pas des clopinettes, puisque l'Etat ne mégotera pas pour sauver les 66000 cancéreux, qui furent des fumeurs actifs qui finiront comme cendre dans l'urne. Un peu comme les beaux camionneurs du "Salaire de la peur" de Clouzot. Vous savez ? ces types qui transportaient de la nitroglycérine, la mort quoi, et qu'ils en eurent la trouille de leur vie.
Désormais, c'est la terreur dans les saloons et même dans les boîtes de nuit, qui sont interdites aux paquets de tireurs et leurs colts qui fumeraient encore. "Il n'y aura pas de tolérance" a dit le Ministre de la Santé.


Toutefois, comme nous sommes en France, il y a déjà bien des façons très orfévries qui sont d'ores et déjà inventées pour bien contourner la loi. Tantôt, on nommera son bar ou resto son "club-privé". Et là on est chez soi, dans son fumoir privé, entre fumeurs qui pourront encore longtemps empoisonner librement et à la nicotine, leurs contemporains moins nombreux et non-fumeurs qu'on les appelle "le personnel".


On attend forcément une vague de cessation de fumer, et le développement de toutes entreprises qui sauraient assister ces repentants. Les temps seront durs et nerveux. Puisqu'il est déjà trop tard, pour tous ceux qui n'ont pas fini leur cartouche qui flingue le plus sûrement, et achetée à vil prix en Allemagne ou en Belgique sinon en Espagne. Demain, il faudra se choisir un autre cancer quand ils ne manquent pas. Et quand l'atmosphère d'Ile-de-France vient d'exploser en azote du fait des conditions climatiques et de la course aux achats de Noël en bagnole pourrie fumante avec tous gyrophares hurlants pour l'urgence.


Ce sont les agents de la salubrité publique qui seront en charge d'appliquer la loi du cendrier. Et l'Etat, qui maîtrise jalousement le négoce des tabacs & toutes drogues légales, pourra en outre coller des amendes pour ceux qui en useraient dans des lieux qui auront changé de coutume à minuit. Comme la citrouille de Cendrillon des cendres de décembre, à minuit, il faut écraser et c'est tout.


Demian West

Friday, December 21, 2007

Miss France 2008 démissionnée ?



Miss France 2008, à peine élue, se voit contrainte de démissionner de son sacerdoce sexy. L'heure est grave et même cornélienne. Car c'est la guerre dans le gynécée.


En effet, le règlement de la communauté de l'anneau des Miss est très strict et peu souplesse. Il interdit toute photo passée ou à venir, qui montre la miss sismique dans des situations ou poses équivoques, c'est-à-dire cochonnes. On y sent même l'interdiction de lécher une goutte de yaourt qui perlerait de quelque pot trop shooté par le photographe en érection de son caillou à quantième gigaoctets.


C'est l'aventure du XXIè siècle prude et jurisprudent qui arrive à Miss Valérie Bègue, qui avait raflé la mise des miss sur le tapis encore vert des papys de la télé, tous copains avec Geneviève du fief de Fontenay.

C'est simple ! Si Valérie ne part pas, je m'en irais à sa place. Voilà la menace que Geneviève fit devant le micro bandant d'Europe 1, la radio électrique et érotisée pour le coup. On comprend aussitôt que la petite star réunionnaise, et pas niaise pour un dessous, vient de gagner le gros lot du buzz, qui n'est "hold-upé" que par les "miss amrica" de coutumes bien délurées et trashy de leur temps. C'est sûr qu'on va en causer de cette destitution de la reine démissionnée.


Juste après l'élection de Valérie, le magazine "Entrevue" a publié quelques photos sur lesquelles on la voit très nettement, et pour cause, en des poses très érotisées. C'est-à-dire, qu'elles sont carrément bonnes et banales et comme un passage obligé pour toute belle fille qui voudrait réussir dans cette société des 35 heures, juste le temps de prendre deux ou trois photos quoi !


On dirait que Sainte Geneviève, de la seule montagne de Paris et de sa bibliothèque mythique aux architectures corsetées de fer, voudrait repousser la horde d'or des barbares de la libido orientale et lascive, qui menacerait de bouffer Paris tout cru. Comme un gazon qu'on ratisserait court pour aller à la besogne dard dard !


Et pourquoi pas exiger des Miss un constat de virginité en bonne et due forme très règlement ?


C'est à cet instant de l'affaire des neuves inquisitions, qu'on en vient à penser que ce serait bien que Geneviève se prenne au mot. Et qu'elle sache boucler l'affaire et donc ses valises, pour laisser Valérie tranquille et à la place qui est la sienne. Puisqu'elle l'a gagnée devant la France entière, qui sait tout de même ce qu'elle fait quand elle veut désigner la plus grande beauté. Qu'il nous reste au moins ça dans notre culture qui coule... certes en se répandant partout heureusement.


Demian West

Sarkozy vampe le Pape



C'est magnifique ! Un président de la France divorce puis il prend maîtresse de la péninsule italique, et il va de ce pied-là chez le Pape pour y recevoir toutes les manifestations de tendresse de la catholicité. C'est dire, si les oppositions à Sarkozy n'y paument plus rien à ce bal des vampés que Sarkozy a su mettre en oeuvre dans le théâtre politique. Et ça marche !


La Presse devise autant qu'elle le peut, à propos des rituels de la jeune République jointe à la vieille catholique. Et on rappelle que les rois de France entraient à Saint-Jean-de-Latran à cheval pour y recevoir les signes de Chanoine honoraire unique... puisqu'on vous le dit et répète. C'est que la France est encore toute empreinte de cet idéal chrétien parfois a contrario. Et je dirais même, par le biais résurrectif que les modes peoples et fantasmatiques du quinquennat sarkozyen savent prodiguer au Peuple. Et pour jeter l'opinion dans un trouble assez semblable aux pâmoisons des saintes "embesognées" par l'outil du Bernin. En d'autres termes, Sarko est si habile qu'il va jusqu'à basculer l'opinion franchouillarde dans le brouillard du heart bombing chrétien.


Jugez-en ! Il a cet usage des recours aux rites très conservateurs et qui conservent, c'est certain. Mais, tout en y ajoutant ce qu'il faut d'encens opiacés, juste pour le délire qu'on l'appelle tantôt à l'Elysée : le changement ou la rupture. Sarkozy ne va pas à Rome avec Carla, mais avec la mère de Carla. Et c'est une délicatesse qui sait effacer les péchés du mondain. Car tout le monde a divorcé ne serait-ce qu'une fois, aujourd'hui, et même les non-acteurs que nous sommes tous. Que du banal pour le papal.


Par ailleurs, Sarkozy a bien rappelé que la laïcité en France ne veut pas dire l'athéisme. Mais qu'il y a, en quelque sorte, une "laïcité positive". C'est-à-dire un truc à l'éclate qui peut te rendre croyant et religieux et sans toutes les grièvetés et supplices, qui sont malheureusement attachés à la fonction de saint. Et d'autre part, cette laïcité positive supposerait en retour qu'on pourrait être un maître ès péchés, et dans le même temps, le plus prompte au repentir sinon à la rédemption la plus assurée, par les visites même au Pape et à ses anges de la politique qui connaissent la musique.


Tout ceci pour dire qu'il est très fort ce Sarkozy-là. Et, qu'il a su vamper en un tournemain de cadeaux érudits genre bouquins de Bernanos qui sait berner, et le Pape et la chrétienté et toutes les religions rassemblées dans la laïcité, qui est bonne fille tout comme sa grande soeur la République. Et c'est un effet des traditions et du conservatisme, qu'ils savent sauvegarder les apparences les plus vacillantes, qui mêlent le sexe à la politique et finalement à la religion officielle. Du moment que le Peuple puisse rêver que les décors sont en bel or bien visible, pour que la séance soit agréable à l'oeil qui sait fantasmer naturellement.


On dirait que Sarkozy a bien compris que les Peuples se moquent des réalités, et qu'ils aspirent plus au rêve. Sinon comment Lénine aurait-il pu laisser accroire qu'il allait changer tout le monde, et juste avec des faucilles et des marteaux tenus par quelque prolétaire moustachu qui aimait la peinture de lui-même ? Le vrai pouvoir serait hollywoodien et filmique tout comme celui que l'Eglise a su bétonner pendant deux millénaires, et qu'il est toujours là et actif même quand les églises sont désertées.


C'est ça la ligne de force des conservatismes, et qu'ils font rêver par les longues plages du temps qu'ils assurent tout en nous rassurant par là-même. Et c'est un effet recherché et très savant. Car il agit comme une accoutumance terrible, qui fait adhérer le Peuple bourgeois universel et le plus attaché à ses valeurs longuement économisées et bien cachées.


L'éternité c'est aussi le visage de la star immortelle, Marylin ou Carla, et la force du pouvoir fixe et ferme, Sarko ou la papauté. Que des trucs à l'éclate, qui marchent et qui savent bluffer tout le monde et surtout leurs contradicteurs et détracteurs qui n'en peuvent mais. Puisque, l'extase mystique de la plénitude est une volupté qui emporte tout. Elle reste la plus forte...


Demian West

Thursday, December 20, 2007

Georges Mathieu et "les Capétiens" au placard



C'est inouï, mais le plus grand peintre des seventies françaises, Georges Mathieu n'aura pas de musée consacré à sa luxuriante splendeur, et dans sa propre ville où il vint au jour. A Boulogne-sur-Mer, ils sont âpres à la mémoire de leur patrimoine. Car c'est l'abstraction lyrique qui est reléguée dans une place du musée municipal, comme pour la ranger dans le placard des oubliés, sinon des disgraciés.


Souvenons-nous ! Mathieu fut l'importateur du plus grand expressionniste abstrait américain Jackson Pollock et son dripping terrible et shamanique, un peu teinté d'alcools profonds comme ses silences théoriques qui renvoyaient à l'essentiel de la peinture : l'objet et le geste en forme de signature.


Mathieu a fait, dans la France giscardienne, les symboles picturaux de la République des années glorieuses. Il a peint la grande fresque "Les Capétiens Partout" comme un manifeste de la synthèse des arts, et pour induire ou dire les nouvelles voies monarchiques et excessives de la France post-gaullienne.


Il a aussi dessiné la pièce de 10 francs, la plus contemporaine qu'on eût jamais espérée. Et tout ceci lui valut vitement d'être déchu aussitôt son mécène évincé par François Mitterrand, qui avait la dent dure en matière ès arts et revanches.


La malédiction des Capétiens se porte bien, car le maire (PS) Frédéric Cuvillier avait promis un musée pour accueillir les oeuvres de Mathieu laissées par donation à la ville. Et pour des raisons mystérieuses, d'un ménage crypté entre l'avocat de Georges Mathieu, Jacques Copper-Royer et les instances culturelles de la mairie de Boulogne-sur-Mer, l'affaire a pris un tel retard que l'acte notarié de donation en est devenu caduc. Et donc Mathieu qui peignait d'immenses toiles en une heure à peine, et avec de grands coups de balais pris dans les seaux de peinture, se trouve-t-il contraint dans le placard qu'on lui trouvât par aventure dans un petit musée de province. Et c'est tout, et franchement minable pour un tel prince des arts plastiques.


Il ne saurait y avoir de doute que dans quelques décennies, un historien de l'art saura retrouver ce peintre et dire son apport fondamental dans l'art européen à la mitan du XXè siècle. Mais, comme la culture française serait en net recul, à ce qu'on dit tantôt sur les glossy covers américaines, il y faudra probablement attendre quelque sursaut dans le lyrisme français au centre ville, sinon à Paris. Et pour que Mathieu trouve enfin son musée ouvert à sa reconnaissance légitime et nécessaire.


Demian West

Tuesday, December 18, 2007

Le couple Sarko-Bruni légitimé




Il est des semaines qui savent jeter le trouble comme le renard dans le poulailler. Dès l'annonce de la constitution du couple Sarkozy & Carla Bruni, la Presse française s'est réveillée du cauchemar libyen, mais à Paris et sous la tente.


Toutes les rédactions et leurs satellites dits "citoyens" se mirent en cherche du partage collectif de ces émotions. Et tout d'abord, tous furent en cherche du choc électrisant et érotisant diffusé par ce scoop. On attendit les photos pour preuves. Auparavant, on fit les annonces sans les photos, car on savait par d'autres biais. Et le plus grand sentiment espacé au travers de toute la sphère des mainstream medias, et de la blogosphère complètement explosée, fut de chercher une cause ou une raison "valable" à ce couple-là.


Car peu en acceptèrent la réalité, si j'ose dire. Puisqu'on a supposé que ce fut un coup monté pour changer vitement la face de l'actu. Et après le départ du libyen le plus people dans la Galerie des Glaces à Versailles. Vrai, qu'il avait plutôt de grands airs de Keith Richard, complètement allumé à la ligne people qui fait éternuer le trône des Louis le Quatorzième puis tout Paris et enfin le monde.


Par ailleurs et plus trivialement, Sarkozy est certes bel homme. Mais on ne le savait pas à ce premier degré. On s'étonne partout que la brûlante Carla sache désormais se satisfaire d'un homme si pressé et d'une beauté tout de même très en lien avec sa fonction. A la vérité, Carla Bruni est probablement une des plus belles femmes de France et donc du Monde. Et, si elle "se paie" le Président, c'est parce qu'elle le veut comme pour achever sa galerie des hommes. Les romans sont pleins d'affaires de ce genre habile.


Et lui en fait naturellement de même. C'est une forme de collection qui se constituerait comme pour se rendre agréable à son propre narcissisme, qui sait dispenser la meilleure adrénaline et tous aphrodisiaques. Surtout après la crise de la quarantaine qui épuise les inhibitions, car il y a urgence de compléter sa vie.


Il n'en reste pas moins que ces interrogations dans la Presse, et cette forme de stupeur naît le plus sûrement d'une jalousie naturelle des passants qui regardent. Et que cette jalousie des peoples fonctionne à plein quand on la tait à peine, mais qu'on la balance habilement en des débats et forums qui tenteraient de voir où ce bonheur apparent pourrait un peu clocher. Et juste pour nous rassurer quant au fait que le bonheur ne serait pas de ce monde, le bonheur du voisin s'entend. Parce qu'on craint le bonheur de notre contemporain, quand on cherche tellement le sien après l'avoir perdu on ne sait plus où et quand.


C'est un peu tout cela, cette Presse papier et citoyenne qui s'est mise en ébullition par coup de froid, et que cette Presse se cherche dans le couple Sarko-Bruni. Et quand ce couple est peut-être une façon de continuer la politique et la chanson, c'est-à-dire le métier du compère et de la commère fabuleux. Tout comme Claudia Schiffer et David Copperfield s'étaient unis, facticement (pour le coup qu'on le sait). Et pour mettre sous tension permanente leur carrière et donc, pour attirer les photographes comme il convient aux étoiles perdues dans l'immensité cachée de l'espace médiatique.


C'est d'ailleurs ce mode même qui sut inaugurer cette union Sarko-Bruni et dans le lieu des mondes fantasiés : à Disneyland forcément. Mais, la sagesse et la sérénité diraient ensemble, que c'est une façon de faire couple qui est tout autant légitime qu'une autre. Puisque la beauté ultime et le plus haut pouvoir s'attirent mutuellement depuis que le monde s'en est déjeuné, comme Alexandre et Campaspe par exemple. Et que ces pouvoirs de la politique et de la beauté conjoints, sont donc destinés à être en lien. Et ce n'est jamais étonnant que cette réussite se produise en France. Car là, on adore ce qui brille et ce qui est né étrenné par la nature de toutes les grâces qui se puissent voir en glossy cover.


C'est pourquoi, je m'étonne qu'on s'en étonne et à tel premier rang.


Demian West

Saturday, December 15, 2007

La nouvelle formule d'Agoravox est-elle soluble dans le net ?

D'arrivée on se demande si les forums les plus indigestes ont été constitués volontairement, par quelque main directrice et pâtissière. Autrement dit, les concepteurs du site gèrent-ils Agoravox, les pieds dans le plat ? C'est peu probable, comme un coup de bol de la chance qui ne choisit pas où elle nuke tous les cinquante ans.

Car, il y faut, à ces forums, des tribus incontrôlables qui crèchegrottent aux marges de la dicte Citée, c'est-à-dire par-delà les zones d'abattage coquin du périph. Là on y trouve des islamistes de circonstances, soient de bon parisiens de la Chic'Polit qui aiment à porter des tissus tirés dedans la malle des Indes. Aussi des catholos pas modos mais tantôt z'homos et tout ce qu'il y a de plus planqués derrière la fiole du vin de masse, qui coule à flot et des tornado paquebots de l'adversaire désigné autant qu'inventé sinon fantasié.

Dans ce jeu forumique des fourmis de la toile, il y faut attirer ces volailles par quelque article creux du feu aux poudres. Genre la laïcité ce qui est raison suffisante. Il y faut r'ameuter à l'ensuite des viokchos rédacs très dac-o-dac et réacs (c'est facile mais c'est comme ça) . Et surtout qu'on n'a pas besoin de les r'ameuter, puisqu'ils y courrent tous seuls. Et parfois, on y entend même des Patrick Adam revenir d'entre les pas-tout-à-fait-morts.

C'est une donnée dedans le Peuple Fraouncien Flour-de-lice, que la castagne le réveille souventes fois, comme pour la love la plus embesognée. C'est dire que ces gens se toltchokent razedraze et qu'ils se jettent des noms d'archéoptéryx, mais tout ce qu'il y a de plus savamment dégueux-sur-eux. Ce pendant qu'ils savent s'attacher les uns aux autres, comme les pires renards accoués par toutes queues. Si que lorsqu'un d'entre les belligérants manque, ils en sont tristes comme les compères et commères à la fin de la fable du fabuleux.

Certes, ils exagèrent et forcent le trait merdskoï qui est la massue de notre préhistoire du net, où nous nous débattons des troncs. Et le point godwin s'y espace comme une tache lente du goudron qui enlisa les sauriens très antiques. Plutôt qu'on y verrait encore ce minable Check Point Charly de la syphilisation qui pensait avancer. Puisqu'il n'y a plus de mur, et depuis l'attaque du violoncelle de Rostro Nomo.

Bientôt c'est la mêlée de l'équipe qui sait perdre à coup sûr la coupe du Monde de rug bits. Vitement, les têtes à pseudo tombent si détranchées par des avatars qui peuplent les assemblées refoulées du chomdu qui logenttrouillent dans des galetas qui n'ont pas vus de dévochka en nuisette, depuis 1830 qui fut l'année de la grande névrose sexuelle.

Quand on est pauvre ou à la retraite il faut bien passer le temps de la Bérézina, quand on n'a que ça de toile comme collier de sa vie de chien. On notera, que ces parliers des brâveries hâtives tiennent un langage assez recherché, tantôt dans les dico-des-nerfs et tantôt dans les poubelles plus achalandées. Surtout dans les régions du Nord de la France, qui poussent ores et ores à rester au chaud chez soi près de ses études des étiquettes de pinard qui sont de bonnes lectures et de gravures des Relais et Châteaux. Mais point de caviar dans la cave yard.

Mieux encore, on réclame à la mitan du jeu sacré, le jet de troll hors du pourpris des lices. Et quand la nouvelle mouture agoravocienne replie le commentaire du troll et qu'elle sait cacher, dans le même temps, le pict du troll, et bien, on ne le replie plus tant. Car ce qui plaisait le plus outrement dans l'ancienne version d'Agoravox, c'était de voir la tronche vonante et gloupide que faisait le replinicky dont on avait cloué le bois du beclapin. Pour ceux qui ne sauraient pas ce qu'est un troll, il leur suffira de lire les glossy covers sur les saillies de votre serviteur de sa luxuriante splendeur.

Aussi, le chat du nouvel Agoravox a-t-il été inauguré par zéro participant, quand il fut abondamment réclamé comme la planche à billets du salut de la salubrité publique et oblique. Car ces gens-là qui participent ne savent pas ce qu'ils veulent, et plus étrange et fantasié encore, on ne les voit nulle part ailleurs que sur Agoravox qui est le suprême postrême indéfinissable et indicible.

(Par soucis de protection des familles je n'ai pas cité de nom des personnes massivement visées par ce texte novlangagier post-dalinien et pré-Empirenétique. Pour information des meilleurs : Zara Whites est en vacances en Hollande où elle évangélove karacho les grands moulins à frime et les bolche polders malins. Enfin, Quitterie Delmas a su mettre à genoux tout le théâtrum politicon sur Frantenne 2, où elle a explosé la caméra perso de l'audimat en se taisant la plupart du temps avec ses yeux pers d'Athéna-nous-voilà)

Demian West

Friday, December 07, 2007

Mike Huckabee mauvais juge



Dans la course à la Maison Blanche, désormais on met en doute la responsabilité politique et sociale de candidats qui furent tantôt gouverneurs. En effet, Mike Huckabee, du camp républicain, vient d'être harponné par deux mères de familles dont les filles ont été assassinées, il y a plus de six ans. Et, selon leurs propos, par la faute de l'ex-gouverneur de l'Arkansas Huckabee, qui a su manoeuvrer pour qu'on libèrât plus vite celui qui allait devenir le meurtrier de Carol Shields et Sandra Andrasek.

Wayne DuMond a payé pour le crime de Shields, jusqu'à sa mort en 2005. Mais, il n'a pas été jugé pour le meurtre de Sandra. Toutefois, la Justice a su établir qu'il avait tué l'une et l'autre. Et très peu de temps après sa libération conditionnelle, on dira, pour suspicion d'innocence, par le gouverneur d'Arkansas Huckabee. Mais comment expliquer un tel zèle de compassion pour DuMond, et de la part de la plus haute autorité de l'Etat ?

En 1985, DuMond avait été arrêté pour avoir violé Ashley Stevens qui n'avait que 17 ans. Mais, la jeune victime était, dans le même temps, une personne du clan familial Bill Clinton. Et donc, la politique s'y mêla, jusqu'à ce que Mike Huckabee jeta quelques doutes quant à la légitimité de la sanction carcérale. Il laissait explicitement entendre que Clinton s'était revanché un peu trop contre DuMond, et par excès de pouvoir politique. Ainsi, Huckabee a-t-il fait toute publicité pour discréditer son adversaire politique, en stigmatisant l'usage que le clan Clinton faisait de la Justice dans cet Etat, et pour le seul profit de la famille.

Huckabee manoeuvra donc, pour prouver les forfaitures de Clinton. Et forcément, en appuyant plus qu'il ne fallait sur la présomption d'innocence de DuMond, qui était pourtant accusé et en prison après avoir été jugé. Pire encore, Huckabee intrigua avec un tel élan, tout à la fois public et officieux, qu'on libéra DuMond, dans le même temps, que le finaud Mike exprima subrepticement quelques retenues et doutes de circonstance. Des retenues de clémence si habiles qu'il sait les utiliser, aujourd'hui, pour tenter de dénier les accusations des mères des deux dernières victimes de DuMond, qui se plaignent à gorges éployées et tranchantes online.

C'est vrai quoi ! disent-elles en somme. Comment cet homme qui a fait libérer un criminel, et par anticipation, comment saura-t-il gouverner le pays du "one man one vote, one man one gun" ? La question fait mouche.

Pis encore, Mitt Romney, du même banc républicain, est dans les mêmes draps et linceuls. Puisqu'il a nommé, quand il fut gouverneur du Massachusetts, un juge qui relâcha aussitôt un assassin confirmé qui s'empressa de faucher à mort un jeune couple, qui ne votera certainement pas républicain, et pour cause. Et Romney a beau demander à ce juge de démissionner, il ne fera ni revenir le couple défunt, non plus que les deux jeunes femmes effacées par DuMond.

On dit tantôt, que Mike Huckabee serait désormais convaincu que DuMond était, sans plus de doute, et le violeur de Ashley et le double assassin qu'on dit sur les mainstream medias. Mais Mike le dit assez tard, on le reconnaîtra aisément et, avec nous, la plupart des électeurs des caucuses en janvier.

Demian West

Monday, December 03, 2007

Démocratie contre réalisme socialiste de Poutine



C'est clair ! Pas d'erreur ! La Russie de Poutine se paie désormais un art officiel à la dimension buissonnante du pays, et selon le degré soutenu de la plus forte vodka. En d'autres termes, ce sera massif et violent. En effet, la guerre pour la maîtrise de la Culture s'est ouverte, lors d'un débat télévisuel en octobre. Et elle place, d'ores et déjà, ses lignes de front avant le mois de mars prochain. Quand Poutine devrait céder la place, ce qu'il ne sait jamais faire.

En effet, à la fin d'octobre dernier, les téléspectateurs russes purent voter par téléphone pour consacrer l'une des deux parties en présence, dans un débat culturel. D'une part, on vit Nikita Mikhalkov plaider pour la suprématie poutinienne, mais culturelle désormais. C'est nouveau ! Et ça achève bien le projet de domination élargie sur tous les aspects de la vie en Russie. D'autre part, on entendit Viktor Yerofeyev se plaindre de toutes censures par l'Etat, soit depuis la personne de Poutine. Et sur toutes les manifestations artistiques qui inquièteraient, un tant soit peu, le Kremlin et l'Eglise Orthodoxe.

C'est le camp de la contestation qui emporta le conteste à la fin de l'émission. Et franchement, ça ficha un coup de blues givré au première cercle stalinien dedans le Kremlin. Ce qui frappa d'abord, ce furent ces blocs bien détranchés, comme dans une débâcle de glaces sur un grand fleuve au printemps. Car Mikhalkov ne demandait pas moins que la reconduction de Poutine, après la limite constitutionnelle de son mandat de Président. La dictature quoi ! Et il insista bien pour dire que des milliasses d'artistes soutenaient son projet liberticide, qu'il voulut plutôt du despotisme éclairé pour faire passer la pilule. C'est tout pareil ! Puisqu'on dit un peu partout, et par habitude des siècles, que la Russie aurait besoin d'ordre et d'un pouvoir fort. Pour que la Révolution ne fiche plus à nouveau son siècle de terreur et de panique mondiale.

Quand à Victor Yerofeyev, il est le frère de Andrei Yerofeyev qui était le commissaire d'exposition de l'exposition de monstration d'art russe contemporain qui se tint à Paris, il y a quelques semaines. Et qu'elle tourna au gros scandale de la censure diplomatique exercée par les positions dominantes. Jugez-en ! Plusieurs oeuvres dont "Era of Mercy" durent être retirées à cause des pressions du Kremlin agité contre la liberté d'expression à la française, dont d'aucuns ministres durent la pousser sous le tapis et dans un silence qu'on entend encore.

"Era of Mercy" est une oeuvre qui montre deux flics russes en train de se rouler un patin chaleureux dans un bois coquin. Ce qui n'arrive jamais dans ce pays pétri de religion et de bonnes moeurs. C'est du moins la version de l'art officiel subventionné par la force indiscutable du Kremlin. C'est-à-dire selon la façon très efficace et expéditive d'un neuf Ivan le Terrible assez "stalina" dirait Burgess. L'oeuvre glossy fut décrochée pour cause d'humour provocateur. Car cette vertu paraissait trop occidentale pour les hommes de Poutine. Et quand, en revanche, les intellectuels russes se réclament de cette tradition critique et très russe selon eux.

On constate surtout, qu'on peut dire tout ce qu'on voudrait dans l'espace culturel russe, mais à la condition que l'autorité ne se sente ni mise en difficulté, non plus qu'elle se sentirait simplement questionnée. Des auteurs éminents sont molestés et des galeristes sont battus, pignon sur rue, par des équipées sauvages de hooligans. Et sans que jamais, quiconque doive en rendre des comptes. Puisque les autorités ne donnent aucune suite aux plaintes composées dans des ambiances kafkaïennes que l'on devine. Et d'ailleurs, il n'est que de constater que les artistes, dont on a retiré les oeuvres à Paris et donc à l'étranger, ne se sont pas plaints de cette censure manifeste. Car tous auraient compris ce message du gouvernement crypté, qu'il fallait obéir vitement si l'on voulait exister dans le nouveau monde culturel selon Vlad.

La question même de la xénophobie, et de l'hostilité envers les valeurs occidentales, est habilement présentée en des valeurs nationalistes. Et par des discours soutenus et diffusés par Mikhalkov, qui fut un golden boy du cinéma soviétique, et donc selon le style international du "réalisme socialiste" qui s'expose toujours au premier degré. C'est-à-dire que la Russie penche désormais au rebours vers un art officiel totalement illustratif du culte de la personnalité, et illustratif des lignes de force du pouvoir et de la conception convenue des moeurs. Il faut rappeler que le réalisme socialiste fut mis en oeuvre par le pouvoir soviétique en tant qu'outil le plus adapté à sa propagande auprès du Peuple peu cultivé. Et que ce choix mit un terme aux recherches des avant-gardes russes du début du XXè siècle., vers le martyre d'un Malévitch, entre autres

Enfin, Mikhalkov vient d'achever le tournage du clip publicitaire héroïque qui vendra le château Camelote de Poutine pour les prochaines échéances électorales. Et selon les modes artistiques tout droit sortis du musée-congélo des bonnes vieilles recettes qui marchent bien-frappées. Toutefois, il reste que Mikhalkov doit déjà faire face aux troupes d'artistes qui contestent sa version de leurs engagements pro Poutine, que Mikhalkov avait si bien anticipés qu'il tentait plutôt de manipuler l'opinion, dans ce débat qu'il perdit en octobre.

Aujourd'hui, des auteurs dont Alexandr Gelman prévoient un durcissement des conditions artistiques et de la création en Russie. Aussi, ils dessinent la prochaine carte de la longue traversée culturelle dans la vaste steppe citadine plutôt vouée au business des usines à gazprom. D'une part, on gonflera le zeppelin hypertrophié d'un art officiel, qui saura écraser toute insinuation à prétention de rompre l'équilibre de la force gouvernementale et policière. Et d'autre part, des intellectuels en périphérie seront un sanctuaire de la démocratie à centre circulaire, en Russie et dans un espace de la diaspora. On pensera et on créera à nouveau, comme au bon vieux temps des éditions du Goulag, ou quelque chose qui sait évoquer ces mauvaises impressions du souvenir.

Demian West

Wednesday, November 28, 2007

Fred Chichin brûle sa guitare



Fred Chichin est mort mercredi matin, et c'est vraiment nul. Et surtout d'apprendre la nouvelle la plus imprévisible qu'il se puisse frapper au centre ville. En plus, il a été emporté par un cancer de la foudre en un couple de mois. On dira bref comme un riff assassin de la guitare désaccordée. Hier, toute la Presse a repris la même bio du guitar hero en dix lignes, et partout, depuis le Figaro mazette jusqu'à l'autre bord. Toujours bref, ce guitariste.

Sa longue figure de pantin volontaire, et pour le front des musiques neuves, est une icône de la scène rock, mais dans l'arrière plan cinématographié des clips et des concerts live. Mais en coulisse aussi, où il composait les tubes des années 80 mitterrandiennes et françaises. Car, les Rita Mitsouko sont le seul groupe francophone qui sut s'imposer et mieux encore, dans le théâtre anglophone ou mondial.

Qu'on ne s'y trompe pas, Fred Chichin avait constitué son rôle comme une oeuvre d'art d'un théâtre de musiques au plein des arts plastiques ou visuels aussi. Ce qui est la marque des grands artistes rocks., dont Jagger, Bowie, Lou Reed, Iggy Pop, et bien sûr l'ignifuge Jimi de l'illustre famille Hendrix.

Il y avait en lui de la figure expressionniste allemande des déformations par la musique de nos organes psychiques révoltés par l'électricité des guitares à fil. Enfin, les organes électrisés érotisés chez les artistes et moins chez l'homme du commun de l'ordinaire. Aussi, il était toujours d'invention, et ne repassait jamais les mêmes plats ni platitudes, comme le font les Princes qui savent recevoir et fumer la moquette. On les appelle tantôt Picasso ou Jagger encore lui-même de sa luxuriante splendeur.

Tout était composé dans ce mouvement-là. Catherine Ringer en cariatides plein phares alexandrins pour flasher tous le public qui dépassait largement la vitesse autorisée des séductions. Et Fred à l'arrière pas plan-plan, en faux modeste en réserve de génie gonflé au syntémesc ou à la vélocet plus enième du moloko bar burgessien.

Mourir à 53 ans, c'est inadmissible, même quand on a dit assez pour faire un grand oeuvre très chimique qui restera. Et Catherine Ringer se trouve amputée de sa plus lyrique part. On ne tentera pas de saisir son désarroi après une telle perte, et d'un si grand musicien qui a su donner la teinte inouïe pour toute une époque. C'est comme si la couleur bleu ou le rouge disparaissaient. Et tous les tableaux des musées en seraient transformés et les brumes de la ville, comme dans la nuit imparfaite des soupirs tranchants.

Fred Chichin c'est la musique des artistes nomades qui animent les manèges avec de grands chevaux et des griffons bizarres qui tournent jusqu'à la transe savante, que les enfants prennent pour rester enfant toute leur vie (jusqu'à la mort, après on verra bien). Il avait les clefs du manège, et il y bricolait de temps en temps les mécaniques des dessous Chichin, pour en faire de nouvelles musiques jamais entendues.

Demian West

Tuesday, November 27, 2007

Haddock reprend la mer...

On nous annonce que Haddock (lire ad hoc) est mort. Cette annonce suit un silence internétique qui y ressemble bien. Car si ce granditeux rabelaisien se tait c’est qu’il lui est arrivé quelque chose comme sa propre mort. Lui qui aimait les femmes, il aurait donc croisé quelque tueuse mais bien planquée, et tout ce qu’il y a de plus fauchée. Alors, elle a tout pris.

Haddock c’était d’abord et avant tout Rocla. Vous savez, cettui qui avait explosé les chiffres des commentaires mondiaux dans l’article le plus commenté d’Agoravox. C’est qu’il avait de l’endurance et que parfois on glissait avec lui dans des virages, qui n’en devinrent plus si droits. Il faut dire que l’alcool internétique et ses mots d’ivresses profondes, ça fait des dégâts, mais dans les conventions ès études.

Bon ! il était autodidacte, ce qui est grave quand on est intello, mais il était boulanger ou quelque chose de cuidant comme ça. Sa thèse était intitulée "De la similitude de l’odeur du pain frais avec la fragrance naturelle des belles femmes quand l’été arrive". Elle a fait un carton dans le mil, quand les éditeurs se l’ont arrachée par miches entières et toutes chaudes sorties du four. Et qu’ils se sont goinfré les miettes en rampant par terre comme à Rome et Pompéi réunis le jour de la cata. J’ai tout vu, puisque je voyage dans les wagons du temps qui sont pleins de charbon.

N’oublions jamais que le fondateur de tout le bâtiment de la philosophie allemande — qui est une armada de cuirassés et de porte-avions écrits en cinémascope — fut Jacob Boehme le petit cordonnier, qui écrivait le soir non loin du boulanger son voisin. C’est un des mystères de l’artisanat, qu’en grattant son métier chaque jour, on finit pas édifier des pyramidales ouvrages, qui dépassent subitement les cycles du temps.

A la fin de sa vie, Rocla changea de pseudo et apparut Haddock. Il avait accompli un grand travail de réflexion du commentaire court et plein de fulgurances. Un truc à l’éclate genre haïku par Audiard, que le tranchant Oscar Wilde savait faire comme on lâche un gargouillis d’estomac bien ouvrier et alambiqué genre beatnick, qui se sait barbouiller sur l’instant toute la bonne société de la gentry. Ca l’a mené en case pègre prison dans le Monopoly des colonies, Oscar, mais Rocla jamais. Car il n’était pas méchant, ce qui est rare et dangereux dans notre monde d’ultra violence. Si bien que ses ennemis le traitèrent de caniche et qu’il a débouté toute la meute des pitbulls trop vaches. Car il savait se battre avec les mots qui sont des pistolets chargés, ainsi que le disait Sartre, qui n’a pas eu la chance de connaître Haddock.

Rocla ou Haddock était musicien. Oui ! il jouait de la scie musicale comme un circulaire savant. Vous savez ? cette musique bizarre qui fait des sons longs et étrangers, qui évoquent des continents tristes et heureux si enfouis dans la mémoire de l’enfance... et d’autres vies qui sont comme des sons eux-mêmes qui fluent dans le marbre mélancolique et phosphorescent de l’air. Où cette petite musique reste gravée pour qui sait l’entendre et la piquer entre deux étincelles de l’esprit.

L’oeuvre du petit-écrivain-qui-n’en-était-pas-un... Rocla-Haddock est sur le net dans les fils et forums de Agoravox — Montaigne aurait dit des fusées. Où tout y est des fulgures de ce petit poète, qui gît désormais bien espacé sur le web des mots et des sentiments fixes. Nous n’avons pas de photo, car ce messager verbeux et parlier n’avait pas de visage ni de masque non plus de corps en somme.

Ce pendant que Demian écrivait cet hommage à Haddock — et forcément à Pierre Desproges dans le même temps — il reçut une manière étrange de communication de Haddock, qui cause toujours en ces termes de la zique du zinc qui dézingue : "le défunt demande aux lecteurs et gonzinettes d’envoyer leurs couronnes à la Basilique Saint-Denis où sont inhumés les rois grands boulangers de la France."

Demian West

Wednesday, November 21, 2007

Obama remonte Clinton




Les coups de boutoirs donnés à l'édifice Hillary Clinton ont, d'ores et déjà, commencé à ruiner la campagne du sénateur de New York. En effet, Barack Obama et Edwards avaient lancé leurs attaques directes, il y a deux semaines durant le Grand Débat des Démocrates. Et aujourd'hui, un sondage du Washington Post et ABC News annonce la nouvelle donne jetée sur le tapis de ces semaines mouvementées.

Obama serait à 30 % de votants favorables devant Clinton qui descend à 26 % . Quand Edwards traîne à 22% , et qu'il se trouve donc sans ressources de jamais remonter cet écart. Toutefois, la Presse unanime s'égosille à rappeler que l'écart entre Obama et Clinton correspond exactement à la marge d'erreur de 4%. Ainsi, on supposera, au plus téméraire de l'analyse politique, que Obama est en pointe de 1 %, dans la course aux primaires qui se dérouleront en Iowa le 3 janvier.

Il apparaît que Hillary Clinton a été sérieusement mise en défaut. Et, elle reconnaît aisément qu'elle n'était pas si bonne dans le Grand Débat, qui l'avait secouée. Mais après ces premières attaques fratricides, Obama et Edwards l'accusèrent de "floutage" volontaire de l'opinion. Quand elle ne répondait jamais précisément aux questions les plus essentielles. Pire encore, elle manoeuvrait le public en plaçant des sbires parmi la foule, et pour poser des questions choisies et donc pour faciliter toutes réponses déjà faites.

Mais, hors de ces joutes des basses oeuvres, il est un point qui devient, ces jours-ci, un véritable topos de la campagne. Il s'agit de savoir clairement lequel des candidats serait le plus apte à prendre en main le pouvoir. Quel homme ou quelle femme politique aurait une telle expérience, qu'elle saurait assurer que ce nouveau Président saurait diriger le Pays et dès le premier jour ? C'est la question que Hillary Clinton a posée en visant explicitement Obama absent, et sans le nommer. Comme c'est désormais la coutume entre ces deux candidats, qui s'attaquent de plus en plus férocement et à distance de meetings bien séparés, mais dans le même Etat en Iowa.

En guise de réponse, Obama s'est aussitôt interrogé sur la notion d'expérience avancée par Clinton. Car elle n'était pas Ministre de l'Economie et des Finances sous les mandats Clinton. Puisqu'elle n'était que l'épouse du Président. Ce qui ne saurait jamais faire un Président entièrement. Par ailleurs, Obama a su habilement appuyer sur le fait que Hillary et lui étaient tous deux sénateurs, respectivement de l'Illinois pour Obama et de New York pour Hillary. Et donc, que leurs légitimités et expérience étaient probablement assez semblables.

Il ajoute que, pour sa part, il pense même avoir réalisé plus d'objectifs pour la collectivité, que Hillary put le faire dans son sous-emploi de First Lady des Etats Unis. On mesure encore la qualité des chicanes que les candidats s'envoient comme boue à la figure, mais entre amis. Et le plus amusant et grinçant fut encore, quand Obama avança comme un argument majeur de son expérience dans les Affaires Etrangères, pas moins que les quelques quatre années qu'il passa dans son enfance en Indonésie.

On notera plus avant, que pour emporter le débat sur l'expérience accumulée qui ouvre aux voies vers la Présidence, il dut ajouter ces quatre années à ses travaux au Comité des Affaires Etrangères du Sénat, qui passèrent en second argument. Comme si l'expérience au service de l'Etat devait faire épaule à des moments vraiment vécus, qui parviendraient seuls à constituer un homme d'Etat. Dans ce cas-là, et selon les critères mêmes de Obama, Hillary Clinton a tout de même voyagé et vécu plus certainement en pays d'exercice du pouvoir depuis l'intérieur de la White House, et pas dans l'enfance heureuse.

On sent bien qu'aux approches des caucuses de janvier 2008, chaque candidat cherche sa légitimité profonde (on dira à l'américaine) qui décidera du vote des électeurs représentants les Partis respectifs. Et dans le mois qui suivra les caucuses en Iowa et au New Hampshire, on votera dans plus de 25 Etats, depuis la Californie jusqu'au New Jersey. Pour élire les champions définitifs des Partis, qui se battront comme les plus féroces fauves, qui veulent goûter au doux style néo-classique des appartements de la White House. Le combat final, pour les clés du Château de Camelot, aura lieu en novembre 2008.

Demian West

Tuesday, November 20, 2007

Les "dirty tricks" démocrates




Dans la dernière droite avant les primaires en Iowa le 3 janvier, le camp démocrate se déchire comme au bon vieux temps des politiques de l'Antiquité. En effet, Barack Obama, qui est certainement le rival désigné de Hillary Clinton, vient de la convoquer sèchement à ce qu'elle dise tout de l'affaire Novak, et publiquement.

Novak est un journaliste de droite qui a laissé entendre que Hillary Clinton était en possession d'informations compromettantes sur Obama. Et qu'elle attendait le moment opportun pour les révéler. Certes, Obama n'est pas tout blanc. Car il est en lien avec un baron de l'immobilier Tony Rezko, qui doit être jugé bientôt pour une sale affaire. Et c'est le site Hillaryis44.com qui a fait des gorges chaudes de ces révélations, depuis longtemps assez pour que Hillary Clinton ne l'ignore pas, même un peu.

C'est probablement de cette affaire gênante qu'il s'agit dans le papier de Novak. Mais nul n'en parle que dans l'internet. Comme si le net dévoilait délicieusement les dessous de la campagne, et en temps réel. Par exemple, Mitt Romney y est désormais soupçonné d'avoir organisé lui-même le push polling qui attaquait sa qualité de mormon, il y a quelques jours. Et pour qu'il apparut en victime pour enfoncer McCain. Mais il y a enquête et tout n'est pas dit au clair...

Hillary Clinton est sérieusement agacée par les sorties fulminatoires de Obama, qui, selon elle, perd les pédales. Car il s'allume de tous ses feux sous une étincelle probablement jetée par des sources républicaines. Hillary a donc beau jeu de balancer que Obama n'aurait pas les reins assez solides pour devenir un Président des Etats Unis.

N'est-ce pas le même Obama qui était ivre de ses discours conciliants selon ce qu'il nommait la "politique de l'espoir", il y a peu ? Comment en est-il venu à s'en prendre plus à son propre camp, qu'à ceux d'en face ? Ce qui semblerait plus naturel dans une campagne présidentielle. C'est donc l'image d'un homme qui panique pour si peu, que Hillary Clinton déploie contre cette manoeuvre grossière.

L'autre de répondre par des attaques de plus en plus vétilleuses. En effet, Obama n'a cessé depuis une semaine d'insister sur les méthodes de Hillary qui "plantait" des questions dans le public et durant ses meetings. Ainsi, elle plaçait des personnes de son staff dans le public, avec la mission de poser telle question bien décidée au préalable. Et par elle-même tant qu'à faire la bonne réponse.

Désormais, Obama exige que Clinton dise tout des insinuations qui inondent la campagne. Et on sent bien que Obama craint quelque effet de "Swift Boat". Selon l'expression qui évoque la déconfiture de Kerry quand il avait menti sur son rôle au Vietnam, et que le net l'avait dénoncé. Il en perdit l'élection et la Présidence.

Bien que la question d'une sécurité sociale universelle pour Clinton, et plus limitée dans le programme de Obama devrait être le sujet des débats, tous sont englués dans des attaques qui minent le camp démocrate, à l'évidence. Et vraiment on s'interroge au sujet de la réaction de Obama, qui connaît tout de même le caractère provocateur du papier de Novak. Tant il est évident que Obama use de ces ragots, non pas pour se défendre, mais réellement pour tenter de nuire gravement à Hillary Clinton. Et qu'il s'y englue, dans le même temps, par la force d'une attaque trop déterminée et puissante. En d'autres termes, le camp démocrate finit par présenter une image très dégradée de sa campagne, et pour perdre des voix forcément.

Ainsi, malgré toutes les bruyantes casseroles que les Républicains traînent dans leur dos si large, il semblerait que la machine à perdre n'ai pas encore choisi définitivement le camp du GOP. Cette mécanique irrationnelle hésite, au jour le jour, entre deux camps qui rivalisent de stratégies suicidaires des coups bas ou "dirty tricks".

Demian West

Monday, November 19, 2007

Le push poll attaque !



Mitt Romney, le candidat républicain aux Présidentielles 2008, vient de subir une charge des plus basses manoeuvres pour tenter de le disqualifier dans la course aux primaires. En effet, il est une pratique étrange et singulièrement vile dans les campagnes américaines, il s'agit du "push polling".

Des électeurs du New Hampshire et de l'Iowa ont été interrogés pendant une demi-heure, sous le prétexte d'un sondage téléphonique. Les sondeurs posèrent des questions relatives aux primaires, qui auront lieu en janvier prochain. Toutefois, ils poussèrent les questions, jusqu'à glisser des affirmations d'une façon cryptée, autant habilement qu'elle fut assez grossière.

Par exemple, ils demandèrent aux sondés, s'ils étaient bien informés que Romney était de confession mormone. Et donc, qu'il avait demandé à être exempté du service militaire pour cette raison et durant la guerre du Vietnam. Aussi, que ses cinq garçons en firent autant à la suite. Puis, ce sondage en pointe donnait toutes infos insidieuses sur la qualité de mormon, qui était censé se placer au-dessus des chrétiens de base américains.

La plus haute instance de la Justice fédérale du New Hampshire vient d'être saisie. Car les questionneurs allèrent jusqu'à amener d'autres informations concernant le candidat McCain. Avec une telle question massue : saviez-vous que McCain a obtenu des médailles pendant la guerre du Vietnam, quand Romney n'y était pas...

Du côté Romney, on soupçonne donc avec raison le staff Mccain. Mais chez McCain, on prétend que l'affaire fait assurément épaule à Romney. Puisqu'il peut enfin débattre de sa qualité de mormon et dans un statut de victime. Dans le même temps, le Juge du New Hampshire ne peut se prononcer sur la base des seuls coups de fils, dont on ignore encore les provenances et les liens supposés avec un quelconque candidat adverse.

La presse a tenté d'impliquer Giuliani dans cette affaire par ses liens dans les médias dont le Tarrance Group, qui se sont avérés largement démentis. On cherche encore.

Il reste que lors de la campagne 2000, McCain avait été l'objet d'attaques, par un push poll qui l'accusait explicitement d'avoir une fille noire illégitime. Et que sa femme était sous l'emprise de drogues dures. Pour l'achever, on balança qu'il n'avait certainement plus toute sa tête, après 5 années et demi de détention dans un camp de prisonniers au Vienam.

Enfin, pour embrouiller définitivement la tâche du Juge, on rappellera que McCain s'était gravement lâché contre Bush, en pratiquant lui-même un push poll. Ainsi McCain voulut-il "informer" les électeurs du Michigan, que Georges W. Bush avait pris ses aises à la Bob Jones University, en stigmatisant son directeur comme un anti-catholique notoire.

Certes, MacCain perdit ces primaires contre un Bush "furioso". Mais, comment McCain pourrait-il décemment affirmer, aujourd'hui, qu'il trouve le push polling "répugnant". Quand il l'a pratiqué de façon mordante en prédateur politique. Et que ces sondages de la honte le servent apparemment au tournant des primaires 2008.

Demian West

Saturday, November 17, 2007

L'affaire Kerik-Giuliani s'envenime





L’affaire Kerik autour du candidat Giuliani s’envenime. En effet, l’éditrice Judith Regan vient d’accuser, en justice, la société News Corporation de l’avoir licenciée abusivement. Et parce qu’elle avait eu une liaison avec Kerik, le lieutenant protégé de Giuliani. Et pour la neutraliser publiquement, en raison des renseignements qu’elle possédait. Et parce que ces informations pouvaient nuire à la campagne du Républicain Giuliani pour la Maison-Blanche.

Judith Regan était une golden publisher. Car elle avait monté sa boîte de toutes pièces autant scandaleuses que promptes au meilleur buzz, qui faisait entrer du cash abondant dans la caisse de son boss. Elle choisissait des sujets très people pour balancer des mémoires de best-sellers assurés, entre les politiques et les stars de la pornographie aussi. En 2006, elle voulut sortir un bouquin à gros tirage gros scandale, qui mettait habilement en scène des révélations par l’acteur O. J. Simpson, qui avait été accusé du meurtre de sa femme. Ce livre trop attendu souleva une tempête de polémiques. Et, ce fut l’occasion pour la bande à Rupert Murdoch, le nabab de News Corporation, d’évincer Regan par toutes manoeuvres cachées.

La News Corporation est un conglomérat qui fait sa loi dans la Presse et dans les médias, entre la Twentieth Century Fox et le Washington Post. Et, il a suffi au bureau exécutif de jeter la rumeur que Judith Regan se fût plainte d’avoir été harcelée par "une cabale juive", pour qu’elle fut aussitôt diabolisée et mise à la porte sans autre formule de procès. Elle nie avoir jamais prononcé de tels mots. Mais elle en dit d’autres, et qui remuent définitivement la matière en ébullition de la politique dans le tonneau aux poudres.

Elle affirme, dans un document de 70 pages assassines et soumises au tribunal, que Kerik était son amant, depuis 2001, et que le couple adultère vivait sa romance dans un appartement qui était réservé aux victimes du 11/9/2001. Pire encore, elle ajoute que des personnes éminentes, de l’exécutif de la News Corporation, ont exercé des pressions sur elle. Afin qu’elle mente aux instances qui enquêtaient au sujet de la moralité et de la conduite de Kerik. Quand il était candidat à la direction du Homeland Security, en 2004.

Et tout ceci, pour ne jeter aucune ombre sur la candidature de Giuliani pour les élections présidentielles 2008, et quand nul n’en parlait encore publiquement.

Kerik fut tout de même évincé de la haute fonction. Car il avait omis de déclarer une nurse pour ses enfants. Quant à Regan, elle exige aujourd’hui la somme de 100 millions de dollars en réparation pour licenciement abusif. Et ses avocats affirment haut la main, qu’ils sont en possession de toutes preuves objectives, pour établir les faits devant le tribunal.

Il reste que le mensonge avéré dans le cadre d’enquêtes, prévues autour des personnes pressenties à de hautes fonctions de l’Etat, est une faute majeure aux conséquences dévastatrices. Certes, pour ceux qui ont menti, mais aussi pour ceux qui en ont bénéficié ou pour leurs mentors. Surtout quand ces personnages, qui usent abusivement de leur influence, courent dans les couloirs vers la Maison-Blanche.

A ce train-là des révélations, Giuliani passera-t-il même les primaires du GOP ? On peut raisonnablement en douter. Ou, à tout le moins, on peut se poser la question de la survie politique du meilleur candidat républicain. Puisqu’à chaque étape, ce fut Giuliani qui plaça Kerik, qui couvrit ses écarts, et qu’il en fit son pion le plus actif dans l’échiquier de la politique de la ville et de l’ordre.

Quand c’est tout l’inverse d’une ligne de force du "law and order" qui apparaît dans ces règlements de comptes au coeur des mainstream médias américains. On devine que, certainement, Hillary Clinton n’en demandait pas tant...

Thursday, November 15, 2007

Sarkozy change l'Amérique




Les lendemains de la visite de Nicolas Sarkozy aux Etats-Unis sont analysés d'une façon assez tranchée entre les deux cultures en présence. Il ne fait aucun doute que Sarkozy a reçu des hommages appuyés et non feints par une Amérique très émue par l'amour qu'elle suscite plus que par celui qu'elle ressent. Et en France, la symétrie semble plus équivoque.

Dans la presse américaine, on fait de nombreuses tentatives d'explications des coutumes étranges de l'opinion française. Depuis New York jusqu'à Washington et Chicago, on s'étonne des palabres et retenues qu'on lit dans "Libération" qui est stigmatisé comme un journal quasiment guevariste. C'est une façon assez courtoise, que la presse américaine se donne pour secouer les Français, qui ne suivraient pas tant leur Président qu'ils ont tout de même élu.

On reconnaît le ton modéré du journal "Le Monde" mais toujours sur le mode de la déception. Les journalistes américains supposent même que Sarkozy se fut déplacé comme en avant-garde de la nouvelle politique qui s'espacera dans les cinq années qui viennent, un peu entamées. Et une politique qui serait menée par-delà les grèves contestataires, les obstructions ouvrières, et les harangues injurieuses des matelots à la Mac Orlan.

Seul, le Figaro surnage dans cette traversée vers les Amériques. Et la presse new-yorkaise se gausse un peu, non pas de la Présidence de Sarkozy, mais du Peuple Français qui semble ne pas vouloir ce qu'il élit, et à si peu de distance de quelques mois. On comprend que Sarkozy emporterait bien des suffrages aux Etats-Unis, puisqu'il y nage en plein espace ou vers la dernière frontière de son idéal de jeunesse et d'homme parvenu au faîte de sa puissance. Car qui pourrait en dire autant, et avoir été salué par des standing ovations à reprises au Congrès des USA ? Qui saurait évoluer avec une telle aisance, entre un divorce, des chicanes et parfois injurieuses sinon ordurières de la contestation ? Lequel politicien pourrait affirmer et imposer une politique (serait-elle bonne ou mauvaise) avec autant d'aplomb et de conviction dans un seul homme ?

Très peu d'hommes et politiques ont cette charge qui peut transformer les destinées. C'est probablement ce qui séduit le Peuple américain. Car Sarkozy et ce voyage, en sorte d'émigrants de la pensée ou de la politique française, semblent incarner réellement tous les mouvements fondateurs de ce qu'est l'Amérique. Le champ ou le bon lieu où celui qui croit en son idéal peut le réaliser. C'est comme si Sarkozy était allé aux origines, pour y trouver la source qui saurait alimenter son travail de transformation de la société française. Dans ses profondeurs aux lueurs bien accrochées aux grands bateaux échoués de la gauche trotskiste déchirée par elle-même.

Sarkozy serait une preuve vive et agitée même, qu'on ne change pas la politique par la mise en branle de tout un appareil. Mais par le mouvement d'une pensée ou d'une action qui sait habilement pénétrer dans le mou des appareils anciens et usés des politiques désuètes, qui s'effondrent à mesure que la traîne du nouveau pouvoir avance et se diffuse dans les tissus morts des idéologies collectivistes et populistes qui ont ruiné le XXè siècle.

C'est peut-être le Sarkozysme qu'on voit avancer, à l'ensuite du Gaullisme, et sans qu'il s'inquiète jamais d'aucune critique. Et qu'on le louera peut-être pour cette raison active même dans peu de temps. C'est nouveau! Car, il faut bien le reconnaître, il réussit là où combien d'autres avaient échoué. A tel degré, qu'il a su agir réellement dans le chaudron où la politique américaine et donc universelle se cuisine. Par tous les pièges de la séduction (ce qu'il nomme l'ouverture) qui se laissent happer, pour mieux entrer dans la place au risque d'être avalé. C'est le vieux coup très antique d'Ulysse et son cheval de Troie. On supposera donc, que Sarkozy est entré aux Etats-Unis pour mieux agir depuis les entrailles chaudement sentimentales de la proie consentante.

Pourquoi les USA, et surtout le Peuple irakien, n'auraient-ils pas besoin de cette french touch apaisante de la neuve politique directe et mouvante, apparemment bidouillée par Sarkozy dans son labo ? Et d'après les plans ouverts que Bayrou avait laissés à la collectivité, après sa défaite en guise de victoire effacée. Il n'en reste pas moins que c'est l'élément people assez centralisateur selon Sarkozy, qui sait être le ciment de cette politique empruntée à Bayrou. Mais que le leader centriste la voulut trop rurale ou périphérique.

Quand c'est d'un centre puissant dont la France avait profondément le désir. On pourrait même oser que, si Sarkozy n'avait pas engagé cette politique bricolée dans le neuf, on verrait probablement Ségolène ou Bayrou la mener un tant soit peu, si l'un ou l'autre avaient emporté les élections en France. Car finalement, ces changements étaient dans l'air du temps.

D'une certaine façon, la France a pu donner son choix pro-Démocrate pour le scrutin des Présidentielles aux Etats-Unis, et depuis la chaire même du Congrès. Ce qui n'est pas rien, et même ce qui est majeur et déterminant, sinon de la puissance souveraine retrouvée. Ainsi, dans toutes les affaires humaines, tout est changeant et selon le point de vue que chacun voudra choisir... Quand l'histoire, que nous voyons passer vive devant nos yeux, fera le dernier tri.

Demian West