C'est un jeune paumé de la classe 33 qui fut jeté dans la vie pour y ramasser le coton et pour cirer des chaussures noires comme sa bouille de chanteur qui hurlait sa condition "Living in America". James Brown a tout vu : depuis la maison de redressement, la boxe et la prison qui mènent tantôt, comme chacun le sait, jusqu'à la poésie noire qui cogne sur le devant de la scène rock. James a su tailler une voie à la machine depuis le Gospel et le r' & b', jusqu'au Funk qu'il a créé tout armé sorti de son jeu de jambes, qui inluença Mick Jagger et Michael Jackson. En ses débuts, Mister Brown bossait le jour à l'usine, quand le soir venu il cassait la baraque et les murs du ghetto en dégainant la musique -- qui est une arme que le Juge n'a pas su voir.
En 1964, "Say it Loud (I'm Black and I'm Proud) " devint l'hymne des droits civiques. Et donc, Mr Dynamite devient une pop star connue et riche : il se paya une bonne tranche de jet privé, du château américain en style Disney Villageois avec quatre stations de radio, et une chaîne de resto parce qu'il fallait bien manger, puis une maison d'édition pour ne pas funker idiot. Mais surtout il sortit son album "Live at the Apollo" qui dépassa le million d'albums pour la première fois dans l'histoire du rock, qu'on dira l'histoire du King James.
Certes, il était ce souverain qui va au turbin, car il savait bouter 300 shows par an. Si bien qu'on l'a surnommé "the hardest working man in the showbizz" ce qui est exquis pour un Godfather of the Funk. Ce néanmoins, la révolution parvint vite au palais hurleur, quand ses musiciens le lâchèrent pour George Clinton le Funkadelic. C'est que nous étions déjà en 1969 ( l'année Gainsbourg du sens dessus-dessous ) et le disco servait la soupe.
Cependant que Brown était sacré par "Look Magazine" "the most important black man in America" et qu'on le pensa génialement " Our number one black poet". Ce fut donc le moment opportun pour le fisc qu'il lui réclamât poliment ses 4,5 millions d'impayés oublieux. Brown dut donc tout vendre : jet, radios etc. Mais, qu'on ne s'y trompe pas, il resta la star du funk par nécessité, d'abord pour rembourser les dettes au fisc. Ce qui l'obligea à une tournée généralissime qui prit des airs de triomphe curialis romain au Japon et en Afrique, puisqu'il vendit 100 millions d'albums, ce qui n'est pas rien.
Un peu drogué et de tous ses déboires conjugaux et ancillaires peoplisés par la coutume des années 80 , il se revancha de ses ennuis fiscaux sur des flics qui maraudaient par-là. Avec laquelle équipée il joua à la balle plombée depuis sa voiture à bout de course comme dans "Bullit the Movie". Ce qui le conduisit aussitôt devant le juge (pas des Grammy Awards). Lequel insista assez pour que Mr Dynamite signât pour une tournée de six ans dans la jailhouse du comté. Il en fit deux sitôt relâché sur parole.
Pourtant, pressés par l'honnêteté intellectuelle, nous retiendrons qu'on voulait un peu sa peau, dans l'Amérique qui pense simplement en noir et blanc. Bien que, depuis les aventures du Pirate Barbe Noire, dans les Caraïbes funkies, on gardait une certaine nostalgie romantique pour les mauvais garçons qui portent des armes prohibées dessus et sous la ceinture. C'est pourquoi, à la sortie de prison, c'est Stallone qui l'attendait pour que Brown lui jeta, dans les cordes, la musique pour le film "Rocky IV". Puis, ce fut "Living in America" et la postrême version de "Sex Machine" le culte.
En 1992, James dérobe, devant toute la scène américaine rassemblées jusqu'au "Rap" et au "Hip Hop" reconnaissants, un Grammy pour son oeuvre entier du noir volcan, sur lequel toute la planète danse. Et lundi dernier au Emory Crawford Long Hospital d'Atlanta, une copine du Père Noël -- certainement en mal de Sex Machine dans sa Hot -- nous l'a un peu pris et, forcément sans son lit. Juste avant qu'il dynamite encore trois concerts de ses 73 ans : le roi du funk est mort, vive le roi !
Demian West
En 1964, "Say it Loud (I'm Black and I'm Proud) " devint l'hymne des droits civiques. Et donc, Mr Dynamite devient une pop star connue et riche : il se paya une bonne tranche de jet privé, du château américain en style Disney Villageois avec quatre stations de radio, et une chaîne de resto parce qu'il fallait bien manger, puis une maison d'édition pour ne pas funker idiot. Mais surtout il sortit son album "Live at the Apollo" qui dépassa le million d'albums pour la première fois dans l'histoire du rock, qu'on dira l'histoire du King James.
Certes, il était ce souverain qui va au turbin, car il savait bouter 300 shows par an. Si bien qu'on l'a surnommé "the hardest working man in the showbizz" ce qui est exquis pour un Godfather of the Funk. Ce néanmoins, la révolution parvint vite au palais hurleur, quand ses musiciens le lâchèrent pour George Clinton le Funkadelic. C'est que nous étions déjà en 1969 ( l'année Gainsbourg du sens dessus-dessous ) et le disco servait la soupe.
Cependant que Brown était sacré par "Look Magazine" "the most important black man in America" et qu'on le pensa génialement " Our number one black poet". Ce fut donc le moment opportun pour le fisc qu'il lui réclamât poliment ses 4,5 millions d'impayés oublieux. Brown dut donc tout vendre : jet, radios etc. Mais, qu'on ne s'y trompe pas, il resta la star du funk par nécessité, d'abord pour rembourser les dettes au fisc. Ce qui l'obligea à une tournée généralissime qui prit des airs de triomphe curialis romain au Japon et en Afrique, puisqu'il vendit 100 millions d'albums, ce qui n'est pas rien.
Un peu drogué et de tous ses déboires conjugaux et ancillaires peoplisés par la coutume des années 80 , il se revancha de ses ennuis fiscaux sur des flics qui maraudaient par-là. Avec laquelle équipée il joua à la balle plombée depuis sa voiture à bout de course comme dans "Bullit the Movie". Ce qui le conduisit aussitôt devant le juge (pas des Grammy Awards). Lequel insista assez pour que Mr Dynamite signât pour une tournée de six ans dans la jailhouse du comté. Il en fit deux sitôt relâché sur parole.
Pourtant, pressés par l'honnêteté intellectuelle, nous retiendrons qu'on voulait un peu sa peau, dans l'Amérique qui pense simplement en noir et blanc. Bien que, depuis les aventures du Pirate Barbe Noire, dans les Caraïbes funkies, on gardait une certaine nostalgie romantique pour les mauvais garçons qui portent des armes prohibées dessus et sous la ceinture. C'est pourquoi, à la sortie de prison, c'est Stallone qui l'attendait pour que Brown lui jeta, dans les cordes, la musique pour le film "Rocky IV". Puis, ce fut "Living in America" et la postrême version de "Sex Machine" le culte.
En 1992, James dérobe, devant toute la scène américaine rassemblées jusqu'au "Rap" et au "Hip Hop" reconnaissants, un Grammy pour son oeuvre entier du noir volcan, sur lequel toute la planète danse. Et lundi dernier au Emory Crawford Long Hospital d'Atlanta, une copine du Père Noël -- certainement en mal de Sex Machine dans sa Hot -- nous l'a un peu pris et, forcément sans son lit. Juste avant qu'il dynamite encore trois concerts de ses 73 ans : le roi du funk est mort, vive le roi !
Demian West
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