Wednesday, November 29, 2006

Le journal replié.

Serait-il vaisemblable que si l'on mettait au vote et devant tous les Français, la pertinence de la torture, ou la sagesse d'un Le Pen, on obtiendrait les scores si positifs qu'ils crèveraient le toit d'un journal citoyen : lequel et heureusement n'est jamais superposable à la République.

Ah ça ! cette issue serait fixement improbable.

C'en est même une démonstration du déséquilibre des masses qui virent actuellement de bord, tant qu'elles feraient couler tout le navire citoyen dit insubmersible. Le vote en soi ne serait équitable que si chacun y prenait vraiment sa part, même lorsqu'on prendrait en compte les votes blancs. Ce qui n'est pas le cas, si l'on observe le dispositif qui reste en vigueur dans le journal citoyen, et contre toute raison de justice. Si que ce journal paraît de plus en plus mitoyen ou partisan. Puisqu'on y replie toujours tant d'avis défavorables simplement au climat dominant, et qu'il n'est pas des plus tolérants.

Toutefois, et sur le mode de l'observation en laboratoire, les développements ne seraient pas inutiles à prendre en compte, si l'on voulait analyser et prévoir les prochaines échéances électives. Car, sur AgoraVox on y voit une vague lepéniste se charger et se gaver d'une fausse légitimité si fabriquée qu'elle se tournevire à l'auto-validation. Aussi, on en comprendra mieux ce qu'il se passerait si Le Pen parvenait au pouvoir : ce qui n'est jamais acquis ni même envisageable fermement.

D'abord on s'en prendrait aux artistes comme chaque fois, car ils sont les balises des libertés extrêmes sises dans les limes des territoires licencieux ou libertaires. Puis, les forces intolérantes écarteraient tout discours déviant, mais sur un mode vexatoire qui tenterait de ridiculiser le discours et même l'esprit, sinon l'intellect qui est l'ennemi atavique : la libre-pensée.

Dans ce mode d'expression intolérante : l'affirmation, qui ne serait jamais soumise au conteste des débats, y est en faveur plutôt que l'argumentation pensée. Car on préfère y faucher les idées qu'on penserait nuisibles, comme on trancherait les blés noirs ou la mauvaise herbe qui est à taire ou à écarter. C'est donc une pensée visuelle ou de l'apparence qui juge et replie et tranche et brise. Enfin, des pseudo-politesses entre intolérants à l'oeuvre "au noir" marqueraient surtout des reconnaissances claniques, se substituant vite et arrangément à la raison des discours.

Là, en ce pays brusque et vacillant de l'intolérance : ces échanges pseudo-courtois tiendraient lieu de raison et de formules de pensées même philosophiques. Jusqu'à la fin : quand on dirait partout comme l'exige the Big Brother de Orwell : "L'amour c'est la haine. La liberté c'est l'esclavage." et tout à l'avenant...juste avant la révolte d'un peuple citoyen dont on aurait brisé les espérances de liberté.

Demian West

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