Thursday, January 24, 2008

La Société Générale joue avec nos nerfs

On vient de l’apprendre ce matin et à bon escient à la bonne heure quoi ! La Société Générale en France vient de paumer environ 7 milliards d’€ ce qui laisse un gros trou à combler comme si l’amour de votre vie avait fichu le camp du coffre plein à Genève. Un milliard vous manque et l’univers est dépeuplé... Et c’est rien de le dire quand on largue les milliards à vau-le-vent sur l’Everest bancaire.

Selon le PDG, c’est un trader qui a mis le feu à ses aventures spéculatives. Et comme il a commencé à perdre, eh bien il a dû continuer en espérant se refaire. Il est manifestement en fuite, déjà qu’il a perdu son boulot avec cette quinte flush de milliards perdants. Ils auront sa peau car une plainte a été déposée contre lui. Et je ne vous parle pas des actionnaires qui sont remontés comme le ressort du talon d’Achille avant qu’on le lui coupât devant les Troyens.

Le staff de tête n’est pas bête. Car ils connaissaient la nouvelle depuis des jours, sans moufeter pour arranger le coup. Ce qu’ils ont réussi, mais au pire moment de la dégringolade du marché asiatique qui est cruel quand il torture sous les ongles. Il reste que la cotation de la Banque branque (qui est aussi ma banque) a dû être bloquée, pour éviter les montagnes russes de la foire du Trône en Enfer.

Il reste qu’ils sont fortiches les banquiers, quand il s’agit de faire de l’argent, même quand il est perdu dans le fleuve de l’oblivion. Les 5 milliards fictifs et donc immatériels perdus par le trader, puis les 2 milliards perdus naturellement dans le processus des subprimes naufrageurs qui était attendu vont être renfloués par une astuce prévue par le code des flouzeurs géniaux, qui volent au-dessus de nos têtes de comptes.

Ils vont augmenter leur capital de 5 milliards dans les semaines qui viennent. Et c’est comme si c’était déjà fait, on se presse au portillon. Car les assurances Groupama et consorces en veulent, comme tous les actionnaires. Le pire du meilleur étant que la Société Générale est quand même bénéficiaire à la fin 2007, et de plusieurs centaines de millions d’€. Tant et si bien que la Banque de France balance carrément que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Les dispositifs de précaution ont évolué depuis 1995 et ses grands scandales de traders qui crashaient des banques immémoriales et anglaises.

Les comptes des épargnants sont de toutes les façons garantis à hauteur de 60000 €. Il est donc inutile de paniquer, et de faucher un caddie chez Auchan pour vous garer en double file devant le guichet de la Société Générale et pour hurler : "Ceci est un hold-up de mes deux sous coquins !"

Et de toutes les façons, la chose est arrivée à la Société Générale qui est la seconde banque la plus solide en France et la plus combative. En outre, elle connaît désormais la faille qui a permis à ce malfaisant de risquer la descente aux Enfers. Et les dégâts sont plus qu’épongés par cette annonce d’un accroissement du capital.

Mais qu’en est-il des autres banques ? Il y a fort à parier que les calculettes et les ordis vont chauffer grave dans les heures qui viennent. Dans les bureaux nocturnes de la concurrence, qui est souvent moins vigilante encore que cette deuxième banque en France.

Enfin, ce trader a profité de ses connaissances des dispositifs masquant les opérations. Et nul ne saurait dire si d’autres manoeuvres de ce type ont rongé dans le secret d’autres banques sur le marché. Au moins, à la Société Générale on vient de sentir le vent du boulet, mais parce qu’il est passé juste à côté, en manquant sa cible. Bon, le boulet a réduit en chair de tripes à canon, maint dignitaires qui ont été remerciés tantôt. Si qu’ils sont désormais priés de vider les caisses des Assedics très riches aussi.

Quelques mois encore de ce binz crypté et tout explosait du coffre le plus intime de la banque...C’est donc, et paradoxalement, une bonne nouvelle que cette annonce du sauvetage de la Société Générale. Et en plein drap du monde des joueurs funambules où l’on aime à s’entre faire des stupeurs inouïes.

Tuesday, January 22, 2008

Un ultime poilu et le XXème siècle est mort

Louis de Cazenave est mort à 110 ans, c’est donc qu’il a connu tout le 20ème siècle. Et même qu’il la fait. Car il était l’un des deux poilus français qu’ils restaient en vie.

Autant dire que c’est un sacré lopin de mémoire vive et visuelle qui nous a quitté, plus encore qu’une bibliothèque avec tous DVD sur la Grande Warrie. Il est né au XIXè siècle et c’est déjà un prodige. Peu après la naissance du cinématographe, et ses trains qui entraient en gare en déchirant le mur et la toile pour fondre droit sur le public en quête de sensations du siècle nouveau.

En 1916, il a 19 ans, et c’est l’âge pour se cogner aux grands mouvements de masses des chairs à canons, dans la neuve société du massacre industrialisé. Nous n’avons rien inventé. C’est aussi, la fin des grands empires mondiaux européens, le français et l’anglais aussi le germanique. Les grandes familles régnantes, en des cousinages pervertis, se disqualifieront dans le massacre généralisé.

Naîtront et la folie dada et le théâtre de l’absurde puis l’existentialisme. Soient, tous les arts et les philosophies du désenchantement et du désespoir qui tisseront l’angoisse du siècle qui commença mal.

Toujours est-il que Louis de Cazenave passa au travers de tout. Il survécut au chemin des dames, en espérant "la bonne blessure" comme il disait : pour en réchapper. Il passa au travers des considérations intellectuelles sur le néant que la guerre, "mère de toutes choses" selon Héraclite le prime philosophe européen, mit en mouvements factices. Et Louis traversa même la France de Vichy, un peu plus tard, sans trop de dégât que de la prison épisodique, en guise d’ordinaire pour un bon résistant, qu’il fut à nouveau...

La leçon de ce siècle, il la voulut résolument pacifiste. Car il avait vu la guerre la pire qui se puisse voir. Et donc il était le plus escient pour en parler en ses exemples frappants de vérité odieuse et de l’épouvante. Pourtant, il en parla tardivement, quand les journalistes entrèrent dans sa vie, il y a peu.

C’est un homme qui aimait à passer ses jours dans sa chambre et seul, près d’une fenêtre ouverte sur son jardin à l’abandon, mais seulement de l’ordre. Comme une citation de la liberté et du laisser faire, ou laisser vivre les herbes comme elles voudraient. Une sorte d’évocation des milliasses d’herbes folles enchevêtrées des âmes de ses camarades pris dans les limbes de ses souvenirs. C’est donc le pacifisme monté en une sorte de philosophie de vie... après la guerre.

Il arriva même, naturellement et après un long temps, qu’on fêta ses 110 ans. Et qu’il plaqua tout le monde et le cortège de la teuf genre maire et tout le bastringue des édiles rassemblés dans son salon en champ de bataille. Et pour qu’il aille se recoucher aussitôt dans son rêve de lui-même... le survivant.

Désormais, il n’en reste qu’un, qui sera panthéonisé comme un aigle définitif. Et franchement, il craint tellement cet honneur, qu’il risque de ne pas tenir longtemps sous ce poids des grandes manoeuvres militaires qui s’annoncent et de leur grand fracas de cuivres. Car cette fête ultime pourrait déranger ses souvenirs de guerre et tout le malheur bien enfoui au-dedans de son indicible mémoire jamais exprimée.

Friday, January 18, 2008

Le Maître-instant de Fischer

Bobby Fischer vient d’achever son "exil mental intérieur", selon les termes de Kasparov son rival. C’est-à-dire que les news tristes viennent d’annoncer qu’il est mort. Ce qui fiche un coup à l’échiquier dont il fut un Grand Maître à l’âge de 15 ans. Un coup extraordinaire quoi !

C’est pas banal et même un peu fou comme tour de pion, de régner si jeune sur un jeu si vieux que très-antique. Il a été le maître ès stratégies sur le petit bout de bois de bout carré aux 64 cases du mat. Et il fut le fondateur de cette pratique professionnelle à l’échelle mondiale.

Les échecs sont un vieux jeu des Amériques-Indiques-Orientales qui figurait comme une sorte de champ de bataille. Celui de Kurukshetra soit la grande warrie mythologisée, entre les troupes du paradis et les troupes infernales. Et au milieu, le dieu hindou Krishna l’infiniment fascinant de bleu cosmique profond, et près de lui, son bien-aimé et plus valeureux des guerriers Arjuna.

La philosophie dévoilée en ces lieux, fut qu’il fallait se battre pour amener le règne de la lumière. Car ceux qui vont mourir sont déjà morts, puisqu’ils combattent pour les ténèbres. C’est le vieux coup du truc à l’éclate, comme on dirait le Bien contre le Mal, O mes frères et soeurs.

C’est dire si ce petit pré carré est une quintessence du struggle for life humain. Et que toutes les folies s’en fulgurent vers toutes les combinaisons possibles des solutions délirantes, à quantième coups par avance. C’est un peu de l’esprit de Fischer prompte au gambit. C’est-à-dire une tactique qui sait avancer un pion pour le sacrifier et pour tromper l’adversaire, et pour gagner la partie à la fin, sinon toutes les parties.

Lesquelles parties du grand jeu mondial ? Tout d’abord la guerre froide, puis la complexité mentale dedans le joueur ; enfin la provocation et les exigences de folies pour conserver la liberté individuelle... Ce sont toutes ces digressions que Fischer a tentées pour rester le jeune maister adolescent, comme un artiste du jeu postrême. A la manière d’un Marcel Duchamp, qui inventa l’art contemporain. Et qui se transforma en un champion des échecs, pour mieux se cacher du commun de l’ordinaire. Et par aventure, pour gagner un peu sa vie de retraité ès arts...

Bobby a biaisé autant qu’il put tenir, en refusant de remettre son titre mondial en jeu, pour brouiller les pistes. Aussi, en refusant des caméras qui le troublaient en plein drap de sa partie la plus définitive. Pis encore, il sombra dans l’antisémitisme verbeux, quand sa mère était juive. Et qu’il n’y vit aucune contradiction, pourtant assez oedipienne...

Et parmi d’autres errances, il vécut en exilé de ses Amériques natales, pour achever le délit de ses cases noires en traitant l’Amrica de Satan carrément. Et jusqu’à se réjouir des attaques du 11/9/2001. On le constate, il avait quelque esprit de contradiction, ajoutée d’une ligne de force en diagonale du fou, certainement.

Après un passage au Japon et sa case prison étrangère, pour usage de passeport frauduleux, il fut accueilli par l’Islande et ses paysages des luttes fondamentales, entre volcans runiques et ses glaces des éléments fondamentaux, qu’on lit bien dans les anneaux elfiques de Tolkien. C’est dire si Fischer a groové tous les champs de bataille terriens et de la surnature aussi, genre héroïc fantasy.

Et plus encore, nous ne savons pas vraiment les guerres qu’il aurait menées, seul dans son cerveau entièrement voué à l’échiquier de lui-même. Car, ce ne furent pas Spasky, ni Kasparov, non plus que l’URSS qui furent ses vrais adversaires. Mais lui même en suprême maître de soi, devenu ce clochard céleste à la Kerouac "on the road again"... Nul ne sait encore ce qui culbuta ce Sovran Maister à son maître-instant, sinon qu’il aimait trop les stratégies secrètes.

Naomi Campbell met le feu à Chavez


Sarkozy et Carla font école, à tout le moins, école de journalisme de la love. Car Naomi Campbell vient d’interviewer Hugo Chavez. Et pour prolonger le dialogue dans une suite plutôt impromptue.

L’ex top modèle, aux 37 ans amazoniques, est désormais une chic journaliste pour le magazine british QG. Et bardée de ses neuves prérogatives, elle décida sur-le-champ d’aller poser quelques questions au Président vénézuélien, qui ne mâche pas ses mots non plus qu’il l’envoie dire à Bush tantôt. A tel premier rang, que des chefs d’Etats tétanisés par ses sorties des virages du protocole poussé, ont tenté à reprises de le remettre à sa place de chef d’Etat émergent, en quelques sortes. Ce qui est vexatoire pour le droit des Peuples à s’auto déterminer, même "minables" s’ils le veulent... façon de parler.

Surtout que nous vivons une époque, dans laquelle les top modellos élisent plus aisément les chefs d’Etats, que leurs propres sujets les éliraient. Les Peuples ne sont-ils point censés exécuter cette tâche dans l’isoloir le plus complet ? Pour le coup de cette interview, c’est le couple Chavez-Campbell, aussitôt formé, qui voulut s’isoler pour continuer ce devis amoureux. Car c’est bien cette chose de quoi nous parlons, avec toute la Presse hispanophone.

En sortant de cette étuve de phéromones, Naomi trouva son champion plus taureau que gorille. Bien que les gorilles soient bien aussi, surtout en liberté. Elle le trouve si rebelle et tout pour le Peuple. Où qu’il se trouverait d’ailleurs, dans toutes les parties du monde des Peuples. Un taurin de l’universalité quoi !

Et mieux encore, il a une belle voix de crooner, qu’il lui fit voir, ou plutôt qu’il lui fit entendre quand le rideau fut tiré, pour qu’elle y monte par aventure d’excitation du point Chavez de non retour. Ce qui doit forcément arriver quand une top modello vous interviewe, et qu’elle trouve que vous parlez franchement et vrai sans mentir.

On est donc très loin des entrevues musclées de Kadhafi avec les journalistes françaises non consentantes et revanchées. Les mauvaises langues n’y pourront rien dire à ce coup de foudre de Naomi pour son Chavez, qui a tout de même son diplôme des chevaliers bien accroché dans son bureau. Et entre chair et cuir à gauche, où siège son cordial, qui fait plus boum boum que bling bling, on le reconnaîtra aisément...

Chavez vient de divorcer, tout comme Sarkozy. Aussi, vient-il de rapter une top modello tout comme le Président français. C’est donc, que le monde tourne à nouveau bien rond et sensuellement. Puisque ces deux Présidents, quinquas et génésiques de trop plein d’énergie du gingembre blairien, comptent manifestement mettre le branle à plus d’un hémisphère.

Et pour que l’amour fasse tourner ce beau Monde. Qui s’en plaindrait ? Hormis les journalistes des vieilles familles, qui voudraient encore palabrer des faits-divers et des programmes de gouvernement un peu paumés en ce moment mondial de la love d’Etat.

Demian West

Carlos est mort


Le chanteur Carlos est mort d’un cancer foudroyant, comme on dit, parce qu’il l’a appris il y a deux mois à peine. C’est dur et moche pour un bon vivant, et qu’il fut mieux encore connu pour être emblématique du "bon vivant", comme une icône de bacchus joyeux et insouciant au plein d’un jeu de tarot du destin.

Il l’a un peu forcé sinon forci son destin. Car, il fallait le faire, naître d’une Dolto qui fit la psychanalyse des femmes, là où Freud l’avait bâclée et même délaissée. Tant le docteur au cigare était préoccupé du seul point de vue de la libido masculante. Et en si bon train de psy, Carlos est allé tout droit vers la pente yéyé comme une évidence a contrario.

Il se fit un métier neuf, dans le genre assistant d’une Sylvie Vartan toujours en tournée de love avec son Johnny, dans les années 1960. Il formèrent une sorte de trio tout ce qu’il y a de plus célèbre et un peu naïf, puis hégémonique et dominateur. Et que les gens bien nés comme votre serviteur, qui n’écoutaient que Hendrix et London the Best, les trouvaient un peu nunuches sinon carrément ploucs et même envahisseurs contre David Vincent, l’architecte fou de nouveautés américaines.

C’est étrange ! car aujourd’hui que Carlos est mort, ainsi que son pseudo de pseudo terroriste, on ne pourra pas ignorer qu’il a su colorer toute une époque en France. Avec des chansons simples et bêtes mais qui ont bien marché, genre fonctionné jusque dans la pub des jus de fruits de l’oasis à tubes de néons, et surtout des tunes pas néant.

Sa carrière, c’est comme de prouver qu’on s’accoutume à tout. Ce que Montaigne a clairement démontré dans ses "Essais", qui sont le tube plus enième de tous les siècles. Et que plus la chanson est simple et plus elle reste. Un peu comme le bruit d’un siphon qui déconne, et qu’on retiendra mieux qu’une complexe mélodie orfévrie par quelque génie du bastringue rappeur ou hip hop des chics mauvais quartiers.

Il reste que c’est un exploit d’avoir réussi sa vie, écrasé par une telle figure en majesté de sa mère oedipienne XXL. Il faut lire ou relire "Sexualité Féminine" qui est un chef-d’oeuvre de la description du parcours psychique de la femme, tout au long de sa vie et de sa sexualité. C’est le plus beau livre écrit sur cet être étranger et divin qu’est la femme. Tout compte fait, ce chef-d’oeuvre est si gonflé de jouissance féminine, qu’il sait faire des babys hypertrophiés comme Carlos l’était. Et, qu’ils voudraient, en quelque sorte, jouir de la vie, en dévorant tout ce qui passerait à l’entour.

Evidemment, ça se finit mal et par la mort, qui frappe plus souvent les bons vivants. Parce qu’ils savent abuser de tout sans jamais craindre quelque rebours de manivelle. Mais, on retiendra qu’ils ont plus vécu, dans un même temps accordé aux autres. Un plus, ou une valeur ajoutée à la vie, que Carlos emporte avec lui. Là où il irait ,comme dans un rebours in utero vers sa mère, ou vers ce continent obscur de l’inconscient féminin qui oriente toutes nos vies. Comme les parques détranchent ou dénouent hâtivement les fils du destin à la fin.

Demian West

Monday, January 14, 2008

L'Award de Marion Cotillard


La mirifique actrice Marion Cotillard vient de rapter le Golden Globe Award de la meilleure actrice dans une comédie musicale. Et ça s'est passé dans le pays même le plus expert dans ce genre sautillant par aventure.

Bon, c'était la grosse grève des scénaristes et autres galériens du texte, qui savent animer quasiment tous les lives que l'Amérique sait bourrer dans ses satellites de diffusion mondiale. C'est gênant, car la bellissime et sismique Marion ne profitera pas, au degré de son mérite, de cette médaille de douceur à croquer pour la vie.

C'est pas grave, les Oscars arrivent et tout aussi muets probablement, avec d'autres récompenses qui rendent encore plus muet, mais d'admiration. Oui ! la grève aux States a pris un air puis un train très français. Tout comme le goût d'ailleurs. Car de telles récompenses pour des actrices françaises sont plutôt rares sinon précieuses.

Il reste que la sincérité du jeu de Marion s'est imposée, jusque dans le pré carré des actrices universelles. Et à petits coups de petites vérités lentement accumulées par cette fille de famille du cinéma. On y verrait bien l'image même de la française ou de la parisienne, authentique grande gueule du raffinement et libérée.

Ajoutée à la mise en rôle d'Edith Piaf dans le film d'Olivier Dahan, intitulé "la Môme", et c'est le carton dans le mil hollywoodien qui te sacre comme l'emperière des actrices de la tradition du dameret galant Molière.

On sent, dans le même temps, qu'il y faut de la réussite américaine de nos jours, pour vraiment briller en quelque lieu de la planète. Et qu'il y a là, probablement, quelque raison plus profonde, bien que légère dans ses monstrations vues à la telly bling-bling .

On dirait même, diront des politiques téméraires, que les USA et la France sont en pleine noce de réconciliation. Tant et si bien que les prix pleuvent comme des roses sous les pas d'une Carla à Gizeh ou sur d'autres tapis orientaux.

Ne gâchons pas ces plaisirs simples et chers, et goûtons les comme un éclat retrouvé de la France, qui sait éclairer le monde par ses plus belles femmes qui ont à dire et à montrer...

Demian West

Friday, January 11, 2008

Sarkozy 007 - Cécilia et ses révélations


C’est le récit d’une randonnée filmique en tous points conforme à la série des James Bond 007, qu’un bouquin best-people nous balance en explication inouïe de la libération des infirmières bulgares, par la vraie James Bond girl Cécilia. Et c’est en Une de toute la Presse sarkozyste, c’est-à-dire de la Presse unanime en France. On ne parle plus que de ça ! soit de Carla soit de Cécilia, c’est d’ensemble.

Vrai ! qu’on y croit à cette histoire fabuleuse du neuf Cyrano, et depuis l’envoi jusqu’à la touche. Voyez ! Cécilia la spousa avait été envoyée par les services discrets de Sarkozy. Pour séduire un tant soit peu le potentat libyen, qui est très porté sur la chose... diplomatique, on dira. Certes, les affaires de négociations et toutes boutiques avaient abouti en un accord ferme et fixe entre Khadafi et l’agent girlie Cécilia. Mais que cet agrément fut lourdement ralenti par les chicanes des administrations de l’organisation très étatique dans les sables spectreux.

Bref ! il fallut y mettre un peu d’ordre nécessairement bodyguardé, genre barbouzes flingueurs. C’est alors que la "nom de code first lady" ordonna depuis l’airbus où elle se planquait bien accrochée à son téléphone crypté pour la gagne secrète sur le tarmac de Tripoli airport : " C’est le moment de montrer que vous en avez !" Des quoi ? des gardes du corps, qui ont démonté la serrure de la geôle de Djoudeida genre géhenne. Où les infirmières croupissaient si abusivement accusées d’avoir refilé le sida à des enfants libyens prétextuels de marchandages à bons comptes. Finalement, toute la troupe des bodyguards et les cinq infirmières filèrent tout droit en jeep tous feux blackoutés vers le départ français à 6 h du mat’ le 24 juillet. Quand, dans le même temps, le journal des news cogne à la porte du bourgeois à Paname pour qu’il puisse avaler ses nouvelles éjouissantes au petit déj’ .

L’Elysée nie farouchement que des agents français auraient tiré dans le verrou et avec des vraies balles, genre armes à feu d’une drôle de partie de ping-pong à la prison libyque. Et dans le même temps, Michael Darmon et Yves Derai maintiennent leur version publiée dans le livre "Ruptures". Car ils sont sûrs de leurs sources, sans y avoir été eux-mêmes, il faut le préciser.

Entre les deux partis de l’info donnée puis démentie, on entendit à nouveau Moscovici. Car, en attente du scoop d’opposition à Sarko, il revint à la charge pour faire le cabri qui répète en sautant sur son fauteuil que, Cécilia aurait des choses à nous dire. Et qu’il va même plus loin dans le film Bondique élyséen, quand il avance que Sarkozy aurait contraint Cécilia à ce qu’elle ne s’exprime pas devant la "commission d’enquête parlementaire sur la libération etc."

Moscovici parle de fait du Prince, ce qui est une coutume en pays de gauche mitterrandique. Quand on nage en plein thriller, soit de la politique à pap’ et mam’ en Afrique. Soit en plein thriller de l’édition qui se fait d’ores et déjà des bodyguards en or, pour la route médiatique des cinq ans à venir.

Demian West

Thursday, January 10, 2008

Le mariage introuvable de Carla et Sarkozy


Ce n’est plus une claque à la Presse, c’est plutôt qu’on la tire par sa laisse et qu’elle aime ça. Ce jeudi 10 janvier, la mairie du XVIème arrondissement à Paris a été prise d’assaut de la love, par une troupe de journalistes photographes par aventure. Et pour la simple raison d’une rumeur au centre ville, que Sarkozy (celui de la conférence de Presse autour du mariage pipolitique) et Carla se mariaient sur-le-champ.

Dehors sur le pavé des passants désenchantés, les journalistes attendaient tout pour néant. Car la mairie, et sa salle des mariages (qui est l’endroit), avaient fait le plein à la pompe d’anciens combattants, certes d’anciennes guerres mais pas des roses.

Quant à la Presse libre et indépendante ? on eut dit quelques chasseurs en cherche d’un tournage de documentaire animalier par Peter Greenaway. Avec la fameuse scène volée aux oiseaux emparadés, et si excités qu’ils en oublient qu’on les observe à la lunette de la Luna.

L’Elysée, soit le château, fut interrogé par les pieds de grue de l’affaire. Et au Palais, on s’amusa certainement à répondre que nul n’était au courant. Puisque "vous l’apprendrez quand ce sera déjà fait". Un truc genre witz duchampien quoi ! et du meilleur art contemporain. Nul démenti, non plus qu’aucune confirmation ! C’est donc le grand jeu de piste dans la jungle à Paris. Enfin du parler vrai et de l’aventure asphaltée qui sait montrer ses crocs.

D’ailleurs, pour enlacer ou étreindre la Presse comme un gibier sinon un Joffrin sans ressources, il a suffi à l’Elysée de lancer son filet intitulé "Vie privée du Président". Ca te noue et ça t’enlace bien les curieux dans la nasse. C’est le "Nouvel Obs" des nouveaux observateurs bredouilles, qui a annoncé la chose qui fut un grand moins que rien.

Mieux encore, et pour aller plus loin dans les suites de la conf’ à donf, l’internet s’est mis en rôle. Aussi, le site "nouvelobs.com" osa-t-il impudiquement joindre (quel beau mot) Carla pour qu’elle dise... si elle y était. Où ? Eh bien là où elle n’était pas. Elle répondit tout ce qu’il y a de plus gentiment, qu’elle était chez elle. Et qu’elle y travaillait à une neuve chanson inspirée d’un Lied de Schumann, à ce qu’on dit tantôt.

Outre qu’un imprésario même requin ne pourrait imaginer un tel dispositif de com’ pour faire débat autour d’un nouveau disque de "Carlalala", il faut immédiatement rassurer les rédactions en presse devant les mairies. Oui ! ce Schumann est mort il y a déjà bien longtemps.

Et donc, il n’est pas question d’une quelconque nouvelle distraction plus ou moins amoureuse ou pré adultérine de Carla la polyandre. Elle n’a donc pas raté ou fuit son mariage. Puisque la cérémonie en pointe n’était pas prévue pour aujourd’hui. Peut-être demain... ou dans un temps certes insoutenable.

Demian West

Tuesday, January 08, 2008

La conférence de Presse du style Sarkozy


Quand il prit le pupitre d’un air narquois devant la pléthore de journalistes attablés au festin de Don Juan ou du Commandeur, Sarkozy lâcha sa première flèche du style. Il savait que tous l’attendaient et en premier rang les journalistes pianotant sur leurs portables en lien avec la blogosphère des fines lames au clair.

Tout d’abord, on l’entendit marteler les termes de "politique de civilisation". Un truc bizarre que nul ne s’expliquait auparavant. Puis, lentement la chose prit une forme d’une idéologie d’un axe atlantique et comme si le capitalisme devait tourner en quelque intéressement pour tous. Une nouvelle forme de l’ultra libéralisme ouvert aux masses de la gauche prolétarienne introuvable.

Mais, ce qu’on entendit le plus, c’est ce style si direct et en langage parlé qui sut prendre l’auditeur ou l’interlocuteur au collet. Comme un maître d’école de choc saurait capter l’audience et l’attention de la salle entière. Vrai, qu’il a su tirer des sourires savants et des assentiments aux journalistes, presque forcés par ses effets de manches de la séduction.

C’est manifestement un Président sportif accoutumé à la course de fond au coin du bois. Car l’épreuve est grande. Il faut tenir un discours tendu et tout du long. Avec quelques faiblesses, auxquelles il sut vite et savamment donner des teintures bien humaines. Tant et si bien qu’on avala presque tout comme argent comptant. Car il affirma sans cesser, qu’il ferait tout son programme et sans que rien n’y manquerait. Aussi, son programme contient-il des équivoques étranges sur les termes de l’identité, ou "savoir ce que nous sommes", selon l’acception donnée par Sarkozy.

Par moment, on voulut sortir comme épuisé par ce discours qui annonça tellement de réformes qu’on sentit bien qu’il y faudrait dix ans, à tout le moins, pour y parvenir. Et que Sarkozy y prétendit le faire cette année même. C’est ce vertige qui nous donne tantôt l’impression d’un Président qui sait engueuler la masse d’inertes ci-devant lui. Et qu’on les appelle au centre ville la critique et les sondages qui baissent. Bref, ce fut l’électrochoc balancé par Mista sourire en coin et à l’américaine, comme il convient au style nouveau.

En ouverture des questions, Sarkozy affirma qu’il préférait les excès de la Presse à ses absences. Puis, vint la question que tous attendaient et posée par France 24. Le mariage ? et pour quand ? Et le Président de répondre sur un ton sensible et blessé, dans une tirade contre la Presse people et les manoeuvriers photographes du buzz, sans donner la date ni la réponse. Juste : "C’est du sérieux" et "...il y a de fortes chances que vous l’appreniez quand ce sera déjà fait." Aussitôt on s’interrogea dans la salle : "Peut-être est-ce déjà le cas ?". Mais non ! Quel journaliste pourrait-il tenir tant de frayeurs sentimentales et passionnelles en si peu de mots et à flux tendus vers le monde entier ?

Ensuite on parla d’autres choses moins émouvantes, car tout était dit du thriller pour lequel tous se furent déplacés. On passa vite sur la fin des 35 heures qui est une antienne du discours politique, pour cacher le moindre paiement des heures sup’. On laissa aux journalistes qui aiment à jouer, la fin de la pub sur la telly de service public, que nul n’avait su anticiper. Le scoop était là ! mais en parergon du mariage introuvable. Car, on osa deviner un peu au regard humide et sensible de l’homme désirant et amoureux, que la belle n’avait pas, peut-être, entièrement dit "oui". Ce qui devait réjouir tous les jaloux en attente de l’échec d’autrui, comme Sarkozy l’insinua lourdement, dans ce théâtre de la cruauté feutrée si parisienne.

Plus sérieusement, les journalistes tentèrent de percevoir cet ensemble de "politique de civilisation" par ses bouts que nuls ne saisirent vraiment. Car selon Sarko, c’est un ensemble de mesures qu’il faudrait mener toutes à la fois et sur tous les aspects du changement contre le conservatisme, et pour rajeunir la France. Certes, il y avait là beaucoup de bonnes intentions et du punch. Mais, devant un parterre assez médusé et apparemment inerte, hormis dans les bancs de quelques ministres tétanisés par le goût excitant de chantier des cinq ans à venir.

La question de la politique étrangère se résuma au vieux ressort dérouillé qui sortit à reprises son Khadafi de la boîte de Pandore. Celle des entregents maquilleurs de la diplomatie cynique et qu’ils sont forcément nécessaires, pour tous les Princes florentins comme Sarko. On pensa même entendre des complexions angéliques de Poutine, si naturellement dépeintes par un Sarkozy vraiment en habileté d’inventions.

Vrai, qu’il sut plus habilement encore justifier sa volonté de discours devant le parlement, comme la fin d’un hypocrisie et le début d’un vrai débat entre le Peuple et son Président. Quand on suggérait plutôt une manière camouflée d’une immixtion venue à droit fil d’un "hyperprésident", et très connoté à droite pour ce coup-là. Vrai aussi, que Sarkozy sut retirer les mots douloureux de l"identité nationale" et de la "discrimination positive", qui furent des excès un peu trop honteux désormais. Toutefois, les mots changent mais la réalité de l’action persiste, manifestement.

Le gros coup en guise de pétard mouillé vint de Joffrin de Libération qui balança le vieux reproche d’une glissade vers la monarchie, en France. Et Sarkozy de réfuter toute référence à une dynastie, et surtout pas la chiraquienne. On s’en doutait. La question du pouvoir personnelle fut écartée en un tournemain, par celui qui fut tout de même élu par la majorité des Français (il rappela les chiffres qui font mal à l’opposition réduite en plates-bandes à gauche). Et surtout, que la Presse ne cesse d’asseoir le pouvoir personnel de Sarkozy, à tout le moins dans les covers des médias et des tabloïds et sur le ton critique qui alimente le théâtre pipolitique déchaîné. Que de flatteries et de coups bas à fleurets rangés au premier sang versé, assez bleu tout de même. Bref, on rappela en chaire présidentielle, la nécessité du Premier Ministre et de son action difficile. Avec un certain ton de commisération, qui relançait la prime question pour laquelle Joffrin était venu.

Ensuite, on disserta comme en licence de philo au sujet d’Edgar Morin, l’inventeur du concept de "politique de civilisation", désormais sarkozyste. Le fond de la question brassait un fort désir d’enthousiasme. Et que c’est probablement d’une nouvelle énergie dont la société française avait besoin, pour croire en elle et en son avenir tunnelier. Et surtout, quand le Peuple attend plus encore de pouvoir d’achat et immédiatement. Et non pas au terme de toute la liste des commissions des promesses, qui venaient d’être données par le Président, qui a certainement d’autres courses en provisions politiques.

A la fin de ce devis, ce qui ne laissait de paraître, ce fut cet esprit d’aplomb et de répartie mordante semblable à celui d’un jeune Président assez porté par ses réussites et son énergie amusée et réjouie par le travail qui l’attend... et son mariage vénusien. Tant et si bien, qu’on pouvait y voir cette marque des grands, qui sont stimulés par l’épreuve et par les oppositions. Car, ils se plaisent à les contourner et parfois à les ignorer. Et tout pour vaincre non pas une seule fois, mais en permanence. Et c’est raison pour laquelle ils se sont, toute la vie, hissés vers ce plus haut siège des responsabilités et des jouissance du pouvoir.

Demian West

Le trop plein dans l'opposition à Sarko


La France semble comme détranchée en deux parts, l’une à droite qui peine et l’autre à gauche qui soupire. Car on entend de plus en plus les soupirs tranchants du Parti Socialiste qui se cherche une figure fédératrice, qui saurait porter quelque coup enfin utile au flanc de Sarko la bête de séduction.

C’est un phénomène manifeste et grandguignolesque que le même jour et dans toute la Presse, plusieurs articles vantent dans le même temps, toutes les figures majeures du PS, comme la personnalité qui va rafler la mise. Aujourd’hui, on nous sert du Royal fédératrice à 30 % de l’électorat du PS ; aussi du Jack Lang comme l’homme providentiel qui connaît tout l’art de la séduction des milliasses de people bien subventionnées par sa vision de la culture ; mieux encore un Strauss-Kahn qui fait dans le lointain pour voir s’il n’est pas un peu l’homme du XXIè siècle, dirait Audiard. Et finalement, on donne aussi dans le sûr sanctuaire de la capitale, en mettant Delanoë sur son trône chiraquien de l’Hôtel de Ville si bellement couché en bord de Seine vers toutes Présidences allongées.

On le constate aisément, c’est une opposition qui s’oppose surtout à elle-même, comme au meilleur des aventures d’Astérix et les sarkozystes. Chacun, des héritiers de la pensée mitterrandique horrifique et mirifique, veut installer son courant qui servirait la seule couleur de sa personne. Qui en douterait encore. Et aucun ne songerait à céder un tant soit peu de terrain à l’autre qui serait, à ce qu’on dit tantôt, de son propre camp.

Pis encore, Lang enverrait des billets de félicitations et quotidiens à Sarkozy. Car il y sent quelque récompense en maroquin, dont il s’était longuement accoutumé au fumet aphrodisiaque. Certes, Jack est traumatisé, comme toute la gauche à terre et éreintée par le débauchage des ministres Kouchner et Bockel par Sarkozy le malin. Mais le Lang, dandy inouï, se flatte d’avoir été un précurseur de cette ouverture, quand il avait participé au comité Balladur. Ce qui lui valut l’expulsion hors du saint des saints du PS. Désormais, il voudrait participer au gouvernement Sarko, et s’y opposer mais de l’intérieur. On connaît la suite en utopie idéaliste, qui sait cacher des ambitions plus personnelles... Et pourquoi pas ?

Dans le même temps, la sphère internet reste le refuge des peuplades essaimées après la défaite. Des journaux citoyens se composent en des traînes de troupes semblables à celles qu’on vit se fixer dans le congélo de la retraite de Russie, bien avant la glace Poutine. Et tous se lamentent sans penser un instant, qu’il serait de saison de choisir un représentant de l’opposition, bien unique et de la trempe du petit Sarko, qui s’agite sans laisser en virtuose de la stratégie politique.

Il reste que la conférence de Presse à coeur ouvert, annoncée par Sarko lui-même, risque à nouveau de tourner en son spectacle aussi séduisant qu’une boule explosant le jeu de quilles à gauche. Si l’on en juge, par le fait que les maîtres du PS prêtent leur flanc à la moindre chiquenaude de langage qui saurait les faire tomber. Ils en alimentent même les discours en se dénigrant littéralement entre eux et par voie de Presses conjointes.

C’est probablement ainsi qu’on perd brillamment, c’est-à-dire quand on est au sommet de son éclat et de ses compétences. A l’instant de la mort de De Gaulle, ne craignait-on point le trop plein plutôt que le manque ?

Demian West

Monday, January 07, 2008

Sarkozy et Carla unis au Taj Mahal


Enfin, le vrai choc des civilisations ! lesquelles ? Eh bien la France et l'Inde. Les médias indiens font des gorges chauffées à blanc sur la prochaine visite de Nicolas Sarkozy et Carla Bruni sa neuve maharani.

En effet, dans le sous-continent indien, on ne rigole pas avec le protocole qui est le vêtement de la tradition. Et que l'Inde a une culture qui nous vient tout droit des époques les plus antiques et quasiment inchangée.

La question, qui est posée autant au ministre des affaires étrangères indien qu'à son homologue français, serait de bien savoir à quel titre Carla Bruni devrait être honorée pour qu'elle honore à son tour bellissime la France et l'Inde qui sait recevoir. Tous les médias sont courbés d'admiration devant la top-modèle, comme les ambassadeurs occidentaux approchaient du trône du plus grand Maharaja des Amériques-Indiques-Orientales au XVIIIè siècle français.

Il faut reconnaître au Président Sarkozy, qui trébuche dans les sondages à ce qu'on dit tantôt, qu'il sait mettre le branle à plus d'un hémisphère en créant des situations nouvelles. Car, nul, en Inde, ne sait vraiment comment conformer ce couple excentrique, et néanmoins assez classique, à quelque chambre suffisamment digne. Car, il faut désormais les recevoir et les héberger près d'un lit assez large pour le devis amoureux, et sans que les règles de la pruderie en seraient choquées ou même outrées.

De toutes les façons, Sarkozy sera très occupé par la vente difficile de 197 hélicoptères pour faire entrer du cash pour remonter le pouvoir d'achat en France, et par voie de conséquence les sondages. Puisqu'il s'agit du principale grief qui serait retenu contre le Président par son Peuple échaudé comme le chat de la fable. Les sondés disent, qu'il serait trop lent à distribuer la nouvelle gagne.

Par ailleurs, on lui reprocherait qu'il montre trop sa vie privée. Laquelle ? puisque, lui et Carla sont tout sauf des personnalités privées. Chacun d'entre nous les connaissons par le menu des glossy covers comme si on y était, et désormais le monde entier. Tant et si bien, qu'on cause d'eux comme des vedettes aux teintes acidulés et maniérées du meilleur Bollywood.

Et l'on attend avec une vénération déhontée, que Carla se promène main dans la main sur le promenoir marbré du Taj Mahal irréel. Une gageure que le Prince Charles et Lady Diana ne surent mettre en oeuvre, et ce qui inaugura la chute interminable de la maison royale outre-manche.

A ce train-là, on subodorera bientôt quelque mariage quasi princier ou oriental de Sarkozy avec la divine Carla. Non pas à Westminster ! mais plutôt, à Notre-Dame avec tout le chic parisien rassemblé, qui vaut bien des mille plus une nuit à Delhi.

Demian West

La partie d’échecs d’Obama


Les choses vont vite aux USA. Et d’aucuns diront qu’elles vont même trop vite. En effet, dans la course à la Présidence, des sondages annoncent déjà que Barack Obama prend le large, dans le New Hampshire, devant Hillary Clinton et toute la troupe des Démocrates.

On se souvient des caucus, en Iowa, qui virent la victoire de Obama. A tel degré d’étonnement, que même le camp républicain s’en trouva tétanisé, jusqu’à abonder en compliments inusités pour ce candidat atypique. Des âmes simplesses se diront aussitôt, que cet homme a tant de charme que c’est une baraka.

Toutefois, le corollaire à cette victoire, c’est bien que Hillary Clinton perdra tout espoir de devenir la première femme Présidente des Etats-Unis d’Amérique. Quand elle en a toutes les compétences; Hormis, et selon les conventions des siècles, sa qualité de femme qu’elle peut difficilement cacher ou réprimer.

Tout ceci nous évoque certainement et naturellement une élection qui s’est produite en France. Quand l’opposition a commencé à se « suicider » en sabrant la seule et première femme qui voulut être Présidente. Quand les éléphants du PS se sont mis à fouler le magasin et la porcelaine féminine, comme de vulgaires mâles en démonstration de leur puissance, qui sait marquer le territoire par toutes violences verbales relâchées. Et que nul de la foule n’y trouva à dire pour s’y opposer.

C’est un peu le jeu que Obama et Edwards avaient introduit dans les grands débats, il y a peu. Et qu’ils ont gagné à ce jeu du suicide orfévri qui leur coûterait leur propre victoire, à la fin. Car, il est du plus inquiétant indice, pour les Démocrates que les Républicains se réjouissent tant de la victoire d’Obama. Comme dans le camp de Sarkozy, tous se réjouissaient de la montée de Bayrou et des querelles intestines aux Socialistes. Et qu’elles continuent en une des journaux depuis la défaite, tout en assurant le triomphe curialis de Sarkozy.

Les Démocrates et le Peuple américain ont certainement le choix d’élire, pour la première fois, soit une femme soit un homme afro-américain. A l’autre bord, ils peuvent élire un pasteur ou une sorte de dandy frivole et très people. On supposera, et après avoir essuyé les plâtres de ce neuf spectacle du siècle pipolitique, que le Peuple choisira la sécurité des conventions. Et donc qu’il a d’abord su écarter la femme, et qu’il écartera et l’afro-américain, puis d’une même main le pasteur. Pour ne conserver que le dandy adonné aux plaisirs new-yorkais abondants en stars affriolantes et majestueuses.

Ce qui entretiendra le goût du spectacle pour la meilleure suite des communications du rêve planétaire, qui doit être perpétué. Afin qu’on ne retombe jamais dans les réalités du désenchantement. En d’autres termes, tout ceci confinerait au High Art manifesté dans les mainstream médias, qui sont le réseau du sang nourricier qui entretient la société globale, d’une certaine façon, et de toutes les façons.

Demian West

Sunday, January 06, 2008

Carla recule le mariage


Closer l'annonce froidement : Carla Bruni attend pour donner sa réponse à la demande en mariage de Sarkozy. Que ce passe-t-il ? pour qu'un tel temps d'arrêt, comme de stupeur, vienne frapper la quasi lune de miel que nos deux colombes prolongent dans le site de l'architecture rêvée de Petra, en Jordanie.

Certes, le couple vit une romance d'amour véritable. Du moins ce que quiconque pourrait en vivre à tel premier rang de pouvoir pipolitique, dans une nation de buzzeurs endémiques en France. Par ailleurs, comment ne pas comprendre notre ami et chic Président Sarkozy, qui veut certainement se garder la belle dans une chambre dorée, qu'on l'appelle tantôt la prison dorée élyséenne. Cécilia a bâti une thèse sur ce sujet, et diffusée dans tous les médias mondiaux, il y a peu.

Aussi, la belle Carla s'est-elle déclarée à reprise, très encline aux relations multiples et selon son bon plaisir qui est grand. Comme une déclaration de liberté qui sonne assez proche des manifestes des Etats, qui voudraient s'auto déterminer comme il convient. Et là, c'est l'Etat le plus puissant du monde auquel Sarkozy voudrait mettre quelques fers, quand bien même ils seraient les plus doux et dorés.

Souvenons-nous du battement de cils de Cléopâtre, qui fit chavirer tout l'Empire Romain. Empereur et seconds, jusqu'à tout le forum contendu vers ses lèvres de la femme souveraine, qui diffusa l'opium de l'amour lascif et oriental, qui sut déviriliser et asservir la première puissance militaire et politique. Et ce fut en Egypte.

Des ouvrages entiers et reliés de rubans roses et fragrants ne suffiraient pas à donner toutes les minutes de ces jeux de l'amour et de la politique, aujourd'hui la pipolitique, qui ont façonné notre monde carnassier, qui tourne ses mâchoires par le fait de la libido et du pouvoir que la pulsion sexuelle cherche et donne.

On se doute bien, que pour Sarkozy l'homme pressé... de séduire tout le théâtre politique, c'est un crève-coeur de devoir attendre à la porte de la chambre d'une si belle femme. Si qu'il en oublierait son pouvoir de la femme, qui est plus grand que le pouvoir politique. D'autant plus que la top-model est une vraie artiste. Et que ces oiseaux-là sont considérés par l'homme du commun de l'ordinaire, comme des étranges assez fantasques. C'est-à-dire que nul ne saurait les enfermer dans quelque idéologie, ou dans quelque service même de l'Etat, et moins encore dans des rôles de tapisserie décorative de second plan, qui finissent par lasser les plus belles âmes amoureuses.

Finalement, et c'est heureux, quand Carla demande un peu de temps pour dire "oui" au mariage, c'est aussi la plus signifiante preuve qu'il y aurait de l'amour véritable, qui craindrait de s'envoler aussitôt qu'il passerait dans les règles compassées de la mairie. Ces cérémonies qui mettent la clé au cou, n'embourgeoisent-elles pas les plus vifs sentiments, vers des défaites prévisibles de l'amour, et annoncées par tous les romans du plus savant XIXè siècle.

Demian West

Première amende du fumeur résistant


En France, la première sanction contre un fumeur, et contre le café qui l'aurait incité à fumer vient de frapper à la Une. En effet, vendredi soir à Lyon et au Café 203, la police est entrée sur le pied d'une vingtaine d'individus résolus, pour scotcher genre épingler au mur des papillons amendés, un fumeur qui traînait au zinc et le patron lui-même qui paiera plus cher encore.

C'est la nouvelle formule de loi ! Et qu'elle est désormais appliquée sans pitié ni passe-droit, non plus que d'une allumette qui craquerait un peu d'humour. On va le voir de ce pied-là. Car ce café 203 se prétend en pleine mission de résistance au "law and order" trop contraignant. Et le boss l'avait annoncé publiquement, dans les jours qui ont précédé le fatal et très éteint 2 janvier 2008, quand il fallut l'écraser amèrement et sur-le-champ jonché de mégots morts.

Pour certains, c'est une libération et contre eux-mêmes. Car on voit bien dans les cafés parisiens que l'atmosphère est plutôt conviviale et réjouie. On y sent même de douces odeurs de cuisines des recettes de grand-mère retrouvées. Aussi, des personnes accompagnées d'enfants vont au café comme on va dans les salons de thé d'Alsace ou de Suisse, si propres en ordre que presque au sana.

C'est même grand merveille de constater combien les fumeurs se sont pliés à leur libération du vice le plus douloureux et réjouissant dans le même temps. Et pour la fin inéluctable que l'on sait dans la chambre des radios époumonées si constellées de taches macabrées.

Pourtant, le patron du Café 203 à Lyon ne prétend pas moins que d'agir dans un processus artistique et sur le mode de la délinquance. He oui ! Vous avez bien lu le fumeux argument pis encore enfumé qui exhumerait Baudelaire et Joseph Beuys pour faire l'accroche au bar-tabac. Le caïd contrevenant est un subtil genre malin qui vient de se découvrir quelque vocation artistique, et sur le tard qui frise l'imposture. Il a pris des photos des mégots dans les cendriers pour en coller des tirages au fond des cendriers, qu'il pose sur les tables et partout presque aux murs. Il faut reconnaître que ça c'est de la maxima résistance aux envahisseurs teutoniques, ou nous aurions perdu toute notion de l'histoire de la résistance par le duetto Bourvil et De Funès.

On sent bien que notre homme a tout saisi de la licence qui est accordée aux artistes dans nos sociétés ouvertes. Mais, il oublie qu'être artiste, et qu'agir dans cet espace de licence libertaire, est une vocation de naissance, c'est-à-dire une identité qui s'affirme très tôt pour être parfois confortée par des études ès arts. Puis, par une pratique difficile et souvent au prix de grandes misères ajoutées d'une liberté qui n'est pas moins grande.

En d'autres termes, la vie de bohème ne fait pas de commerce comme on en fait dans le Café 203. On y confond le business avec la résistance, et on y confond la délinquance avec l'art. Et finalement, plutôt qu'une oeuvre in progress voire in situ, on pratiquerait plutôt le marché noir ou gris, dans ce café qui nous la joue à la libanaise des guérillas urbaines franchement déplacées. A l'artiste de payer l'amende pour le prix de son oeuvre qui ne résistera pas longtemps au brouillard du temps ni à ses intempéries administratives.

Demian West

Saturday, January 05, 2008

Britney Spears le Drame



Le cirque people autour de Britney Spears tourne désormais au drame familial et public. En effet, la starlette mondiale passera 72 heures dans une clinique psy, pour qu’on veille à ce qu’elle n’attente pas à sa vie. Mais tout ceci sans le dire, car on affirme dans le même temps, que Britney n’a pas menacé de se suicider.

L’affaire est classique et elle prend une dimension énorme, parce qu’elle concerne une personnalité controversée et pourtant très admirée. Britney, qui a divorcé de Kevin Federline en novembre 2006, a perdu la garde de ses deux enfants, Sean Preston qui a 2 ans et Jayden James âgé d’un an. Et pour la raison qu’elle aurait manifesté un comportement peu propice pour prétendre à être une bonne mère.

On se souvient que les journaux en avaient fait leur nourriture bien grasse et pour leur bonne santé. Quand ils diffusaient les photos de la star en des poses étranges au volant, et très frivole avec la sécurité de ses enfants. Aussi, les autorités l’ont-elle accablée d’obligations à des dépositions humiliantes, selon les propos de Britney. En d’autres termes, elle vient de craquer. Un peu aidée par des substances mêlées et décelables uniquement à son comportement désordonné.

Mais bon, comment pourrait-on encore faire la différence, entre ce jeu auquel les médias la contraignent, pour qu’elle puisse assurer sa carrière, et la réelle souffrance d‘une mère. A la manière d’une Paris Hilton qui a dû jouer à lui piquer son Ferderline, il y a peu, pour assurer son leadership sur les glossy covers.

Le clash définitif s’est produit vendredi, quand l’équipe de Ferderline a voulu reprendre les enfants à l’issue de leur visite chez Britney. Elle a refusé de les rendre. Puis elle a séquestré les gosses, depuis 20 heures jusqu’à minuit. Et sans égard pour les flics, qui lui demandaient poliment de restituer son bien à Federline. Les temps sont durs pour les mères célibataires avec un puis deux enfants...

Le tout s’acheva en une scène d’enlèvement au sérail très psy, par la police flashée par la telly genre grand écran. Où l’on vit la belle Britney emportée comme une Sabine par les troupes romaines, droit vers le templion blanc pour sa propre sauvegarde.

On dira ce qu’on voudra de Britney Spears, mais elle a montré ses tripes bien humaines quand elle a crié toute sa douleur, puisqu’on lui a pris ses enfants. C’est donc qu’elle les aime. Comme toute mère se sait le faire. Et c’est un état plutôt qu’une intention ou une manoeuvre, et jamais une feintise. Et tous ceux, qui ont une mère, en sauront autant sur ce sujet d’importance, et donc sur cette injustice trop cruelle pour Britney.

La société éblouie est, dans le même temps, honteuse de son sentiment d’admiration pour le phénomène people, dont elle refoulerait la culpabilité. Finalement, tout ceci ressemble assez à une sorte de revanche de l’ordinaire sur le people qu’il faut finalement humilier... pour enfin vivre intensément et se sentir quelqu’un à la même hauteur, toutefois bien rabaissée...

Demian West

Friday, January 04, 2008

French President's Strategy 2nd Victory


Following his May 2007victory in the French presidential election, Nicolas Sarkozy has enjoyed his political power. As the mainstream media has said, he's like a rock star in the political theater. Sarkozy is a conservative politician devoted to law and order. And he has launched some tremendous reforms in a great hurry.

First, Sarkozy has renewed the whole habit of politics by means of his so-called overture, the opening of his rightist government to centrist personalities as well as socialist or leftist politicians. He chose the socialist Bernard Kouchner and many young and cute women as ministers to build his rightist conservative government.

As a matter of fact, this new policy was a major part of the centrist program of Francois Bayrou, who is the leader of the Party of the Center (the UDF renamed the MODEM). Nevertheless, Bayrou lost the presidential election. Afterward, the victorious Sarkozy was able to seduce many centrist ministers and socialists too.

This strategy looks like Sarkozy's second victory. And with such Machiavellian skill, Sarkozy has walked in a triumphal and stately march, with some childish criticism surging throughout from the wide but vague opposition. Actually, the leftist electorate and politicians have become more and more fixated in criticism based on dirty tricks, targeting the personality of Sarkozy and his family only.

Sarkozy recently divorced his wife, Cecilia, a former top model and actress. Just a few weeks later, he is now publicly courting top model and singer Carla Bruni. The lovebirds spent a very public holiday traveling in Egypt with a crowd of paparazzi buzzing around. The whole of French opinion echoed the buzz and one could read in the papers harsh criticism about Sarkozy, who was lowered to a would-be personality or some vulgar rock star.

On the other hand, the rightist electorate maintains their support for Sarkozy's policy because the young 50-year-old president and his beloved Carla Bruni evoke strangely the stately figures of a new John F. Kennedy with his first lady Jackie. This sounds like a cultural transfer to or Americanization of French society, which sees some deep change in the intellectual Paris in Saint-Germain-des-Pres, which was traditionally the sanctuary of the Marxist philosophy of Jean-Paul Sartre and ultra leftists.

This overwhelming change has suddenly thrown the Socialist Party into great panic as the leftist camp stagnates more and more. The whole opposition seems so weakened that Sarkozy is able to gain more victories. Finally, Sarkozy could, in the years to come, be seen as a great president, on a level with -- the very criticized -- Francois Mitterrand.

Ralph Wiggum des "Simpson" for President


Une des mirifiques et horrifiques copines de Demian West, sur le site Myspace, vient de l’informer de la prochaine entrée en politique de Ralph Wiggum de la série des « Simpson ». Et que le jeune garçon fantasque se présente aux élections Présidentielles américaines.

En effet, dans l’épisode à venir du 6 janvier à 18 heures aux States, Ralph Wiggum se verra contraint d’accepter de surfer sur la vague qui mène tout droit à la Présidence la plus convoitée par tous les chefs de sectes américaines. Et ce n’est pas de son fait. Car c’est toute la population bien-cartoonée de Springfield qui en a décidé ainsi, et d’une seule voix apodictique.

C’est que la foule en presse ne veut plus des candidats classiques, genre Obama ou Edwards. Et la tierce à la traîne Hillary, qui vient de se prendre la gamelle du siècle des lumignons vus la telly. Ni qu’ils voudraient des Giuliani, Huckabee et d’autres mal dessinés, qui seraient contre l’avortement et le mariage en grande pompe des homos. N’oublions pas que dans le film des Simpson, on voit nettement Ralph de l’illustre famille Wiggum s’écrier, en voyant Bart Simpson faire du skate complètement nu, qu’il aimait les hommes désormais.

Certes, on sait le petit Ralph assez frappé d’une schizophrénie, qui lui donne des visions d’un petit lutin vert assez irlandais lui inspirant tantôt qu’il faudrait « tout brûler« . En d’autres termes des terminaisons, ça promet, car c’est un bizarre genre « mista weirdo » et qui trafique des pensées sur le mode très surréaliste et européen.

Ralph est le fils du chef Clancy et le petit grand amoureux éconduit (en prime time) de Lisa. Aussi, par le biais de ses pouvoirs magnétiques et surnaturels, lâchement accordés en un seul lot fourre-tout par les scénaristes de la fiction qui ne sont plus en grève, Ralph obtient tout simplement de conduire une liste qui représentera les deux blocs conjoints des républicains et des démocrates. On le constate aisément, c’est un truc à la Stephen Colbert, qui fut vitement renvoyé par la politique électorale quand il voulut réconcilier ces partis en guerre.

C’est simple ! les habitants de Springfield ont mis le boute-hors à tout ce beau monde de la politique à pap’ and mam’, outa le cartoon. Et ils commencent les festivités du changement, le 6 janvier, après le lancement des primaires caucusiennes. Cette campagne électorale de Ralph Wiggum sera suivie et commentée par Dan Rather himself. Puisque c’est un événement majeur de la politique de la vraie Amérique qui se sait montrer sa vraie puissance imaginative et moderniste, d‘une façon révolutionnaire et forcément distrayante.

Finalement, il se pourrait qu’on voit bientôt un réel intellectuel oeuvrer dans le bureau ovale de la Maison Blanche. Il reste à trouver un bon interprète pour expliquer ses délires poétiques, et surtout un meilleur psy encore... pour sauvegarder la sûreté du monde, qui n’est plus à ça près, quand la banquise entière fond dans le pastis généralisé des médias.

Demian West

Tuesday, January 01, 2008

Les voeux spectaculaires de Sarkozy



Tout le monde attendait le Président de la République, Nicolas Sarkozy, au détour annoncé de son allocution des voeux présidentiels, à la vieille télé de la dynastie gaullienne. En effet, Sarkozy s'était promis et publiquement de s'attaquer à la tradition formelle des voeux figés et guindés par les lacets usés du corset élyséen.

Pour un grande part des téléspectateurs actés, on vit, en face de Sarko, tout ceux qui l'attendent toujours à tous les détours. Puisqu'ils ne laissent plus depuis le mois de mai, de souhaiter sa chute ou la grosse erreur de parcours. Et quand il vient à peine de monter sur le trône assez versaillais. Si l'on songe qu'il y a même attiré le despote ès Libye pour qu'il s'inclinât un peu ci-devant. Ce qu'il a fait. En d'autres termes, les déçus par les élections dernières avaient forcément méjugé par avance cette allocution. Comme ils méjugeront naturellement tout le reste du voyage présidentiel, durant les cinq années un peu entamées.

Il suffit de lire les forums sur le net, pour saisir les critiques de principe, qui ne se tairont jamais jusqu'à la fin du mandat. Tant et si bien, qu'elles se rendent assez inaudibles. Par une répétition qui vide l'icône de tout sens comme Warhol l'avait bien théorisé. Et qu'étrangement Sarkozy pratique aussi cet art de la peinture américaine. Puisqu'il applique cette stratégie du brouillage des discours de l'opposition. Par sa propre occupation du terrain médiatique, et jusque chez l'adversaire qui ne pense plus qu'au visage de Sarko, qui occupe tout l'espace de la toile. Finalement, cette fascination pour les excès du personnage sait habilement occulter le sens des discours critiques redondants.

On sait déjà, que les mauvais perdants de la neuve politique n'auront pas entendu que Sarko a reconnu quelques erreurs, mais sans qu'il dise lesquelles. Aussi, qu'il a privilégié le dialogue avec les régimes canailles. Plutôt qu'il aurait maintenu le cap de l'exclusion des régimes autoritaires, qui mène à droit fil vers des affrontements moins favorables à long terme. Et donc, l'opposition retiendra surtout que Sarkozy a su occulter les intérêts mercantiles, qui bougeraient en profondeur la diplomatie française. Comme si l'argent était un tant soit peu inutile, dans une société qui réclame fixement du pouvoir d'achat. Et quand ce besoin d'argent est l'argument massue de la masse critique, qui s'oppose au Sarko de Carla.

D'arrivée après un très nouveau travelling filmique vers son bureau gaullien, Sarkozy a insisté sur son engagement, qu'il ne trahirait pas ceux qui ont voté pour lui. Les autres, il les a déjà trahis et par le fait qu'il les a fait perdre. Mais c'était le jeu électoral, et qu'il fit cette fois des gagnants et des mauvais perdants. Aussi, il fut encore question du grand train de réformes et de la rupture à mettre en oeuvre pour moderniser, c'est-à-dire américaniser le pays. Soyons plus clairs quant à l'acception du terme de la modernité, qui sait régir nos débats contemporains.

Quant aux siens, que Sarkozy ne doit pas trahir, ils se postent tout à l'inverse des lamentations de l'opposition. Car, bien qu'on les soupçonne dans les sondages d'être un peu déçus à leur tour, et par les envolées people de Sarkozy l'égyptien, ils soutiendront certainement sa politique. Car, ça c'est sûr ! elle sait maintenir l'éclat médiatique quasi érotique, qui sait nourrir les ventres les plus affamés de nouveautés pendant la séance du spectacle politique.

On a vu que Ségolène ne l'aurait pas tant compris, quand on a regardé sa réponse au chef de l'Etat. Dans un décor aux lueurs étrangement passées sinon fades, sur le net hyper moderne. Et cette vidéo ne faisait que relayer encore les mêmes critiques des vieux écarts entre riches et pauvres. Et que ces critiques relèveraient d'une vision assez démagogique, quand on est riche soi-même. C'est probablement ça qui fait vieux jeu.

Finalement, cette allocution fut banale sinon banalisée. Car ce ne serait pas là que le Président donnerait ses neuves représentations. Mais, dans des paysages grandioses et mythiques, ou dans des architectures de palais si étranges que dignes de la 3D de l'Heroic Fantasy ; aussi sur la scène des concerts peoples érotisées par des top-modellos électriques aux complexions elfiques de visage et de corps ; enfin dans d'autres manifs plus disputeuses entre hommes, qui savent se lancer des gros mots dialogués par un sous Audiard.

Il reste que le plus grand spectacle de la politique du monde ce sont les élections américaines. Et qu'il serait urgent qu'on y voit Sarkozy, à tout le moins dans les événements people qui tournent autour. Et juste pour satisfaire ceux qui ont certes voté pour Sarkozy. Mais aussi pour son spectacle qui sait changer la politique française en ses voeux d'Amérique.

Demian West