Qu'on le veuille ou non, l'art conceptuel, et dans sa dimension urbaine ou architecturale, est à nouveau remis en cause par ses concepteurs mêmes, sinon par le plus brillant de ses plasticiens. En effet, Buren, des colonnes au Palais-Royal à Paris, montre les dents. Car, son oeuvre mythique et ludique souffre d'un abandon chronique, qui signifierait élégamment que l'Etat se ficherait un peu des oeuvres, qui n'auraient pas la qualité plus formelle du classicisme de la Concorde, par exemple.
Certes, le public, et international, se presse en foules pour se prendre en photographies amusantes, mais toujours sur le mode touristique. Et dans l'effet de traîne du scandale mémoratif, assez semblable à celui qui fut provoqué par la conception de la Pyramide du Grand Louvre.
Il reste que le site des colonnes, aux bandes alternées d'un chromatisme élémentaire de noir et blanc, va à vau-le vent. Car il n'y a plus d'eau dans le bassin qui devait induire ces effets de la symétrie grecque. Ce bassin a désormais versé, et depuis huit ans, dans une véritable poche de détritus indicielle de la mécompréhension du public pour le fait conceptuel réalisé dans le dur architectural.
Aussi, qui comprendrait encore le renvoi des colonnes à la forêt primitive, puis aux colonnes des temples grecs et romains sinon aux grands piliers des cathédrales ? Et tout pour symboliser l'arbre primitif en harmonie avec la figure de l'homme debout ? Alors comment pourrait-on évoquer pis encore, l'art conceptuel de Buren qui avait choisi d'analyser les éléments picturaux de l'art et ses concepts, à partir d'un bout d'étoffe à rayure blanches et noires, et qu'il l'avait trouvé au marché Saint-Pierre, dans les années 60 ?
On le constate d'arrivée, l'art conceptuel est un truc très inconnu par un public, certes réjoui par la nouveauté événementielle, mais quand il ne paume pas le premier bout de ces colonnades au centre de Paris, qu'il prend pour des déconnades. Cette oeuvre d'art n'est-elle point devenue un lieu de récréation qui sait s'amuser de tout sauf de l'art totalement inexpliqué aux passants, et certainement trop ardu pour être même étudié par ses passants qui ont d'autres raisons festives de venir à Paris.
Et la négligence manifeste de l'Etat correspond assez précisément avec ce fait inadmissible et très ancien, que l'art et contemporain est une matière laissée en friche dans les cursus des élèves, qui font des citoyens parfaitement distants des réalités de l'art en général. Et ceci, dans le pays qui possède et montre une oeuvre d'art à chaque carrefour et sur chaque façade de ses villes mirifiques.
Il est vrai, que le coût de la restauration des colonnes de Buren dépasse largement le coût d'acquisition de cette oeuvre. Et là, c'est à l'art conceptuel de s'interroger sur ses fantaisies sinon ses danseuses du caprice, qui finissent en vieilles décharges publiques. Ce qui est un scandale involontaire que l'artiste voudrait vraiment cacher. Pour le coup qu'il dénature l'oeuvre, et qu'il en montre finalement son indigence matérielle dans le long terme, et dessous le fait conceptuel trop immatériel.
Demian West
Certes, le public, et international, se presse en foules pour se prendre en photographies amusantes, mais toujours sur le mode touristique. Et dans l'effet de traîne du scandale mémoratif, assez semblable à celui qui fut provoqué par la conception de la Pyramide du Grand Louvre.
Il reste que le site des colonnes, aux bandes alternées d'un chromatisme élémentaire de noir et blanc, va à vau-le vent. Car il n'y a plus d'eau dans le bassin qui devait induire ces effets de la symétrie grecque. Ce bassin a désormais versé, et depuis huit ans, dans une véritable poche de détritus indicielle de la mécompréhension du public pour le fait conceptuel réalisé dans le dur architectural.
Aussi, qui comprendrait encore le renvoi des colonnes à la forêt primitive, puis aux colonnes des temples grecs et romains sinon aux grands piliers des cathédrales ? Et tout pour symboliser l'arbre primitif en harmonie avec la figure de l'homme debout ? Alors comment pourrait-on évoquer pis encore, l'art conceptuel de Buren qui avait choisi d'analyser les éléments picturaux de l'art et ses concepts, à partir d'un bout d'étoffe à rayure blanches et noires, et qu'il l'avait trouvé au marché Saint-Pierre, dans les années 60 ?
On le constate d'arrivée, l'art conceptuel est un truc très inconnu par un public, certes réjoui par la nouveauté événementielle, mais quand il ne paume pas le premier bout de ces colonnades au centre de Paris, qu'il prend pour des déconnades. Cette oeuvre d'art n'est-elle point devenue un lieu de récréation qui sait s'amuser de tout sauf de l'art totalement inexpliqué aux passants, et certainement trop ardu pour être même étudié par ses passants qui ont d'autres raisons festives de venir à Paris.
Et la négligence manifeste de l'Etat correspond assez précisément avec ce fait inadmissible et très ancien, que l'art et contemporain est une matière laissée en friche dans les cursus des élèves, qui font des citoyens parfaitement distants des réalités de l'art en général. Et ceci, dans le pays qui possède et montre une oeuvre d'art à chaque carrefour et sur chaque façade de ses villes mirifiques.
Il est vrai, que le coût de la restauration des colonnes de Buren dépasse largement le coût d'acquisition de cette oeuvre. Et là, c'est à l'art conceptuel de s'interroger sur ses fantaisies sinon ses danseuses du caprice, qui finissent en vieilles décharges publiques. Ce qui est un scandale involontaire que l'artiste voudrait vraiment cacher. Pour le coup qu'il dénature l'oeuvre, et qu'il en montre finalement son indigence matérielle dans le long terme, et dessous le fait conceptuel trop immatériel.
Demian West