Wednesday, November 28, 2007

Fred Chichin brûle sa guitare



Fred Chichin est mort mercredi matin, et c'est vraiment nul. Et surtout d'apprendre la nouvelle la plus imprévisible qu'il se puisse frapper au centre ville. En plus, il a été emporté par un cancer de la foudre en un couple de mois. On dira bref comme un riff assassin de la guitare désaccordée. Hier, toute la Presse a repris la même bio du guitar hero en dix lignes, et partout, depuis le Figaro mazette jusqu'à l'autre bord. Toujours bref, ce guitariste.

Sa longue figure de pantin volontaire, et pour le front des musiques neuves, est une icône de la scène rock, mais dans l'arrière plan cinématographié des clips et des concerts live. Mais en coulisse aussi, où il composait les tubes des années 80 mitterrandiennes et françaises. Car, les Rita Mitsouko sont le seul groupe francophone qui sut s'imposer et mieux encore, dans le théâtre anglophone ou mondial.

Qu'on ne s'y trompe pas, Fred Chichin avait constitué son rôle comme une oeuvre d'art d'un théâtre de musiques au plein des arts plastiques ou visuels aussi. Ce qui est la marque des grands artistes rocks., dont Jagger, Bowie, Lou Reed, Iggy Pop, et bien sûr l'ignifuge Jimi de l'illustre famille Hendrix.

Il y avait en lui de la figure expressionniste allemande des déformations par la musique de nos organes psychiques révoltés par l'électricité des guitares à fil. Enfin, les organes électrisés érotisés chez les artistes et moins chez l'homme du commun de l'ordinaire. Aussi, il était toujours d'invention, et ne repassait jamais les mêmes plats ni platitudes, comme le font les Princes qui savent recevoir et fumer la moquette. On les appelle tantôt Picasso ou Jagger encore lui-même de sa luxuriante splendeur.

Tout était composé dans ce mouvement-là. Catherine Ringer en cariatides plein phares alexandrins pour flasher tous le public qui dépassait largement la vitesse autorisée des séductions. Et Fred à l'arrière pas plan-plan, en faux modeste en réserve de génie gonflé au syntémesc ou à la vélocet plus enième du moloko bar burgessien.

Mourir à 53 ans, c'est inadmissible, même quand on a dit assez pour faire un grand oeuvre très chimique qui restera. Et Catherine Ringer se trouve amputée de sa plus lyrique part. On ne tentera pas de saisir son désarroi après une telle perte, et d'un si grand musicien qui a su donner la teinte inouïe pour toute une époque. C'est comme si la couleur bleu ou le rouge disparaissaient. Et tous les tableaux des musées en seraient transformés et les brumes de la ville, comme dans la nuit imparfaite des soupirs tranchants.

Fred Chichin c'est la musique des artistes nomades qui animent les manèges avec de grands chevaux et des griffons bizarres qui tournent jusqu'à la transe savante, que les enfants prennent pour rester enfant toute leur vie (jusqu'à la mort, après on verra bien). Il avait les clefs du manège, et il y bricolait de temps en temps les mécaniques des dessous Chichin, pour en faire de nouvelles musiques jamais entendues.

Demian West

Tuesday, November 27, 2007

Haddock reprend la mer...

On nous annonce que Haddock (lire ad hoc) est mort. Cette annonce suit un silence internétique qui y ressemble bien. Car si ce granditeux rabelaisien se tait c’est qu’il lui est arrivé quelque chose comme sa propre mort. Lui qui aimait les femmes, il aurait donc croisé quelque tueuse mais bien planquée, et tout ce qu’il y a de plus fauchée. Alors, elle a tout pris.

Haddock c’était d’abord et avant tout Rocla. Vous savez, cettui qui avait explosé les chiffres des commentaires mondiaux dans l’article le plus commenté d’Agoravox. C’est qu’il avait de l’endurance et que parfois on glissait avec lui dans des virages, qui n’en devinrent plus si droits. Il faut dire que l’alcool internétique et ses mots d’ivresses profondes, ça fait des dégâts, mais dans les conventions ès études.

Bon ! il était autodidacte, ce qui est grave quand on est intello, mais il était boulanger ou quelque chose de cuidant comme ça. Sa thèse était intitulée "De la similitude de l’odeur du pain frais avec la fragrance naturelle des belles femmes quand l’été arrive". Elle a fait un carton dans le mil, quand les éditeurs se l’ont arrachée par miches entières et toutes chaudes sorties du four. Et qu’ils se sont goinfré les miettes en rampant par terre comme à Rome et Pompéi réunis le jour de la cata. J’ai tout vu, puisque je voyage dans les wagons du temps qui sont pleins de charbon.

N’oublions jamais que le fondateur de tout le bâtiment de la philosophie allemande — qui est une armada de cuirassés et de porte-avions écrits en cinémascope — fut Jacob Boehme le petit cordonnier, qui écrivait le soir non loin du boulanger son voisin. C’est un des mystères de l’artisanat, qu’en grattant son métier chaque jour, on finit pas édifier des pyramidales ouvrages, qui dépassent subitement les cycles du temps.

A la fin de sa vie, Rocla changea de pseudo et apparut Haddock. Il avait accompli un grand travail de réflexion du commentaire court et plein de fulgurances. Un truc à l’éclate genre haïku par Audiard, que le tranchant Oscar Wilde savait faire comme on lâche un gargouillis d’estomac bien ouvrier et alambiqué genre beatnick, qui se sait barbouiller sur l’instant toute la bonne société de la gentry. Ca l’a mené en case pègre prison dans le Monopoly des colonies, Oscar, mais Rocla jamais. Car il n’était pas méchant, ce qui est rare et dangereux dans notre monde d’ultra violence. Si bien que ses ennemis le traitèrent de caniche et qu’il a débouté toute la meute des pitbulls trop vaches. Car il savait se battre avec les mots qui sont des pistolets chargés, ainsi que le disait Sartre, qui n’a pas eu la chance de connaître Haddock.

Rocla ou Haddock était musicien. Oui ! il jouait de la scie musicale comme un circulaire savant. Vous savez ? cette musique bizarre qui fait des sons longs et étrangers, qui évoquent des continents tristes et heureux si enfouis dans la mémoire de l’enfance... et d’autres vies qui sont comme des sons eux-mêmes qui fluent dans le marbre mélancolique et phosphorescent de l’air. Où cette petite musique reste gravée pour qui sait l’entendre et la piquer entre deux étincelles de l’esprit.

L’oeuvre du petit-écrivain-qui-n’en-était-pas-un... Rocla-Haddock est sur le net dans les fils et forums de Agoravox — Montaigne aurait dit des fusées. Où tout y est des fulgures de ce petit poète, qui gît désormais bien espacé sur le web des mots et des sentiments fixes. Nous n’avons pas de photo, car ce messager verbeux et parlier n’avait pas de visage ni de masque non plus de corps en somme.

Ce pendant que Demian écrivait cet hommage à Haddock — et forcément à Pierre Desproges dans le même temps — il reçut une manière étrange de communication de Haddock, qui cause toujours en ces termes de la zique du zinc qui dézingue : "le défunt demande aux lecteurs et gonzinettes d’envoyer leurs couronnes à la Basilique Saint-Denis où sont inhumés les rois grands boulangers de la France."

Demian West

Wednesday, November 21, 2007

Obama remonte Clinton




Les coups de boutoirs donnés à l'édifice Hillary Clinton ont, d'ores et déjà, commencé à ruiner la campagne du sénateur de New York. En effet, Barack Obama et Edwards avaient lancé leurs attaques directes, il y a deux semaines durant le Grand Débat des Démocrates. Et aujourd'hui, un sondage du Washington Post et ABC News annonce la nouvelle donne jetée sur le tapis de ces semaines mouvementées.

Obama serait à 30 % de votants favorables devant Clinton qui descend à 26 % . Quand Edwards traîne à 22% , et qu'il se trouve donc sans ressources de jamais remonter cet écart. Toutefois, la Presse unanime s'égosille à rappeler que l'écart entre Obama et Clinton correspond exactement à la marge d'erreur de 4%. Ainsi, on supposera, au plus téméraire de l'analyse politique, que Obama est en pointe de 1 %, dans la course aux primaires qui se dérouleront en Iowa le 3 janvier.

Il apparaît que Hillary Clinton a été sérieusement mise en défaut. Et, elle reconnaît aisément qu'elle n'était pas si bonne dans le Grand Débat, qui l'avait secouée. Mais après ces premières attaques fratricides, Obama et Edwards l'accusèrent de "floutage" volontaire de l'opinion. Quand elle ne répondait jamais précisément aux questions les plus essentielles. Pire encore, elle manoeuvrait le public en plaçant des sbires parmi la foule, et pour poser des questions choisies et donc pour faciliter toutes réponses déjà faites.

Mais, hors de ces joutes des basses oeuvres, il est un point qui devient, ces jours-ci, un véritable topos de la campagne. Il s'agit de savoir clairement lequel des candidats serait le plus apte à prendre en main le pouvoir. Quel homme ou quelle femme politique aurait une telle expérience, qu'elle saurait assurer que ce nouveau Président saurait diriger le Pays et dès le premier jour ? C'est la question que Hillary Clinton a posée en visant explicitement Obama absent, et sans le nommer. Comme c'est désormais la coutume entre ces deux candidats, qui s'attaquent de plus en plus férocement et à distance de meetings bien séparés, mais dans le même Etat en Iowa.

En guise de réponse, Obama s'est aussitôt interrogé sur la notion d'expérience avancée par Clinton. Car elle n'était pas Ministre de l'Economie et des Finances sous les mandats Clinton. Puisqu'elle n'était que l'épouse du Président. Ce qui ne saurait jamais faire un Président entièrement. Par ailleurs, Obama a su habilement appuyer sur le fait que Hillary et lui étaient tous deux sénateurs, respectivement de l'Illinois pour Obama et de New York pour Hillary. Et donc, que leurs légitimités et expérience étaient probablement assez semblables.

Il ajoute que, pour sa part, il pense même avoir réalisé plus d'objectifs pour la collectivité, que Hillary put le faire dans son sous-emploi de First Lady des Etats Unis. On mesure encore la qualité des chicanes que les candidats s'envoient comme boue à la figure, mais entre amis. Et le plus amusant et grinçant fut encore, quand Obama avança comme un argument majeur de son expérience dans les Affaires Etrangères, pas moins que les quelques quatre années qu'il passa dans son enfance en Indonésie.

On notera plus avant, que pour emporter le débat sur l'expérience accumulée qui ouvre aux voies vers la Présidence, il dut ajouter ces quatre années à ses travaux au Comité des Affaires Etrangères du Sénat, qui passèrent en second argument. Comme si l'expérience au service de l'Etat devait faire épaule à des moments vraiment vécus, qui parviendraient seuls à constituer un homme d'Etat. Dans ce cas-là, et selon les critères mêmes de Obama, Hillary Clinton a tout de même voyagé et vécu plus certainement en pays d'exercice du pouvoir depuis l'intérieur de la White House, et pas dans l'enfance heureuse.

On sent bien qu'aux approches des caucuses de janvier 2008, chaque candidat cherche sa légitimité profonde (on dira à l'américaine) qui décidera du vote des électeurs représentants les Partis respectifs. Et dans le mois qui suivra les caucuses en Iowa et au New Hampshire, on votera dans plus de 25 Etats, depuis la Californie jusqu'au New Jersey. Pour élire les champions définitifs des Partis, qui se battront comme les plus féroces fauves, qui veulent goûter au doux style néo-classique des appartements de la White House. Le combat final, pour les clés du Château de Camelot, aura lieu en novembre 2008.

Demian West

Tuesday, November 20, 2007

Les "dirty tricks" démocrates




Dans la dernière droite avant les primaires en Iowa le 3 janvier, le camp démocrate se déchire comme au bon vieux temps des politiques de l'Antiquité. En effet, Barack Obama, qui est certainement le rival désigné de Hillary Clinton, vient de la convoquer sèchement à ce qu'elle dise tout de l'affaire Novak, et publiquement.

Novak est un journaliste de droite qui a laissé entendre que Hillary Clinton était en possession d'informations compromettantes sur Obama. Et qu'elle attendait le moment opportun pour les révéler. Certes, Obama n'est pas tout blanc. Car il est en lien avec un baron de l'immobilier Tony Rezko, qui doit être jugé bientôt pour une sale affaire. Et c'est le site Hillaryis44.com qui a fait des gorges chaudes de ces révélations, depuis longtemps assez pour que Hillary Clinton ne l'ignore pas, même un peu.

C'est probablement de cette affaire gênante qu'il s'agit dans le papier de Novak. Mais nul n'en parle que dans l'internet. Comme si le net dévoilait délicieusement les dessous de la campagne, et en temps réel. Par exemple, Mitt Romney y est désormais soupçonné d'avoir organisé lui-même le push polling qui attaquait sa qualité de mormon, il y a quelques jours. Et pour qu'il apparut en victime pour enfoncer McCain. Mais il y a enquête et tout n'est pas dit au clair...

Hillary Clinton est sérieusement agacée par les sorties fulminatoires de Obama, qui, selon elle, perd les pédales. Car il s'allume de tous ses feux sous une étincelle probablement jetée par des sources républicaines. Hillary a donc beau jeu de balancer que Obama n'aurait pas les reins assez solides pour devenir un Président des Etats Unis.

N'est-ce pas le même Obama qui était ivre de ses discours conciliants selon ce qu'il nommait la "politique de l'espoir", il y a peu ? Comment en est-il venu à s'en prendre plus à son propre camp, qu'à ceux d'en face ? Ce qui semblerait plus naturel dans une campagne présidentielle. C'est donc l'image d'un homme qui panique pour si peu, que Hillary Clinton déploie contre cette manoeuvre grossière.

L'autre de répondre par des attaques de plus en plus vétilleuses. En effet, Obama n'a cessé depuis une semaine d'insister sur les méthodes de Hillary qui "plantait" des questions dans le public et durant ses meetings. Ainsi, elle plaçait des personnes de son staff dans le public, avec la mission de poser telle question bien décidée au préalable. Et par elle-même tant qu'à faire la bonne réponse.

Désormais, Obama exige que Clinton dise tout des insinuations qui inondent la campagne. Et on sent bien que Obama craint quelque effet de "Swift Boat". Selon l'expression qui évoque la déconfiture de Kerry quand il avait menti sur son rôle au Vietnam, et que le net l'avait dénoncé. Il en perdit l'élection et la Présidence.

Bien que la question d'une sécurité sociale universelle pour Clinton, et plus limitée dans le programme de Obama devrait être le sujet des débats, tous sont englués dans des attaques qui minent le camp démocrate, à l'évidence. Et vraiment on s'interroge au sujet de la réaction de Obama, qui connaît tout de même le caractère provocateur du papier de Novak. Tant il est évident que Obama use de ces ragots, non pas pour se défendre, mais réellement pour tenter de nuire gravement à Hillary Clinton. Et qu'il s'y englue, dans le même temps, par la force d'une attaque trop déterminée et puissante. En d'autres termes, le camp démocrate finit par présenter une image très dégradée de sa campagne, et pour perdre des voix forcément.

Ainsi, malgré toutes les bruyantes casseroles que les Républicains traînent dans leur dos si large, il semblerait que la machine à perdre n'ai pas encore choisi définitivement le camp du GOP. Cette mécanique irrationnelle hésite, au jour le jour, entre deux camps qui rivalisent de stratégies suicidaires des coups bas ou "dirty tricks".

Demian West

Monday, November 19, 2007

Le push poll attaque !



Mitt Romney, le candidat républicain aux Présidentielles 2008, vient de subir une charge des plus basses manoeuvres pour tenter de le disqualifier dans la course aux primaires. En effet, il est une pratique étrange et singulièrement vile dans les campagnes américaines, il s'agit du "push polling".

Des électeurs du New Hampshire et de l'Iowa ont été interrogés pendant une demi-heure, sous le prétexte d'un sondage téléphonique. Les sondeurs posèrent des questions relatives aux primaires, qui auront lieu en janvier prochain. Toutefois, ils poussèrent les questions, jusqu'à glisser des affirmations d'une façon cryptée, autant habilement qu'elle fut assez grossière.

Par exemple, ils demandèrent aux sondés, s'ils étaient bien informés que Romney était de confession mormone. Et donc, qu'il avait demandé à être exempté du service militaire pour cette raison et durant la guerre du Vietnam. Aussi, que ses cinq garçons en firent autant à la suite. Puis, ce sondage en pointe donnait toutes infos insidieuses sur la qualité de mormon, qui était censé se placer au-dessus des chrétiens de base américains.

La plus haute instance de la Justice fédérale du New Hampshire vient d'être saisie. Car les questionneurs allèrent jusqu'à amener d'autres informations concernant le candidat McCain. Avec une telle question massue : saviez-vous que McCain a obtenu des médailles pendant la guerre du Vietnam, quand Romney n'y était pas...

Du côté Romney, on soupçonne donc avec raison le staff Mccain. Mais chez McCain, on prétend que l'affaire fait assurément épaule à Romney. Puisqu'il peut enfin débattre de sa qualité de mormon et dans un statut de victime. Dans le même temps, le Juge du New Hampshire ne peut se prononcer sur la base des seuls coups de fils, dont on ignore encore les provenances et les liens supposés avec un quelconque candidat adverse.

La presse a tenté d'impliquer Giuliani dans cette affaire par ses liens dans les médias dont le Tarrance Group, qui se sont avérés largement démentis. On cherche encore.

Il reste que lors de la campagne 2000, McCain avait été l'objet d'attaques, par un push poll qui l'accusait explicitement d'avoir une fille noire illégitime. Et que sa femme était sous l'emprise de drogues dures. Pour l'achever, on balança qu'il n'avait certainement plus toute sa tête, après 5 années et demi de détention dans un camp de prisonniers au Vienam.

Enfin, pour embrouiller définitivement la tâche du Juge, on rappellera que McCain s'était gravement lâché contre Bush, en pratiquant lui-même un push poll. Ainsi McCain voulut-il "informer" les électeurs du Michigan, que Georges W. Bush avait pris ses aises à la Bob Jones University, en stigmatisant son directeur comme un anti-catholique notoire.

Certes, MacCain perdit ces primaires contre un Bush "furioso". Mais, comment McCain pourrait-il décemment affirmer, aujourd'hui, qu'il trouve le push polling "répugnant". Quand il l'a pratiqué de façon mordante en prédateur politique. Et que ces sondages de la honte le servent apparemment au tournant des primaires 2008.

Demian West

Saturday, November 17, 2007

L'affaire Kerik-Giuliani s'envenime





L’affaire Kerik autour du candidat Giuliani s’envenime. En effet, l’éditrice Judith Regan vient d’accuser, en justice, la société News Corporation de l’avoir licenciée abusivement. Et parce qu’elle avait eu une liaison avec Kerik, le lieutenant protégé de Giuliani. Et pour la neutraliser publiquement, en raison des renseignements qu’elle possédait. Et parce que ces informations pouvaient nuire à la campagne du Républicain Giuliani pour la Maison-Blanche.

Judith Regan était une golden publisher. Car elle avait monté sa boîte de toutes pièces autant scandaleuses que promptes au meilleur buzz, qui faisait entrer du cash abondant dans la caisse de son boss. Elle choisissait des sujets très people pour balancer des mémoires de best-sellers assurés, entre les politiques et les stars de la pornographie aussi. En 2006, elle voulut sortir un bouquin à gros tirage gros scandale, qui mettait habilement en scène des révélations par l’acteur O. J. Simpson, qui avait été accusé du meurtre de sa femme. Ce livre trop attendu souleva une tempête de polémiques. Et, ce fut l’occasion pour la bande à Rupert Murdoch, le nabab de News Corporation, d’évincer Regan par toutes manoeuvres cachées.

La News Corporation est un conglomérat qui fait sa loi dans la Presse et dans les médias, entre la Twentieth Century Fox et le Washington Post. Et, il a suffi au bureau exécutif de jeter la rumeur que Judith Regan se fût plainte d’avoir été harcelée par "une cabale juive", pour qu’elle fut aussitôt diabolisée et mise à la porte sans autre formule de procès. Elle nie avoir jamais prononcé de tels mots. Mais elle en dit d’autres, et qui remuent définitivement la matière en ébullition de la politique dans le tonneau aux poudres.

Elle affirme, dans un document de 70 pages assassines et soumises au tribunal, que Kerik était son amant, depuis 2001, et que le couple adultère vivait sa romance dans un appartement qui était réservé aux victimes du 11/9/2001. Pire encore, elle ajoute que des personnes éminentes, de l’exécutif de la News Corporation, ont exercé des pressions sur elle. Afin qu’elle mente aux instances qui enquêtaient au sujet de la moralité et de la conduite de Kerik. Quand il était candidat à la direction du Homeland Security, en 2004.

Et tout ceci, pour ne jeter aucune ombre sur la candidature de Giuliani pour les élections présidentielles 2008, et quand nul n’en parlait encore publiquement.

Kerik fut tout de même évincé de la haute fonction. Car il avait omis de déclarer une nurse pour ses enfants. Quant à Regan, elle exige aujourd’hui la somme de 100 millions de dollars en réparation pour licenciement abusif. Et ses avocats affirment haut la main, qu’ils sont en possession de toutes preuves objectives, pour établir les faits devant le tribunal.

Il reste que le mensonge avéré dans le cadre d’enquêtes, prévues autour des personnes pressenties à de hautes fonctions de l’Etat, est une faute majeure aux conséquences dévastatrices. Certes, pour ceux qui ont menti, mais aussi pour ceux qui en ont bénéficié ou pour leurs mentors. Surtout quand ces personnages, qui usent abusivement de leur influence, courent dans les couloirs vers la Maison-Blanche.

A ce train-là des révélations, Giuliani passera-t-il même les primaires du GOP ? On peut raisonnablement en douter. Ou, à tout le moins, on peut se poser la question de la survie politique du meilleur candidat républicain. Puisqu’à chaque étape, ce fut Giuliani qui plaça Kerik, qui couvrit ses écarts, et qu’il en fit son pion le plus actif dans l’échiquier de la politique de la ville et de l’ordre.

Quand c’est tout l’inverse d’une ligne de force du "law and order" qui apparaît dans ces règlements de comptes au coeur des mainstream médias américains. On devine que, certainement, Hillary Clinton n’en demandait pas tant...

Thursday, November 15, 2007

Sarkozy change l'Amérique




Les lendemains de la visite de Nicolas Sarkozy aux Etats-Unis sont analysés d'une façon assez tranchée entre les deux cultures en présence. Il ne fait aucun doute que Sarkozy a reçu des hommages appuyés et non feints par une Amérique très émue par l'amour qu'elle suscite plus que par celui qu'elle ressent. Et en France, la symétrie semble plus équivoque.

Dans la presse américaine, on fait de nombreuses tentatives d'explications des coutumes étranges de l'opinion française. Depuis New York jusqu'à Washington et Chicago, on s'étonne des palabres et retenues qu'on lit dans "Libération" qui est stigmatisé comme un journal quasiment guevariste. C'est une façon assez courtoise, que la presse américaine se donne pour secouer les Français, qui ne suivraient pas tant leur Président qu'ils ont tout de même élu.

On reconnaît le ton modéré du journal "Le Monde" mais toujours sur le mode de la déception. Les journalistes américains supposent même que Sarkozy se fut déplacé comme en avant-garde de la nouvelle politique qui s'espacera dans les cinq années qui viennent, un peu entamées. Et une politique qui serait menée par-delà les grèves contestataires, les obstructions ouvrières, et les harangues injurieuses des matelots à la Mac Orlan.

Seul, le Figaro surnage dans cette traversée vers les Amériques. Et la presse new-yorkaise se gausse un peu, non pas de la Présidence de Sarkozy, mais du Peuple Français qui semble ne pas vouloir ce qu'il élit, et à si peu de distance de quelques mois. On comprend que Sarkozy emporterait bien des suffrages aux Etats-Unis, puisqu'il y nage en plein espace ou vers la dernière frontière de son idéal de jeunesse et d'homme parvenu au faîte de sa puissance. Car qui pourrait en dire autant, et avoir été salué par des standing ovations à reprises au Congrès des USA ? Qui saurait évoluer avec une telle aisance, entre un divorce, des chicanes et parfois injurieuses sinon ordurières de la contestation ? Lequel politicien pourrait affirmer et imposer une politique (serait-elle bonne ou mauvaise) avec autant d'aplomb et de conviction dans un seul homme ?

Très peu d'hommes et politiques ont cette charge qui peut transformer les destinées. C'est probablement ce qui séduit le Peuple américain. Car Sarkozy et ce voyage, en sorte d'émigrants de la pensée ou de la politique française, semblent incarner réellement tous les mouvements fondateurs de ce qu'est l'Amérique. Le champ ou le bon lieu où celui qui croit en son idéal peut le réaliser. C'est comme si Sarkozy était allé aux origines, pour y trouver la source qui saurait alimenter son travail de transformation de la société française. Dans ses profondeurs aux lueurs bien accrochées aux grands bateaux échoués de la gauche trotskiste déchirée par elle-même.

Sarkozy serait une preuve vive et agitée même, qu'on ne change pas la politique par la mise en branle de tout un appareil. Mais par le mouvement d'une pensée ou d'une action qui sait habilement pénétrer dans le mou des appareils anciens et usés des politiques désuètes, qui s'effondrent à mesure que la traîne du nouveau pouvoir avance et se diffuse dans les tissus morts des idéologies collectivistes et populistes qui ont ruiné le XXè siècle.

C'est peut-être le Sarkozysme qu'on voit avancer, à l'ensuite du Gaullisme, et sans qu'il s'inquiète jamais d'aucune critique. Et qu'on le louera peut-être pour cette raison active même dans peu de temps. C'est nouveau! Car, il faut bien le reconnaître, il réussit là où combien d'autres avaient échoué. A tel degré, qu'il a su agir réellement dans le chaudron où la politique américaine et donc universelle se cuisine. Par tous les pièges de la séduction (ce qu'il nomme l'ouverture) qui se laissent happer, pour mieux entrer dans la place au risque d'être avalé. C'est le vieux coup très antique d'Ulysse et son cheval de Troie. On supposera donc, que Sarkozy est entré aux Etats-Unis pour mieux agir depuis les entrailles chaudement sentimentales de la proie consentante.

Pourquoi les USA, et surtout le Peuple irakien, n'auraient-ils pas besoin de cette french touch apaisante de la neuve politique directe et mouvante, apparemment bidouillée par Sarkozy dans son labo ? Et d'après les plans ouverts que Bayrou avait laissés à la collectivité, après sa défaite en guise de victoire effacée. Il n'en reste pas moins que c'est l'élément people assez centralisateur selon Sarkozy, qui sait être le ciment de cette politique empruntée à Bayrou. Mais que le leader centriste la voulut trop rurale ou périphérique.

Quand c'est d'un centre puissant dont la France avait profondément le désir. On pourrait même oser que, si Sarkozy n'avait pas engagé cette politique bricolée dans le neuf, on verrait probablement Ségolène ou Bayrou la mener un tant soit peu, si l'un ou l'autre avaient emporté les élections en France. Car finalement, ces changements étaient dans l'air du temps.

D'une certaine façon, la France a pu donner son choix pro-Démocrate pour le scrutin des Présidentielles aux Etats-Unis, et depuis la chaire même du Congrès. Ce qui n'est pas rien, et même ce qui est majeur et déterminant, sinon de la puissance souveraine retrouvée. Ainsi, dans toutes les affaires humaines, tout est changeant et selon le point de vue que chacun voudra choisir... Quand l'histoire, que nous voyons passer vive devant nos yeux, fera le dernier tri.

Demian West

Tuesday, November 13, 2007

Le cas Kerik afflige Giuliani




Monsieur R. Giuliani a un gros caillou dans sa chaussure droite. En effet, le candidat républicain, à la Présidence 2008 des Etats-Unis, est mouillé dans un procès fleuve qui accuse sa proche lieutenance policière à la ville de New York. Bernard B. Kerik est un protégé de la première heure de Giuliani. Il a accédé aux postes les plus prestigieux de l'échelle policière des Etats-Unis et même jusqu'en Irak. Par les manoeuvres de Giuliani qui firent épaule à l'homme qu'on présente, aujourd'hui, en mafieux dans le tribunal de White Plains où il est jugé pour un moment.

Kerik est accusé de fraude fiscale, de corruption et de mensonge durant ses emplois du premier flic américain pour des plus hautes instances de l'Etat. Il risque 142 ans de prison et des sommes inouïes à couper le souffle en réparation. Kerik fut pressenti pour diriger le Homeland Security. Il dut abandonner cette prétention, à cause d'un petit mensonge au sujet d'une nounou qu'il omit de déclarer au fisc. Et il suffit à la Justice qu'elle tirât ce petit fil pour que tout l'édifice tombât des magouilles invraisemblables de ce parvenu de la sphère politicienne new-yorkaise.

C'est simple et on comprendra aisément la chute, quand on aura dit que Kerik se faisait payer un somptueux appartement dans les quartiers chics à 9000 $ par mois, versés par un "camarade" d'une société proche de la mafia et qui voulait obtenir des contrats de la ville de New York. Et ce n'est qu'un exemple de ses louches entregents.

Encore, Kerik mit des inspecteurs de la police new-yorkaise sur la chasse d'un portable qu'une de ses maîtresses avait perdu. L'ingrate le quitta quand même, lorsqu'elle comprit que Kerik planquait une rivale dans un appartement si proche et dans le même bâtiment où elle résidait. Et que ces appartements étaient en principe accordés, par la ville, aux rescapés du 11 septembre 2001. C'est le coup dur pour la marque du héros Giuliani, qui communiquait sans cesser autour des événements du 11/9, à l'approche des scrutins présidentiels.

Ce n'est pas tout. Kerik a joué un rôle déterminant, auprès de Bush, dans la décision d'attaquer l'Irak après le 11/9. Quand l'Irak n'avait joué aucun rôle dans le crash du WTC. Par ailleurs, après le conflit, il s'est rendu plusieurs mois en Irak, pour y refonder une police sur le modèle américain. Puisqu'il était devenu une éminence de la sécurité nationale. Et tout par le biais et les conseils appuyés de Giuliani, l'ancien Maire de New York, qui avait pourtant oeuvré exemplairement pour abaisser la criminalité à Manhattan.

Sur son chemin du retour d'Irak, Kerik ne manqua pas de visiter le Roi de Jordanie. D'une façon si entreprenante, que le roi fit aussitôt appel aux services de la société privée Kerik, de conseils en toutes polices et renseignements cachés. C'est ainsi que ce Kerik du Bronx parvint à étendre sa conception douteuse de la pratique policière. Depuis, les beaux quartiers de New York, en traînant dans Washington auprès de la White House, et enfin pour envahir le Moyen Orient, dont il admire, dans ses "Mémoires", les châtiments réservés aux voleurs. Dès lors qu'on leur coupe la main.

C'est probablement pour cette raison, que Kerik gardait les mains bien serrées pendant la séance de Justice à White Plains. Car, il vient de mettre une pagaille monumentale dans la campagne de Giuliani. Puisque ce procès va durer au moins un an, au Tribunal et dans les mainstream medias. C'est-à-dire qu'il va s'étendre le temps des élections du futur Président, qui ressemble de moins en moins au portrait de Giuliani. On l'aura compris.

Souvenons-nous, que le petit Giuliani est né dans un milieu très marqué par la mafia. Et qu'il sut, par force de travail et de rigueur, s'extraire de cette condition pour devenir le procureur même du crime mafieux à New York. Enfin il devint le maire de cette ville, puis le candidat a la direction du pays.

Il y a peu, Giuliani reçut le soutien de Pat Robertson le télévangéliste, et malgré sa politique pro-avortement qui allait contre tous les dogmes des religieux. Les affaires semblaient bien reprendre, en raison du vent de panique qui soufflait les religieux vers le seul candidat républicain qui eût encore une chance de vaincre. Mais, le cas Kerik changera certainement toute la donne politique de cette campagne et tout au long de l'année 2008.

Giuliani a dit récemment dans une allocution de campagne, qu'il saurait donner à nouveau une figure majestueuse et vertueuse à tout le pays, comme il le fit pour New York. Aussitôt assis sur le cas Kerik pour donner l'assaut, les adversaires démocrates de Giuliani, ne manquèrent pas de souligner qu'il a manifestement perdu tout jugement quand il défend encore, un tant soit peu, Kerik. Et après que Giuliani l'avait nommé et soutenu toutes ces années des fraudes. Et pis encore, quand on sait que Kerik était soupçonné depuis des années, et que Giuliani en savait assez pour agir avant qu'il ne soit trop tard pour son fauteuil tremblant à la White House.

Demian West

Wednesday, November 07, 2007

Ron Paul gagne le cash du web




Lundi le 5 novembre, un candidat assez obscur du GOP (the Grand Old Party) a cassé la tirelire du net. En effet, Ron Paul, qui est candidat républicain à la Présidence des Etats-Unis, a rassemblé plus de 4, 3 millions de dollars en une seule journée, et de la part de 37000 donateurs internautes.

C'est l'annonce du choc des titans dans les rédactions trop attachées aux hommes politiques du premier rang. Car Ron Paul vient de battre Mitt Romney à la course aux fonds. Puisqu'il devient le candidat républicain a réussir cet exploit. Et si inattendu, qu'on le disait un candidat anecdotique ou carrément accessoire.

Certes, il n'a pas battu le record, tous partis confondus, de Hillary Clinton qui a su réunir plus de 6 millions en une journée. Mais, la spécificité du coup de Ron, c'est qu'il a vaincu tout par le net. Quand les autres candidats s'époumonent encore au téléphone de papa.

Ron Paul est un personnage assez mystérieux et même équivoque. Voyez ! Il sait user de l'outil internet en virtuose. Ce qui le pare favorablement d'une aura de modernité résolue et active. Aussi, est-il le seul candidat républicain qui milite ardemment contre la guerre en Irak, et contre toute intervention préconçue en Iran. Mieux encore, il revendique une liberté plus accrue contre les interventions de l'Etat dans la sphère privée.

Ainsi, c'est bien une politique de l'Amérique traditionnelle qui est au coeur de son dispositif électoral. Mais cette idéologie semble aussi une sorte de mystique de l'Amérique libertaire laquelle, dans le même temps, flirte avec les plus vifs rêves ultra-libéraux. Toutefois, jamais sur le mode internationaliste car Ron Paul veut fermer les frontières US à double tour.

Ainsi, les plus jeunes recrues de la politiques, et les novices du vote, sont-elles aisément séduites par les propositions protectionnistes et isolationnistes d'un Ron Paul. Car elles promettent la fin de la guerre, qui enlise l'Amérique dans des évocations douloureuses de la déroute au Vietnam. Et ça doit suffire à certains votants qui sont dans l'urgence de retrouver la paix. Car Ron Paul, sur ce point sensible, semble plus en avance que les Démocrates les plus pacifistes.

Des associations de vétérans soutiennent notre gynécologue texan. Mais aussi et malheureusement, Ron Paul est soutenu par des groupes anti-sémites et d'autres qui prônent la suprématie blanche. Et ces manoeuvres avancent sur le maquis du net qui est manifestement trop favorable à ces idéologies extrémistes. Il reste que Ron Paul dément toute accointance avec ces vues inadmissibles.

C'est donc toute l'Amérique contestataire qui vient en force soutenir ce candidat qui sera probablement le troisième ou le quatrième dans la course aux Primaires des Républicains. On le sait, il ne peut inquiéter les grands du Parti. Car son électorat n'empiète pas sur les réserves assurées. Mais il a commencé d'inquiéter obscurément dès lundi, avec son subit hold-up autorisé de la banque du web.

Et parce que le 5 novembre est l'anniversaire du coup de force du mercenaire Fawkes, qui tenta d'assassiner le Roi Jacques Premier d'Angleterre en 1605. Et qu'il devint, dans le monde anglo-saxon un modèle de révolutionnaire magnifié par les romans et le film "V pour Vendetta", qui est très en vogue parmi la jeunesse fougueuse et toujours fin prête à en découdre avec le pouvoir institutionnel. Cette mémoire fut mise en oeuvre à escient par Trevor Lyneman, qui conçut cet événement du net pour Ron Paul. Et qu'il réussit plus qu'il osât même l'espérer...

C'est une action politique d'autant plus subtile ou équivoque, que Ron Paul veut, certes, oeuvrer au déboulonnage des pouvoirs excessifs de l'Etat bushien. Mais, qu'il commencerait, au plus tôt, par démanteler le secteur de l'éducation. Et quand seuls l'histoire et donc les anciens se souviennent vraiment des errements de l'isolationnisme et du protectionnisme, qui menèrent finalement à la guerre totale, et à reprises. Tant et si bien que ces chimères sont devenus impossibles ou impraticables dans le monde global d'aujourd'hui.

Demian West

Obama sort l'humoriste Colbert




Le candidat démocrate à la Présidence 2008 aux Etats-Unis, Barack Obama manie l'humour avec une certaine maladresse. En effet, des révélations en chaînes avouent que le staff de Obama a exercé des pressions pour sortir le candidat Stephen Colbert de tout droit de se présenter aux Primaires en Janvier.

Stephen Colbert est un humoriste assez élégant, au masque de Kent mais premier de la classe. Il voulut se présenter aux élections ce qui est son droit. Toutefois, dans les deux camps opposés à la fois. C'est-à-dire que ce drôle voulait courir et pour le camp démocrate et pour le camp républicain. Ce qui laissait déjà entendre une pointe de son humour qui dit que les différences ne seraient pas si tranchées que ça dans le mou du paysage politique américain.

Pis encore, Colbert ne faisait campagne que dans un Etat, ce qui est éliminatoire dans les Primaires, si d'aucuns l'avaient remarqué. Car la question est de savoir si le candidat qui se présente aux Primaires a réellement une envergure nationale, et donc pour gagner la Présidence. Ce qui est une exigence pour que le Parti vous élise bon pour les Primaires et qu'il vous accepte dans les rangs des candidats qui s'affronteront dans ces "Caucuses". Pourtant, Colbert est un personnage connu par toute l'Amérique. Puisqu'il est une figure coluchienne de l'Amérique souvent affalée dans ses sofas pour le goûter gras qui trempe le Mac Do dans le Coca, certes mais devant sa télé de la culture mondiale made in States.

Et bien, le comité exécutif du Parti démocrate n'a pas voulu d'un tel candidat considéré à risque. Et on vota contre son admission, à une écrasante majorité qui manqua d'humour pour le coup qui écrase la "ballot-box". Mais, tout n'était pas dit de l'affaire. Car, hier, des fantassins du staff de Obama ont reconnu avoir exercé des pressions sur l'exécutif qui décida de ce vote au plus haut siège du Parti. Certes, ils firent pression, mais dans une version soft du lobbying, à ce qu'ils disent tantôt.

Une proche de Obama et très influente Inez Tenenbaum a fait chauffer le téléphone rouge qui la reliait à des personnes de l'exécutif, et pour qu'on saque le guignol du "Colbert Report" sans ressource. Elle ne fut pas la seule. On épuisa cette institution démocrate par un véritable travail au corps qui évoque plus sûrement un harcèlement. Et tout pour qu'un humoriste ne puisse pas, d'une part, prendre ne serait-ce qu'une voix au compteur de Obama, qui la joue trop juste et si près de l'arrivée. Et d'autre part, pour que la politique restât un chose sérieuse.

Il reste que la plupart des votants pour Obama sont des jeunes des Universités. Et qu'ils aiment bien les délires contenus d'un Colbert, qu'ils ne rateraient pour aucun suffrage au monde. Ainsi, c'est Obama qui passe pour un coincé et qu'il perd des voix, et plus encore, après les mottes de terre que Hillary lui balance dès qu'elle parle au micro. Car elle court devant lui pour gagner le tiercé démocrate. Il faut dire qu'elle connaît bien l'humour. Surtout quand elle se souvient des grandes heures de la télévision américaine. Quand son mari plaida en prime time qu'il n'avait jamais fauté avec Monica L., hormis pour des broutilles qui n'étaient que des amuse-gueules.

Demian West

Tuesday, November 06, 2007

Présidentielles 2008 USA : La chute de Fred Thompson




Le candidat républicain à la Présidence 2008 des Etats-Unis, Fred Thompson a de sérieux ennuis. En effet, il court partout sur le net et dans les mainstream médias qu'un de ses plus proches conseillers de campagne, l'homme d'affaire Philip Martin est un ancien repris de Justice qui trafiquait pas moins que de la cocaïne.

Ca la fiche mal pour un candidat qui joua dans plusieurs films le rôle même du Président des Etats Unis, parce que sa dégaine le valait bien. On le vit aussi dans des séries télés où il incarnait la Justice soi-même, qui le rattrape aujourd'hui. A tout le moins, la gazette des Tribunaux vient de rattraper son staff de campagne et pour de sérieux règlements de comptes des réputations.

Disons le tout net, Philip Martin a flirté avec les procureurs depuis les années 1970, et sans cesser. D'abord, il vendit de la marijuana, puis de la cocaïne. Ce qui lui coûta 5 années de probation. Enfin, il parvint à devenir un homme d'affaire influent, et qu'il savait narguer toutes procédures de Justice. Tout par ses biais habiles, qu'il savait bien placés dans les cabinets louches des arsouilles de la bad politique provincialiste américaine. Ce sont ces aventures détaillées qui font la matière des journaux ces temps d'avant les Primaires. Autant dire que Thompson est fichu dans les sondages et dans les allées glorieuses de la victoire à la White House.

Martin est doué, car il s'en sortait toujours. Et sans trop d'égard pour ses salariés, qu'il abandonnait sans pitié sur le carreau et parce qu'il savait jongler avec les procédures. Mieux encore, il savait mettre ses biens au frais dans d'autre états plus ignorants de ses affaires et maquillage besogneux. Et pour que son cash ne tombe jamais dans les mains voluptuaires de la Justice du Peuple, qui aurait remboursé ses victimes. Ce qui ne se fait pas dans le business féroce de l'ouest, selon Martin de la Thompson and Co.

C'est ainsi, qu'il monta son train de vie et qu'il voyageait au gré de ses deux jets, qu'il a mis à disposition de la campagne de Thompson. C'est cette drôle de compagnie de la flibuste aérienne qui emporta Thompson sur tous ses lieux de harangue républicaine, pour qu'il sache installer la loi et l'ordre, aussi la religion. Ces bienfaits de Martin permirent à Thompson d'économiser plus ou moins 100000 $, selon les sources.

Toutefois, Thompson considère que Martin a payé sa dette à la société. Ce qui est vrai. Le bon Fred Thompson -- qui est un vrai ami et loyal et tout on en conviendra -- ajoute que Martin est un homme bien, "a good man". On n'en doute pas. Puisque Fred est en train de sacrifier sa campagne pour cette aventure de grande amitié. Il faut rappeler que Hillary Clinton a restitué une somme importante à un donateur, pour la raison qu'elle doutait de la qualité morale de la provenance des sommes. Il est donc de très mauvais augure pour la campagne de Thompson, qu'il mette tant de temps à annoncer qu'il va rendre les sommes et avantages qu'il a reçus de Martin.

C'est pourquoi, il ne fait aucun doute que Fred Thompson vient de perdre la légitimité qu'il prétendait incarner comme au cinéma, et pour prétendre à gouverner le pays le plus moral du monde. Comme chacun le sait, dans le monde de la politique et du journalisme, qui va certainement lâcher ses innombrables mâchoires d'or pour bien plomber ce candidat. Freddy nous la jouait tout de même "law and order" à tous les étages des films de son cinoche, qui nous menait en jet factice pour la flambe des élections qui lui échappent.

C'est un peu du côté obscur de la série "Die Hard". Car, sans Bruce Willis qui est le seul sauveur de l'Humanité ou de l'Amérique, et que cet électeur basique vient de lâcher Fred Thompson qui tombe.

Demian West

Hillaryis44.com attaque !




A la suite du grand débat démocrate dans les mainstreams américains, toute la classe politique et journalistique s’est jetée dans des analyses inquiètes ou réjouies des mystères de la politique selon Hillary Rodham Clinton. Par ailleurs, on s’étonne encore que ses adversaires démocrates aient eu la dent plus dure que les Républicains eux-mêmes.

On se mit trop vite à penser que Hillary s’était trouvée en défaut de réponse. Notamment, sur la question des permis de conduire qui seraient délivrés aux immigrants illicites, et donc sans papiers. Car Hillary est pour une telle mesure. Mais, pour la seule raison, qu’elle saurait compenser les lacunes des fanatiques de la loi et de l’ordre, qui jettent le désordre social et tout par raison de leur rigidité légaliste, qui ne connaît pas les exigences du terrain. Puisque, ces immigrés travaillent, malgré leur interdiction. Et donc, il leur faut des permis pour garantir la sécurité sur les routes, mieux que si on laissait la route à des conducteurs improvisés. C’est ainsi, que les adversaires de Hillary Clinton ont su exploiter cette orientation vers le concret dans la politique du sénateur de New York. Et tout pour la stigmatiser comme une personne opportuniste aux marges de la légalité.

C’est sur ce type d’arguments un peu de mauvaise foi, que Obama et Edwards ont tenté de disqualifier Hillary Clinton, pour la course à la Maison Blanche. Elle sut se défendre en arguant qu’elle était seule face à six hommes. Et que d’une certaine façon, on en était déjà aux arguments sexistes. Obama entra aussitôt dans la brèche ouverte en ajoutant que lui n’évoquait pas sa différence ethnique, et juste pour séduire la compassion de l’électorat attendri.

Toutefois, il reste que le coup fut bien monté, si l’on mesure bien que Hillary Clinton a plus encore creusé l’écart dans les sondages, et après le débat. Et qu’il ne reste que deux mois à Obama et Edwards pour escalader la face nord des primaires. En effet, les analystes politiques ont remarqué cette défense de Clinton, qui fut redoutable et pis encore après le débat. A tel degré qu’on la pressent désormais une "tueuse". Et c’est à cet instant, qu’il faudrait se souvenir de la machine à vaincre électorale, qu’elle avait mise en oeuvre dans les années 1990, pour faire élire Bill Clinton. Un analyste politique éminent, Ron Fournier avoua que des proches de Clinton lui avaient explicitement annoncé leur stratégie, et bien avant le débat. Et que cette ligne d’attaque devait se présenter en une pseudo défense contre des mâles ligués. Et que ceux-ci vinssent des Républicains ou depuis les rangs démocrates est indifférent, puisque Hillary doit gagner contre tous.

Jusqu’ici, les attaques contre Hillary étaient modérées. Aussi, Obama était-il lié par le pacte intitulé "politique de l’espoir", qui devait assurer une conduite réciproquement respectueuse dans les débats internes aux Démocrates. On le constate, tout ceci est du passé. Et désormais, Hillary rend les coups mais au centuple. Tant et si bien, que ses adversaires ne tiennent plus que par ce seul argument, qu’elle serait une vulgaire politicienne pure et dure, comme on en voit depuis des lustres accrochés à la Maison Blanche.

Et sans qu’ils s’en rendent compte le moins du monde, Obama et Edwards viennent d’étaler au grand jour que c’est là qu’elle veut aller. Et mieux encore, dans leurs dernières critiques ils la placent eux-mêmes dans le siège ultime des pires ou meilleurs politiciens à Washington, c’est selon. Ainsi, s’enfoncent-ils plus encore dans leur défaite, aux yeux d’une Amérique qui aime les personnes habiles comme le renard. Car elles réussissent à la fin.

Il suffit de voir le site "Hillaryis44.com" qui est une porte d’entrée des artistes de la nébuleuse des Clinton. Là, vous entrez dans un portail apparemment bon enfant et décontracté, qui cache pourtant un professionnalisme redoutable de la séduction souverain, qui confine au rapt prédateur de la plus fine politique florentine. Puisque sur ce site, on y demande sans cesser, tous renseignements les plus confidentiels et intimes autour des adversaires de Hillary. Et pour qu’elle puisse nourrir ses plus féroces attaques, qu’elle réserve à ceux qui oseraient même un peu se poster sur la voie qui la mène à la White House des sombres stratégies de la gagne.

C’est ainsi, qu’on parle déjà des biais par lesquels Hillary va se goinfrer le petit Obama, dans les jours qui viennent. On insinue fortement, qu’il recevrait des soutiens financiers qui afflueraient depuis la sphère d’hommes assez puissants et obscurs de la rue louche à Chicago. Et d’ajouter, qu’il y aurait des manques éthiques et politiques, dont Obama devrait rendre quelques comptes, bientôt... C’est clair ! Pas d’erreur ! Comme son ménage crypté l’indique, "Hillaryis44.com" annonce le chiffre et la leçon donnés par celle qui prétend à devenir le 44e président des Etats-Unis

Demian West

Primaires des élections US 2008 : le débat démocrate




Mardi soir à la Drexel université de Philadelphie, le septième débat interne aux Démocrates fut retransmis par la chaîne CBS News. Ce fut une véritable partie de règlements de comptes, qui jeta Hillary Clinton dans les filets dont elle eut le plus grand mal à s’extraire pour rebondir aussitôt.

En effet, Barack Obama avait promis de durcir le ton contre sa concurrente et pour donner plus de valeur aux débats, avant les primaires en janvier prochain. Il fallait assurer l’électeur qu’il n’y avait, en quelque sorte, aucune entente entre les candidats. Et donc, que le meilleur d’entre eux irait à la course à la Maison Blanche.

Vrai, qu’on reproche à Hillary qu’elle favorise, par ses discours équivoques, les annonces de coup de force bushien contre l’Iran. Vrai aussi, qu’on voit trop Hillary ne jamais répondre aux questions qui l’interrogent quant à sa politique sociale. Et donc, au sujet du système de Sécurité sociale qu’elle voudrait mettre en oeuvre dans le pays. Envisage-t-elle d’étendre les prélèvements aux plus riches ? Et veut-elle espacer un système de soins qui sache enfin protéger tout le monde ? Elle n’y répond que vaguement et parfois jusqu’à snober des politiciens insistants, qui usent à l’ensuite de ses dérobades incongrues pour mettre en doute ses compétences de future présidente.

Obama l’accusa explicitement d’être opportuniste et de changer de discours, dans le temps que les exigences des électeurs et des sondages tournaient au vent. Mais, ce qu’on vit surtout, c’est l’ancien sénateur John Edwards, et le troisième homme du débat, dépasser en force les attaques de notre bon Obama, qui avait pourtant promis d’être le plus mordant acide de cette soirée.

Toutefois, Hillary Clinton fut si chavirée de ce double feu croisé qu’elle dit à plusieurs reprises, qu’elle ne savait plus par où répondre. Et qu’elle en perdit manifestement son sourire coutumier. Mais sans jamais qu’elle cédât sur le point essentiel. Car, quoi qu’on dise, elle sait mener dans les sondages et à plus de 20 points devant ses concurrents ligués contre elle. Ce débat fratricide tournait étrangement au même défouloir que les Républicains donnèrent il y a peu sur les maintreams médias, et tous contre Giuliani.

Tant et si bien que le gouverneur du Nouveau Mexique Bill Richardson vint à assister Hillary. Il ne voyait qu’attaques personnelles et lesquelles disaient dans les termes mêmes, qu’Hillary Clinton était non éligible carrément. Cependant qu’elle mène et que les primaires sont quasiment engagées. Ainsi, on sentit bien que les outsiders jouaient leur dernière carte pour passer en force.

En revanche, Hillary a bien répondu qu’elle n’était pas si inéligible, et que ces propositions politiques n’étaient pas si approximatives. Puisque tous les candidats républicains s’en prennent à elle nommément et en tant que leader de son Parti démocrate. Ce fut certainement bien frappé au coin du bon sens, car les autres ne s’en relevèrent pas.

A la vérité, ferrés dans cette stratégie des réciprocités, Obama et Edwards reconnurent malgré eux cette évidence des deux figures majeures qui s’affronteront probablement dans quelques mois. Puisqu’ils n’épargnèrent ni Hillary Clinton non plus que le républicain Giuliani, qu’ils attendaient au coin du bois de la "ballot-box".

Vers la fin du débat qui dura deux heures, les Démocrates demandèrent à Hillary Clinton qu’elle sache ouvrir les archives des échanges épistolaires entre elle et son mari président des Etats-Unis. Et pour la raison qu’ils considèrent qu’il s’agissait là des seuls documents qui sauraient leur donner l’assurance qu’elle aurait toutes compétences pour être future présidente. Tellement ils doutent qu’elle saurait gouverner. Quand elle a tout de même vécu auprès d’un président et que ni Obama ni Edwards ne peuvent en dire autant.

Et que, mieux encore, elle gouverne déjà la campagne présidentielle, à tout le moins dans la focalisation qu’elle sait attiser dans l’esprit de ses adversaires. Elle répondit que cette décision n’était pas de son ressort. Et Obama y vit quelque nouvelle dérobade bien indicielle de sa future façon de gouverner le pays, c’est-à-dire "secrètement". Au fond, tout comme Bush et Cheney le firent et contre le Congrès.

On le constate, la trêve des Démocrates a pris fin mardi soir. Et Obama en paie déjà le prix fort. Tant il a fait la courte échelle à Edwards et tout pour élever plus haut encore Hillary, laquelle met en face d’elle et donc à son niveau Giuliani, qui vient de New York tout comme le sénateur Hillary.