Friday, May 18, 2007

Le Jour du Présid' Sarko

Enfin seul ! J’espère qu’ils n’ont pas vu que je voulais tout envoyer par dessus la fenêtre ouverte sur l’autoroute pleine de motards vers le salon d’honneur Elysée-Orly. Cinq ans, Je ne tiendrai jamais la rampe, je veux que ça change et tous les jours : autrement dit des terminaisons : je m’ennuie vite.

Et là, je suis Président pour un quinquennat à la quinine. Alors que c’est la conquête et la drague qui me font grimper aux rideaux de la cascade du parc-à-thèmes. L’ascension des escaliers quoi et par la face qui dérappe. Et puis, chuté là en para dans ce salon tout classy, je le sens bien que je suis le locataire ou l’invité, c’est pareil. Et puis, je le sens partout l’ancien colocataire. Il est là, comme une ombre qui fracasse en silence les portes derrière moi, et qu’il me retient, comme le plomb qui prend, de penser à toutes les conneries qui m’empêcheront d’en faire trop.

Hier c’était bien ! Ma journée qui commençait bien, avec des tapis rougis genre soviets sur les murs, le plafond rouge dans les yeux et même déroulés des langues vers le jardin, partout tout pour moi. Pendant, les abondantes protocoliques (je ne vois pas d’autre terme) je sentais en moi quelque changement étranger. Comme un truc à l’éclate de l’histoire qu’elle te parle dans une langue un peu homérique des écoles, à l’aveugle quoi !

Et pourtant j’ai tout paumé c’qui disaient dans le porte-voix de Malraux : tu es l’élu et tu dois te tenir droit. En clair, tu ne peux plus rien faire genre des essais pour voir, car tu dois plaire à tous le monde, c’est-à-dire à la France béante qui est l’interrupteur même des droits de l’hommenicky. C’est du nucléairement charnel. Sens-le ! Tu le sens le nimbe descendre sur toi ? et bien mon tovaritch, c’est nous de l’Olympe les Olympioniques, pas des pieds-nickelés, non les dieux de la déesse Marylin. Maintenant, tu fais ce que tu veux le chic’Présid’, mais c’est de la bombe ! Si tu faisais, même un peu, ce que tu leur as promis dans l’isoloir, genre festivités barbaresques et lepénistiques.

C’est drôle, je l’ai bien senti le truc-à-pudding me descendre et coller jusqu’au bas de ma colonne de juillet aux vertèbres vespérales, d’en-bas. C’était comme pendant mes séances de ça-va ça-vient (chaque jour selon l’ordonnance du doc’ Gynéco des fuites). Et je m’en doutais un peu, que le pouvoir c’était plus fort que le baisemain. Sinon, pourquoi aurais-je, Ô mes frères et soeurs, à ce point balanceNoché la sauce américaine dans ces élections ?

Bon ! un truc me chavirait quand même mes plus hautes instances de réflexions dans l’allégresse du moment sacré où j’étais : je n’avais pas tant vu de monde, quand je remontais le réveille-matin des Champs-Elysées. Ils étaient passés où les Franglais, sous le tapis rouge, ou quoi ? J’en ai même reconnus qui ont voté pour moi avec 53% écrit sur le t-shirt mouillé.

J’ai tout compris, et après avoir serré des paluchées des repris de guerre sous l’Arc-de-mon-triomphe, j’ai placé Kouchner sur le Monopoly de la Chic’Polit’. Ah ça ! je vais faire échec et mat au jeu des Kärcher en un coup qu’on l’appelle Kouchner. Oui ! On ne m’aura plus avec leurs conneries du Fouquet’s des lâchers de faucon maltais, qui m’ont fichu une sacrée présidentielle mon mari ! Je veux de l’intégral, moi, du respectable. Et tout droit issu de l’histoire vu dans le rétroviseur de ma jagwouah. Et je fais ce que je veux, puisque je suis l’élu et qu’il n’y en a qu’un l’unique. Même que je lui parle à moi-même, Monsieur le Président balanceNoché de Paris. Oui ? tu es beau sur la photo.

Mazette, je suis le Grand Maître de l’Ordre de la Légion d’Honneur, le collier et toute la boutique de chez Kärcher, perles et fils, joaillier à Genève "les prix sont affichés à l’intérieur". Demain, je vais tenter d’imposer une loi. Pour voir si ça ne froisse pas trop les roides des soviets, dans les quartiers de l’état d’urgence. Tu sais, le samu qui tourne en ronde-bosse en banlieue.

Et si ça marche, je tenterais peut-être de glisser une sorte de combinaison tzarriblement neuve. J’aimerais mettre en place les délires de not’ Bayrou le tiercelet, c’est le truc trop fort :" l’ouverture" genre grand écart des bras : c’est bon je télécharge le tout. De toutes façons, on a bien coincé les excités du front qui voulaient décoincer Le Pen à ma place, dans mon marbre à moi. Tu l’imagines pas ! dans ces décors rococo avec toutes ces belles coquilles et ces grotesques, comme dans la cantora de Néron soi-même de sa luxuriante splendeur de romano genre Sarko le Momo.

C’est moche, j’ai déjà perdu une journée du journal en couleur de ma Présidence. Et en plus, quand je dors j’en perds encore...Qu’est-ce que je vais faire demain ? Je m’ennuie vite.

Demian West

1 comment:

Anonymous said...

Ça c'est de l'article, coco tovarich