Ces jours derniers, nous avons ouvert notre journal citoyen "AgoraVox" à la page des citoyennetés plus citoyennes que d'autres. A la Une et dans les coins qui cancanent où l'on débat de questions qui agitent en surface et plus profondément encore toute la société de l'iceberg décollé de ses pôles magnétiques. Et nous y avons trouvé l'incroyable et véritable en un tel bon lieu : des articles qui tentent de détourner le lecteur du Téléthon massif et télévisuel. Et par là-même, ces articles voudraient jeter quelque interrogation et retenue sur les dons qui sont versés par les citoyens tout de même, ce qu'il ne faudrait pas trop oublier.
Déjà, avait-on vu et voit-on encore des articles qui font la meilleure Presse aux idées du Front National, ce qui semble faiblement citoyen, pour qui se souviendrait encore des vertus tolérantes de la République. Désormais, on s'en prend à des institutions humanitaires qui voudraient, avec succés, réduire les inégalités dues aux maladies naturelles qui frappent sans aucun discernement, et qui seraient donc les plus excellentes cibles pour exercer une solidarité nationale ou citoyenne. Parquoi, on ne comprendrait plus très bien ce que d'aucuns rédacteurs ou commentateurs entendraient par leur expression citoyenne. Serait-elle l'expression de l'individu frustré de reconnaissance, et qui exprimerait surtout, par son pouvoir de nuisance, son cri d'être abandonné en bout de table du grand repas social contemporain ? Ou bien, cette expression citoyenne serait-elle, plus heureusement, la manifestation des liens et de toutes alliances qui cimenteraient encore une société qui irait ainsi à bâtir son avenir, soit celui de ses concitoyens ?
Il ne fait plus de doute, que le journalisme citoyen, et dans les commentaires aussi, est parcouru et innervé par des individus qui seraient en réserve de loisirs, je veux dire de temps libre assez pour débattre. Même si ce temps oisif serait contraint par l'inactivité forcée qui pointe aux Assedics, en lieu d'obtenir un travail digne, malheureusement. Une douleur qui excite certainement quelque frustration qui pourrait tourner à la revanche aveugle. Qui ne le comprendrait pas ? Pour autant, quelle sorte d'aveuglement, pourrait s'en prendre, à billet raccourci, à l'avenir d'enfants qui attendent tout de ces manifestations collectives, et seulement parce que ces fêtes sociales seraient montées en surfaces factices sur le mode télévisuel qui gâcherait tous les messages uniquement par la faute du médium. Ce que tout le monde sait assez pour que ça ne serve pas de prétexte d'argument, chaque fois et contre tout.
Certes, dans ces critiques dites "citoyennes", on y perçoit une pointe du désenchantement contemporain, qui voudrait bien s'assurer que plus aucun bonheur ne serait possible par-delà notre ligne de front. Que nous sommes revenus de toutes les idéologies qui ont ruiné la planète de ses bonnes idées et de toutes ses bonnes volontés. Que tout est fichu à la télé ! tellement qu'on la regarde pour s'en assurer de cette chute de l'Empire, jusqu'à l'extinction de ses feux comme l'antique cinquième chaîne s'acheva filandreusement, puis subitement.
Mais, franchement, dans un journal qui se pose ouvertement en parangon de la citoyenneté : ça fait quand même remue-ménage crypté, en tous sens dessus-dessous, de médire ainsi et dans un concert d'articles, qui paraissent carrément enthousiastes du désenchantement, et donc de méjuger des dernières bonnes actions qu'ils nous restent, pour que nous ayons encore une quelconque fiance ou créance en la vie citoyenne -- quand chacun a quelques euros traînards dans sa poche. La vie citoyenne s'ébat certainement, aussi hors des Agora, et surtout quand elles entrent dans l'errance facticement médiatique.
Demian West
Déjà, avait-on vu et voit-on encore des articles qui font la meilleure Presse aux idées du Front National, ce qui semble faiblement citoyen, pour qui se souviendrait encore des vertus tolérantes de la République. Désormais, on s'en prend à des institutions humanitaires qui voudraient, avec succés, réduire les inégalités dues aux maladies naturelles qui frappent sans aucun discernement, et qui seraient donc les plus excellentes cibles pour exercer une solidarité nationale ou citoyenne. Parquoi, on ne comprendrait plus très bien ce que d'aucuns rédacteurs ou commentateurs entendraient par leur expression citoyenne. Serait-elle l'expression de l'individu frustré de reconnaissance, et qui exprimerait surtout, par son pouvoir de nuisance, son cri d'être abandonné en bout de table du grand repas social contemporain ? Ou bien, cette expression citoyenne serait-elle, plus heureusement, la manifestation des liens et de toutes alliances qui cimenteraient encore une société qui irait ainsi à bâtir son avenir, soit celui de ses concitoyens ?
Il ne fait plus de doute, que le journalisme citoyen, et dans les commentaires aussi, est parcouru et innervé par des individus qui seraient en réserve de loisirs, je veux dire de temps libre assez pour débattre. Même si ce temps oisif serait contraint par l'inactivité forcée qui pointe aux Assedics, en lieu d'obtenir un travail digne, malheureusement. Une douleur qui excite certainement quelque frustration qui pourrait tourner à la revanche aveugle. Qui ne le comprendrait pas ? Pour autant, quelle sorte d'aveuglement, pourrait s'en prendre, à billet raccourci, à l'avenir d'enfants qui attendent tout de ces manifestations collectives, et seulement parce que ces fêtes sociales seraient montées en surfaces factices sur le mode télévisuel qui gâcherait tous les messages uniquement par la faute du médium. Ce que tout le monde sait assez pour que ça ne serve pas de prétexte d'argument, chaque fois et contre tout.
Certes, dans ces critiques dites "citoyennes", on y perçoit une pointe du désenchantement contemporain, qui voudrait bien s'assurer que plus aucun bonheur ne serait possible par-delà notre ligne de front. Que nous sommes revenus de toutes les idéologies qui ont ruiné la planète de ses bonnes idées et de toutes ses bonnes volontés. Que tout est fichu à la télé ! tellement qu'on la regarde pour s'en assurer de cette chute de l'Empire, jusqu'à l'extinction de ses feux comme l'antique cinquième chaîne s'acheva filandreusement, puis subitement.
Mais, franchement, dans un journal qui se pose ouvertement en parangon de la citoyenneté : ça fait quand même remue-ménage crypté, en tous sens dessus-dessous, de médire ainsi et dans un concert d'articles, qui paraissent carrément enthousiastes du désenchantement, et donc de méjuger des dernières bonnes actions qu'ils nous restent, pour que nous ayons encore une quelconque fiance ou créance en la vie citoyenne -- quand chacun a quelques euros traînards dans sa poche. La vie citoyenne s'ébat certainement, aussi hors des Agora, et surtout quand elles entrent dans l'errance facticement médiatique.
Demian West
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