Hier, on entendait de drôles de bruits de porte et de placard parmi le peuple françois. Car, Jean-François Kahn vient de briser le miroir des rédactions dans "Marianne". Et d’un coup qui fracasse l’image des médias qui seraient manifestement soumis à la coupe très réglement, et plus on avancerait vers l’issue des élections.
L’autre jour en novembre à Science-Po, le fameux journaliste et éditorialiste Alain Duhamel, du service public, répondait à des questions des étudiants de la prestigieuse école. Il ne se priva guère de critiquer et d’en dire sur Bayrou, ce qui est son droit. Et, ce qui n’étonna personne en si bon lieu de la politique. Car, il semblait déjà acquis à l’opinion présente, et plus vastement encore en France, que Duhamel était plutôt versé dans le sarkozisme réaliste, et ses effets de tentacules médiatiques.
Or donc, Duhamel venait de défendre les grands médias bousculés par Bayrou. Car, le leader centriste reproche aux grandes machines médiatiques, leurs cadres et leurs conclusions trop massifs qui étoufferaient les petites et moyennes pousses des grandes forêts à venir, qui sont un peu notre oxygène demain. Puis, en conclusion de sa réponse et de ses critiques contre Bayrou, Duhamel lâcha subrepticement, sur le mode du lapsus avoué :" ça ne me gêne d’autant moins de le dire, que malgré tout, je voterai sans doute pour lui".
Quatre mois après à France Télévision, ces grands médias, peu reconnaissants, viennent de suspendre Alain Duhamel du service public pour raison de centrisme trop centré. Alors qu’il est de si bon ton de flirter, et de haut-en-bas dans les médias, avec l’orbe de Sarkozy, ne serait-ce que pour maintenir sa place et son fief. C’est "presque une mise au ban", déplore Jean-François Kahn qui se dit "totalement solidaire d’Alain Duhamel".
Il apparaît, qu’à ce terme de la campagne présidentielle, se manifester pour une troisième voie, qui passerait entre Ségolène et Sarkozy, signifierait qu’on siffle des airs d’une résistance à l’ordre fixe des médias. Certes, Duhamel le sarkoziste aura su libérer son centrisme pour Bayrou, mais au prix d’une sanction libératoire et surtout résolutoire de sens pour les électeurs que nous sommes. Désormais, ces élections, qui tournent aux débats excessifs de la peur et des influences et d’autres jeux d’intrigues, pourraient-elles se jouer à "qui perd gagne".
Demian West
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