Friday, December 28, 2007

Sarkozy sait mélanger les genres médias



La chasse aux sorcières et aux top-modellos continue. On savait déjà le Peuple et sa Presse citoyenne (pas citizen) en traque des manifestations bling-bling autour du chef de l'Etat Français, en Egypte par aventure. Et désormais, on s'en prend à d'autres hommages collatéraux.

En effet, la journaliste hyper télévisuelle Christine Ockrent vient de passer sur la grille des programmes des neuves réjouissances disputeuses. Et c'est bien que la guillotine ne soit plus de saison. Car, on l'y enverrait par la première charrette venue depuis les mainstream medias du net.

Le SNJ-CGT de France 3 s'était fendue, il y a peu, d'un communiqué franchement assassin l'air de rien. La présentatrice, et maîtresse à penser de l'émission "Duel sur la 3" en rien produite par Spielberg, fautait gravement en s'approchant de Sarkozy avec Kouchner son ministre, et dans un "mélange des genres" qui fait très mauvais genre pour le coup du syndicat qui l'a mauvaise.

Il paraîtrait même que les téléspectateurs "comprennent de moins en moins" ce type de rencontres du quantième type, et pis encore dans l'Egypte surnaturelle et mystérieuse. Le secrétaire général du syndicat Jean-François Téaldi, en manière de nouveau phare alexandrin, voudrait mettre au jour et sur France Inter "un nouveau coup dur à avaler qui renforce la nécessité d'arrêter ces intérêts croisés entre les politiques, les journalistes et les industriels qui possèdent les médias".

Pourtant, le compagnon Kouchner a bien précisé, sous la menace d'un procès stalina genre replay en boucle dans les médias, que la belle Ockrent serait rentrée sagement à Paris, et quelques heures avant l'arrivée du pharaonique Sarkozy à Charm el-Cheikh, comme il convient.

C'est grand' merveille que la Presse sache s'émouvoir que des journalistes seraient en de telles privautés avec les politiques. Quand ils les rencontrent forcément et qu'ils causent ensemble toute l'année. Ce qui favorise tous rapprochements, surtout entre les plus beaux partis et les belles aussi. Surtout que c'est une coutume aussi ancienne que le journalisme lui-même...

Plus encore, quand la critique ordurière monte et s'affirme comme une valeur sûre dans un monde people qu'on admire tant qu'on aime le haïr. Il n'est guère surprenant que les personnes bien en vue se constituent quelque anti-chambre plus intimiste, pour se protéger et pour cultiver des entregents pour le raffinement qui tourne parfois à la drague la plus complice.

C'est un peu cette société détranchée qui est manifestée autour de cette charrette de Christine Ockrent. Car d'une part, on entend bien un monde du dessous qui voudrait renverser la société des stars people. Et d'autre part, on ne saurait plus douter que toute la politique, et les médias puis les arts se réfugient dans un Camelot ou château arthurien, dans l'attente que la tempête passe... et qu'elle dure cinq ans au moins.

Demian West

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