Les propos tenus par le philosophe Sylvain Reboul viennent, selon sa coutume, d'une réflexion dont nul ne saurait mettre en doute qu'elle est, d'une part sincère et, d'autre part, très-érudite et entraînée aux expertises les plus ardues. Vrai, nul ne saurait créer et entretenir un média, ni y prendre la parole en y écrivant : sans accepter en préalable d'être mis à la pierre de touche d'une critique irréductible.
C'est pourquoi, je ne sache pas que quelques arguments hâtifs -- et souvent conformes à des lieux communs de la démocratie qui serait trop bonne fille, qu'elle se laisserait même raptée au passage -- sauraient taire un philosophe et surtout son regard transversal. Puisque Sylvain Reboul a bien vu que mon éviction de la rédaction du journal citoyen "AgoraVox" -- en manière de citation comme on dégagerait une star jetée d'une académie improvisée et peoplière -- si Reboul l'a vu, dis-je, d'autres l'auront vu : sinon tous, même s'ils se taisent par crainte de subir un tel basculement des sentiments du neuf courant alternatif, comme une décharge qui saurait, plus ou moins, exciter le buzz.
D'une certaine façon, j'avais bien suivi la théorie-même énoncée par le projet Pronétaire de Joël de Rosnay : soit surfer sur le buzz, que celui-ci serait défavorable ou non. Et donc j'ai su bien-exploiter le dispositif mis en place par l'internet, plutôt que par des individus ou des inventeurs de circonstance. Car je pense que c'est l'internet qui nous mène tous par ses exigences. Et la plus manifeste de ses exigences serait qu'elle révèle des natures insoupçonnées au-dehors de nous et au-dedans de nous-mêmes, soit nous et les autres et tous échanges cathartiques.
Et, il ne fera aucun doute, dans quelques temps, qu'on y aura vu la révélation de vérités mises en place par les pulsions libidinales de chacun et collectives aussi. C'est-à-dire que parvenu à un certain degré du processus libératoire : il fallut aux maîtres des lieux, mettre sous contrôle, un tant soit peu, l'artiste intrusif. C'est donc là qu'on me proposa un article en guise de papier attestant une reconnaissance de fait : et que je compris d'emblée, dans la discussion, qu'on tentait désormais de me récupérer et mon art : une vieille usance du Marché. Il faut dire, à ce moment de l'explication, que j'ai été formé par les arts plastiques, pour bien connaître tous les modes d'installation sociale ou d'exposition publique des artistes, et de toutes conséquences qu'ils amènent.
Donc : nulle surprise.
Je connaissais les forces sociales qui voulaient préempter l'expression d'un artiste ou se placer comme le maître de son expression. Malheureusement pour ces apprentisses-préempteurs : ils ne pouvaient savoir que ça ne marche jamais avec les artistes purs et durs comme on dit, et comme toute l'histoire des arts le montre en surabondance.
J'avais pesé toutes les lignes de force que cette interview allait lancer. Et j'en avais bien débattu avec mes proches connaissants. Aussi, je choisis de me montrer, bien que je n'en avais aucun désir, et plus encore, contre l'avis de mes proches qui y voyaient des périls évidents. Mais, je considèrais que je me devais de me montrer, charnellement si j'ose dire, à ceux dont j'avais suscité une forme de dépendance, et qu'on les appellent tantôt : le public. Un peu comme si j'avais incarné le gouffre internétique pendant un temps : ce qui se produit naturellement et simultanément de part et d'autre du miroir, et donc sans qu'aucune machination ni qu'une quelconque manipulation aient été menées vers ce gouffre.
Et, lorsque la direction du site -- qui était un peu dépassée par ce phénomène spéculaire et débordant -- quand donc elle décida l'installation des votes des commentaires, je compris sur l'instant que les décideurs avaient compris que ma récupération était improbable et qu'ils versèrent aussitôt dans la force opposite, à laquelle il était utile de lui offrir ma tête : je veux parler d'une force qui est traditionnellement hostile aux arts ou à l'expression libérée. Et ceci, chaque fois qu'elle s'installe en un lieu ou une société pour la corrompre par ses retours à l'ordre. Etant entendu ce présupposé que l'artiste est le symbole des désordres libératoires.
Ce processus de transformation, du journal ou de la communauté, a été mis en oeuvre, selon des dispositifs si anciens qu'on les reconnaît toujours. Et, le lien qui fait société ou accord mutuel, dans ces sociétés-là, s'entretisse dans une sorte de peur d'être exclu du groupe. Une peur que ne connaîtrait jamais tout artiste qui puiserait sa source d'inspiration en lui-même. Car , en tant qu'artiste je n'appartiens à aucun groupe, avant de m'appartenir. Joint, qu'il ne fait et ne fera aucun doute, que les forces frontistes qui voulaient s'installer dans tout AgoraVox, et à celle fin de suggérer un résultat qui leur serait favorable dans les élections qui viennent, demandaient signamment et implicitement que ma tête tomba, puisque j'étais reconnu comme le plus agité électron des libertés impensables. Alors que je me suppose, es-dada des universités, sage assez en regard des fous furieux dadaïstes de l'autre siècle.
Et je dois reconnaître que le plus invraisemblable fut que la direction du journal offrit ma tête aux forces les plus réactionnaires : ce que nul ne niera puisque je suis toujours exclu de la rédaction sans la moindre raison valable : hormis que je reste moi-même et que ceux qui me rejettent et mon expression sont manifestement soit du côté frontiste, soit d'un côté plus incertain et qui s'est comme égaré de ce côté-là, à ce qu'on dirait malgré des dénégations peu crédibles.
La réalité politique est que les forces contraignantes et frontistes s'en prennent toujours aux artistes, avant qu'elles entreprennent d'autres campagne de conquête sociale. Aussi, est-il indéniable que, depuis, qu'on m'a limité dans mon expression, ainsi qu'on a contraint à leur retrait la plupart des intervenants qui représentaient une immigration plus ou moins liée à l'islam, des forces intolérantes investissent aussi aisément AgoraVox, qu'elles ne rencontrent qu'une très rare résistance. Et quand la plupart des fils et des articles du neuf AgoraVox, amènent des tentatives scandaleuses de justifier soit la torture, soit la discrimination raciale, etc. Ce que j'ai lu ces jours proches.
Et donc que le renversement des valeurs, dont parle Sylvain Reboul, trouve-là sa plus scandaleuse expression injustifiable par toute casuistique la plus controuvée. Et pis encore : que ce renversement des valeurs dans la distribution des expressions manifeste un danger invraisemblable car irresponsable en période pré-électorale.
Il reste donc, que dans une société ouverte, ce dérapage et cette errance ne sauraient être maintenus sous couvert du silence, après un temps. Puisque nul ne saurait contraindre au silence qui que ce soit dans notre société ouverte, si même par les plus absurdes pressions suscitées par la panique.
C'est pour cette raison, que je ne suis pas seul à m'exprimer, et que je peux encore émettre quelques commentaires, dont je m'assure que s'ils étaient malvotés ils ridiculiseraient du même coup leurs censeurs.
Et que, ainsi que tout bon artiste ou penseur : j'aime à bien-regarder et à écrire ce que je vois, tel quel.
Demian West
C'est pourquoi, je ne sache pas que quelques arguments hâtifs -- et souvent conformes à des lieux communs de la démocratie qui serait trop bonne fille, qu'elle se laisserait même raptée au passage -- sauraient taire un philosophe et surtout son regard transversal. Puisque Sylvain Reboul a bien vu que mon éviction de la rédaction du journal citoyen "AgoraVox" -- en manière de citation comme on dégagerait une star jetée d'une académie improvisée et peoplière -- si Reboul l'a vu, dis-je, d'autres l'auront vu : sinon tous, même s'ils se taisent par crainte de subir un tel basculement des sentiments du neuf courant alternatif, comme une décharge qui saurait, plus ou moins, exciter le buzz.
D'une certaine façon, j'avais bien suivi la théorie-même énoncée par le projet Pronétaire de Joël de Rosnay : soit surfer sur le buzz, que celui-ci serait défavorable ou non. Et donc j'ai su bien-exploiter le dispositif mis en place par l'internet, plutôt que par des individus ou des inventeurs de circonstance. Car je pense que c'est l'internet qui nous mène tous par ses exigences. Et la plus manifeste de ses exigences serait qu'elle révèle des natures insoupçonnées au-dehors de nous et au-dedans de nous-mêmes, soit nous et les autres et tous échanges cathartiques.
Et, il ne fera aucun doute, dans quelques temps, qu'on y aura vu la révélation de vérités mises en place par les pulsions libidinales de chacun et collectives aussi. C'est-à-dire que parvenu à un certain degré du processus libératoire : il fallut aux maîtres des lieux, mettre sous contrôle, un tant soit peu, l'artiste intrusif. C'est donc là qu'on me proposa un article en guise de papier attestant une reconnaissance de fait : et que je compris d'emblée, dans la discussion, qu'on tentait désormais de me récupérer et mon art : une vieille usance du Marché. Il faut dire, à ce moment de l'explication, que j'ai été formé par les arts plastiques, pour bien connaître tous les modes d'installation sociale ou d'exposition publique des artistes, et de toutes conséquences qu'ils amènent.
Donc : nulle surprise.
Je connaissais les forces sociales qui voulaient préempter l'expression d'un artiste ou se placer comme le maître de son expression. Malheureusement pour ces apprentisses-préempteurs : ils ne pouvaient savoir que ça ne marche jamais avec les artistes purs et durs comme on dit, et comme toute l'histoire des arts le montre en surabondance.
J'avais pesé toutes les lignes de force que cette interview allait lancer. Et j'en avais bien débattu avec mes proches connaissants. Aussi, je choisis de me montrer, bien que je n'en avais aucun désir, et plus encore, contre l'avis de mes proches qui y voyaient des périls évidents. Mais, je considèrais que je me devais de me montrer, charnellement si j'ose dire, à ceux dont j'avais suscité une forme de dépendance, et qu'on les appellent tantôt : le public. Un peu comme si j'avais incarné le gouffre internétique pendant un temps : ce qui se produit naturellement et simultanément de part et d'autre du miroir, et donc sans qu'aucune machination ni qu'une quelconque manipulation aient été menées vers ce gouffre.
Et, lorsque la direction du site -- qui était un peu dépassée par ce phénomène spéculaire et débordant -- quand donc elle décida l'installation des votes des commentaires, je compris sur l'instant que les décideurs avaient compris que ma récupération était improbable et qu'ils versèrent aussitôt dans la force opposite, à laquelle il était utile de lui offrir ma tête : je veux parler d'une force qui est traditionnellement hostile aux arts ou à l'expression libérée. Et ceci, chaque fois qu'elle s'installe en un lieu ou une société pour la corrompre par ses retours à l'ordre. Etant entendu ce présupposé que l'artiste est le symbole des désordres libératoires.
Ce processus de transformation, du journal ou de la communauté, a été mis en oeuvre, selon des dispositifs si anciens qu'on les reconnaît toujours. Et, le lien qui fait société ou accord mutuel, dans ces sociétés-là, s'entretisse dans une sorte de peur d'être exclu du groupe. Une peur que ne connaîtrait jamais tout artiste qui puiserait sa source d'inspiration en lui-même. Car , en tant qu'artiste je n'appartiens à aucun groupe, avant de m'appartenir. Joint, qu'il ne fait et ne fera aucun doute, que les forces frontistes qui voulaient s'installer dans tout AgoraVox, et à celle fin de suggérer un résultat qui leur serait favorable dans les élections qui viennent, demandaient signamment et implicitement que ma tête tomba, puisque j'étais reconnu comme le plus agité électron des libertés impensables. Alors que je me suppose, es-dada des universités, sage assez en regard des fous furieux dadaïstes de l'autre siècle.
Et je dois reconnaître que le plus invraisemblable fut que la direction du journal offrit ma tête aux forces les plus réactionnaires : ce que nul ne niera puisque je suis toujours exclu de la rédaction sans la moindre raison valable : hormis que je reste moi-même et que ceux qui me rejettent et mon expression sont manifestement soit du côté frontiste, soit d'un côté plus incertain et qui s'est comme égaré de ce côté-là, à ce qu'on dirait malgré des dénégations peu crédibles.
La réalité politique est que les forces contraignantes et frontistes s'en prennent toujours aux artistes, avant qu'elles entreprennent d'autres campagne de conquête sociale. Aussi, est-il indéniable que, depuis, qu'on m'a limité dans mon expression, ainsi qu'on a contraint à leur retrait la plupart des intervenants qui représentaient une immigration plus ou moins liée à l'islam, des forces intolérantes investissent aussi aisément AgoraVox, qu'elles ne rencontrent qu'une très rare résistance. Et quand la plupart des fils et des articles du neuf AgoraVox, amènent des tentatives scandaleuses de justifier soit la torture, soit la discrimination raciale, etc. Ce que j'ai lu ces jours proches.
Et donc que le renversement des valeurs, dont parle Sylvain Reboul, trouve-là sa plus scandaleuse expression injustifiable par toute casuistique la plus controuvée. Et pis encore : que ce renversement des valeurs dans la distribution des expressions manifeste un danger invraisemblable car irresponsable en période pré-électorale.
Il reste donc, que dans une société ouverte, ce dérapage et cette errance ne sauraient être maintenus sous couvert du silence, après un temps. Puisque nul ne saurait contraindre au silence qui que ce soit dans notre société ouverte, si même par les plus absurdes pressions suscitées par la panique.
C'est pour cette raison, que je ne suis pas seul à m'exprimer, et que je peux encore émettre quelques commentaires, dont je m'assure que s'ils étaient malvotés ils ridiculiseraient du même coup leurs censeurs.
Et que, ainsi que tout bon artiste ou penseur : j'aime à bien-regarder et à écrire ce que je vois, tel quel.
Demian West
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