Monday, October 29, 2007

Monica L. entre en campagne des présidentielles 2008 aux USA




Aux portes des primaires qui décideront de la nomination du candidat républicain aux élections présidentielles américaines de 2008, Mitt Romney s’est arrêté en Iowa pour inaugurer une nouvelle formule d’attaques contre la démocrate Hillary Clinton. En effet, Romney a enfoncé la porte des primaires en évoquant pas moins que le scandale Lewinsky. Ce qui est aussi fracassant que nouveau.

Cette manoeuvre avait été élégamment contournée jusqu’alors, et par tous les candidats républicains. Mais, on se souvient assez de la panique qui a pris les huit candidats républicains dans les débats les plus récents, pour comprendre que, soudainement, les stratégies échappaient à leurs auteurs. Vrai, pour gagner, Romney doit être le parangon des valeurs familiales les plus vertueuses. Et donc, il se pose en ferme défenseur des unions conventionnelles et contre le mariage gay. C’est pourquoi, il affirme qu’il placera des juges dans les plus hautes instances de la loi aux Etats-Unis, en fonction de leurs choix préalables, qui abonderont en sa politique aux teintures assez homophobes. Et pour que des lois favorables aux homosexuels ne passent jamais.

Par ailleurs, il se raidit subitement sur le droit des femmes de choisir et d’avorter, le cas échéant. Et il martèle cette position dure, en donnant à voir sa propre famille comme le seul modèle qu’il juge assez exemplaire, pour que ses moeurs soient imposées à tout le pays. Pourtant, il ne parvient pas à étouffer les plus ardentes critiques qui le disent opportuniste. Et qu’elles viennent depuis son propre camp. Puisque les positions qu’il défend aujourd’hui bec et ongles de l’aigle chauve, ne lui viennent que depuis peu. Auparavant, il était bien plus tolérant, car ses choix de stratégies électorales l’exigeaient.

C’est ainsi qu’il n’eut plus d’autre munition sous la ceinture, que de tirer à boulette chauffée au blanc sur Hillary Clinton, pour l’atteindre par un ricochet sur son mari Bill Clinton et ses écarts conjugaux avec Monica Lewinsky à la Maison Blanche. C’est donc une vieille histoire qui remonte à la surface de cette campagne qui se radicalise. Désormais, on dit aux Etats-Unis que se référer au scandale Lewinsky serait, pour le Parti Républicain, comme de marcher sur la glace si fine qu’il l’entend déjà craquer.

Car d’une part, cette affaire avait vastement profité à la popularité de Hillary Clinton, qui reçut involontairement un grand vent de pitié compatissante. Et c’est ainsi qu’elle sut trouver rapidement et aisément le marchepied des femmes pour la Maison Blanche. Par ailleurs, les familles américaines en ont soupé de cette monstration de l’Amérique par le biais de ce scandale, dont la plupart voulaient qu’on le basculât vitement par la petite fenêtre de derrière. Afin que le monde l’ignorât complètement. Et pour éviter le ridicule à l’Amérique puritaine, désormais trop déflorée et violemment.

Pis encore, les femmes sanctionneraient électoralement des attaques aussi indignes de la part du ligueur de vertus Romney contre Hillary Rodham Clinton. Quand c’est son mari qui a fauté et jamais elle. On comprend pourquoi, ni Giuliani, ni Huckabee, non plus que McCain n’ont pipé mot autour de ces événements usés, dont le souvenir mal éveillé surgirait en diableries par le ressort d’une neuve boîte de Pandore... Autrement dit, on sait comment ça commence et jamais comment ça finit.

Demian West

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