Wednesday, November 28, 2007

Fred Chichin brûle sa guitare



Fred Chichin est mort mercredi matin, et c'est vraiment nul. Et surtout d'apprendre la nouvelle la plus imprévisible qu'il se puisse frapper au centre ville. En plus, il a été emporté par un cancer de la foudre en un couple de mois. On dira bref comme un riff assassin de la guitare désaccordée. Hier, toute la Presse a repris la même bio du guitar hero en dix lignes, et partout, depuis le Figaro mazette jusqu'à l'autre bord. Toujours bref, ce guitariste.

Sa longue figure de pantin volontaire, et pour le front des musiques neuves, est une icône de la scène rock, mais dans l'arrière plan cinématographié des clips et des concerts live. Mais en coulisse aussi, où il composait les tubes des années 80 mitterrandiennes et françaises. Car, les Rita Mitsouko sont le seul groupe francophone qui sut s'imposer et mieux encore, dans le théâtre anglophone ou mondial.

Qu'on ne s'y trompe pas, Fred Chichin avait constitué son rôle comme une oeuvre d'art d'un théâtre de musiques au plein des arts plastiques ou visuels aussi. Ce qui est la marque des grands artistes rocks., dont Jagger, Bowie, Lou Reed, Iggy Pop, et bien sûr l'ignifuge Jimi de l'illustre famille Hendrix.

Il y avait en lui de la figure expressionniste allemande des déformations par la musique de nos organes psychiques révoltés par l'électricité des guitares à fil. Enfin, les organes électrisés érotisés chez les artistes et moins chez l'homme du commun de l'ordinaire. Aussi, il était toujours d'invention, et ne repassait jamais les mêmes plats ni platitudes, comme le font les Princes qui savent recevoir et fumer la moquette. On les appelle tantôt Picasso ou Jagger encore lui-même de sa luxuriante splendeur.

Tout était composé dans ce mouvement-là. Catherine Ringer en cariatides plein phares alexandrins pour flasher tous le public qui dépassait largement la vitesse autorisée des séductions. Et Fred à l'arrière pas plan-plan, en faux modeste en réserve de génie gonflé au syntémesc ou à la vélocet plus enième du moloko bar burgessien.

Mourir à 53 ans, c'est inadmissible, même quand on a dit assez pour faire un grand oeuvre très chimique qui restera. Et Catherine Ringer se trouve amputée de sa plus lyrique part. On ne tentera pas de saisir son désarroi après une telle perte, et d'un si grand musicien qui a su donner la teinte inouïe pour toute une époque. C'est comme si la couleur bleu ou le rouge disparaissaient. Et tous les tableaux des musées en seraient transformés et les brumes de la ville, comme dans la nuit imparfaite des soupirs tranchants.

Fred Chichin c'est la musique des artistes nomades qui animent les manèges avec de grands chevaux et des griffons bizarres qui tournent jusqu'à la transe savante, que les enfants prennent pour rester enfant toute leur vie (jusqu'à la mort, après on verra bien). Il avait les clefs du manège, et il y bricolait de temps en temps les mécaniques des dessous Chichin, pour en faire de nouvelles musiques jamais entendues.

Demian West

1 comment:

Anonymous said...

"De quoi ça s'agit ?" comme dirait Gad...
Je ne comprends aucune phrase, il n'y a pas de ponctuation, c'est une horreur !
Et au fait, qu'est-ce qu'un "cancer de la foudre" ? Serait-ce un nouvel organe que seul Fred Chichin possédait ?