Le petit théâtre de la politique paraît souvent un théâtre plus grand que dans ses petites misères en coulisses, et par l'effet des média qui savent grossir les traits des peintures de chaque rictus, ou des morsures que les grands fauves politiques s'échangent entre-eux. Aujourd'hui, le théâtre est ouvert, puisqu'on y donne le maître-rôle du répertoire. Et dans la file d'attente, chacun tient son billet à la main pour se rasseoir à la meilleure place. Là, dans cette file vers l'Elysée, de part et d'autre du tapis aux teintures sanguinaires : on y voit la foule des journalistes se presser et tenter les plus improbables prédictions du portrait de notre prochain Président "vu à la télé". Et comme un seul homme rassemblé, en soi, ces journalistes et blognalistes tenteraient à nouveau, comme chaque fois, d'y placer sur le plus haut-siège : un Homme.
Quand, d'une autre main, ils voudraient maintenir à l'écart, la Femme R que l'on disait tantôt presque déchue. Avant qu'elle sut retrouver une seconde vie pré-électorale. Ce qui fit un effet d'une renaissance prodigieuse d'habileté, dans le creux scrutin du nid où elle côtoyait et disputait leur becquée à des oisons mâles, du repas tantôt fratricide. Un tel retour prodigieux aurait dû éveiller plus encore, les intelligences de la Presse ; dont on s'étonne pourtant qu'elle stagne ou qu'elle flotte étrangement entre deux eaux, qu'on dirait d'une incertitude née des attentes contrariées.
Aussi s'interroge-ton : pour quelle raison, les scrutateurs ou les veilleurs des média ne voient-ils pas venir l'échéance, quand les femmes -- soit la plus immense majorité silencieuse qu'elles sont -- oui, quand les femmes décideraient, enfin à l'instinct, de voter dans le secret de l'isoloir, tout comme il leur conviendrait : soit pour la femme ?
N' y verrait-on point la stratégie du gynécée, dont le moucharabieh des voiles serait une grille de lecture de leur plus mystérieux choix. Lequel permettrait enfin de couvrir toutes les audaces féminines si libératoires. Leur temps ne semble-t-il point venu, qu'elles voudraient enfin montrer leur puissance politique et vastement ? Car leur pouvoir doit être forcément immense et tout à l'intact. Aussi, doit-il être à l'identique de la force masculine, qui a overdosé les veines de la politique, depuis qu'on a constitué tous ses corps et membres sitrop puissants.
Par cette nouvelle ligne de force féminisante (et peut-être moins résolument féministe) : ce qui viendrait, semblerait donc une sorte de nouvelle alternance qui serait plus fondamentale, que l'antiquisant clivage droite/gauche. Lequel paraîtrait définitivement rendu à son terme désuet. Et ceci, puisqu'on a tellement transfusé d'un sang dans l'autre, et successivement par ce jeu entretenu pendant les cycles de l'alternance gouvernementale. A tel premier rang, qu'aujourd'hui, les deux partis de l'hémicycle n'en paraissent plus qu'un seul, à dire vrai.
Déjà, Ségolène Royal va "évangéliser", si l'on peut ainsi dire, dans les théâtres du Monde. Pour annoncer sa prochaine dimension bien prévisible. Et pour entrer dans ce théâtre-là : il faudrait avant tout se souvenir, que, même si d'aucuns pressentent le terme d'une victoire -- et donc si l'on pressentait une défaite dans le camp adverse -- ces événements, lorsqu'ils se produisent au vif, assènent un tel choc des réalités, qu'il frappe les consciences profondément. Et les effets immenses, qui sont lâchés dans le tumulte des circuits et des personnes, ne sont jamais si attendus comme ils surviennent dans la pleine dimension des réalités. Ne font-ils pas, chaque fois, trembler tout le bâtiment de la politique, en des sentiments et des passions les plus affolés ?
Demian West
Quand, d'une autre main, ils voudraient maintenir à l'écart, la Femme R que l'on disait tantôt presque déchue. Avant qu'elle sut retrouver une seconde vie pré-électorale. Ce qui fit un effet d'une renaissance prodigieuse d'habileté, dans le creux scrutin du nid où elle côtoyait et disputait leur becquée à des oisons mâles, du repas tantôt fratricide. Un tel retour prodigieux aurait dû éveiller plus encore, les intelligences de la Presse ; dont on s'étonne pourtant qu'elle stagne ou qu'elle flotte étrangement entre deux eaux, qu'on dirait d'une incertitude née des attentes contrariées.
Aussi s'interroge-ton : pour quelle raison, les scrutateurs ou les veilleurs des média ne voient-ils pas venir l'échéance, quand les femmes -- soit la plus immense majorité silencieuse qu'elles sont -- oui, quand les femmes décideraient, enfin à l'instinct, de voter dans le secret de l'isoloir, tout comme il leur conviendrait : soit pour la femme ?
N' y verrait-on point la stratégie du gynécée, dont le moucharabieh des voiles serait une grille de lecture de leur plus mystérieux choix. Lequel permettrait enfin de couvrir toutes les audaces féminines si libératoires. Leur temps ne semble-t-il point venu, qu'elles voudraient enfin montrer leur puissance politique et vastement ? Car leur pouvoir doit être forcément immense et tout à l'intact. Aussi, doit-il être à l'identique de la force masculine, qui a overdosé les veines de la politique, depuis qu'on a constitué tous ses corps et membres sitrop puissants.
Par cette nouvelle ligne de force féminisante (et peut-être moins résolument féministe) : ce qui viendrait, semblerait donc une sorte de nouvelle alternance qui serait plus fondamentale, que l'antiquisant clivage droite/gauche. Lequel paraîtrait définitivement rendu à son terme désuet. Et ceci, puisqu'on a tellement transfusé d'un sang dans l'autre, et successivement par ce jeu entretenu pendant les cycles de l'alternance gouvernementale. A tel premier rang, qu'aujourd'hui, les deux partis de l'hémicycle n'en paraissent plus qu'un seul, à dire vrai.
Déjà, Ségolène Royal va "évangéliser", si l'on peut ainsi dire, dans les théâtres du Monde. Pour annoncer sa prochaine dimension bien prévisible. Et pour entrer dans ce théâtre-là : il faudrait avant tout se souvenir, que, même si d'aucuns pressentent le terme d'une victoire -- et donc si l'on pressentait une défaite dans le camp adverse -- ces événements, lorsqu'ils se produisent au vif, assènent un tel choc des réalités, qu'il frappe les consciences profondément. Et les effets immenses, qui sont lâchés dans le tumulte des circuits et des personnes, ne sont jamais si attendus comme ils surviennent dans la pleine dimension des réalités. Ne font-ils pas, chaque fois, trembler tout le bâtiment de la politique, en des sentiments et des passions les plus affolés ?
Demian West
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