Tuesday, October 30, 2007

Présidentielles 2008 aux USA : l’épreuve de Obama




Le sénateur Obama espère devenir bientôt le nouveau président des Etats-Unis d’Amérique. C’est vrai qu’il oeuvre beaucoup a incarner ce rôle et dans tous lieux. Récemment à Des Moines, il alla de son porte-à-porte chez l’habitant de la middle-class ethnique et provincialiste.

Vrai, que Obama est très populaire car on lui prête un puissant charisme et même une chaleur dans les relations qui sait évoquer jusqu’à Kennedy lui-même. Aussi, il est un candidat aux ressources insoupçonnées. Car il a su réunir autant de fonds pour sa campagne que sa concurrente Hillary Clinton. Ce qui est un indice de grande compétence politique aux Etats-Unis. Enfin, il redouble d’apparitions publicitaires dans les médias. En Iowa particulièrement, où il doit remporter impérativement le caucus qui décidera dans quatre semaines du candidat que cet état fondamental désignera pour la course démocrate à la Maison Blanche. Ce sont donc des semaines décisives pour les candidats.

Par ailleurs, Michelle Obama est apparue en épouse très fédératrice des admirations, dans une émission télévisée qui présentait un débat entre les épouses des candidats. Michelle Obama gagna l’estime des téléspectateurs quand elle sut se présenter habilement comme une femme du peuple, qui ne prête guère plus d’intérêt à la Maison Blanche, parce qu’elle sait placer sa famille au-dessus de ces ambitions nationales. Le jeu consistait donc à paraître moins people qu’on l’est. D’ailleurs toutes les épouses sont venues draguer la caméra. Hormis l’absent et seul époux Bill Clinton, qui a décliné cette offre de rejoindre ce gynécée de femmes du pouvoir. Sans doute a-t-il craint de ne pouvoir résister à de telles démonstrations de séduction. On le comprendrait, s’il n’y avait un peu d’orgueil mêlé à sa politique de la chaise vide.

On notera que Obama se devait stratégiquement de mettre en avant une haute figure plus féminine de la mouvance Obama. Car il sentait bien que Hillary Clinton bénéficiait de cette séduction plus naturelle qui le dépasse. En outre, personne, ni de la presse ni de la politique non plus que de ses proches, ne comprend pour quelle raison Obama ne parvient pas à décoller dans les sondages, à tout le moins aux abords du premier rang de Hillary Rodham Clinton.

Et c’est donc une épreuve de décision qui attend Obama. Car, tous ses conseillers le pressent de radicaliser ses discours et de rompre avec Hillary, pour enfin en découdre selon les voeux de la politique et du public assoiffé de feuilletons comme à Dallas. C’est pourquoi, Obama ne cesse, depuis des jours, d’annoncer qu’il durcira le ton contre Hillary Clinton, contre ses conceptions de la politique étrangère envers l’Irak et l’Iran et contre ses projets sur la Sécurité Sociale. Mais sans toutefois qu’il prononce jamais le nom de Hillary dans ses attaques. Et qu’il achève toujours ses timides assauts par des compliments si conciliants, qu’on comprend bien qu’il ne veut pas aller à la bataille pour le front démocrate.

Tellement, qu’on finit par comprendre qu’il craindrait presque de perdre cet heureux effet de traîne qu’il ressent forcément derrière cette candidate pugnace et aguerrie à la confrontation et aux outrages publics. Et, au fond, le sénateur Obama ne voudrait pas trop la brusquer ou la retourner contre ses efforts. Puisque tout sage sait qu’il faut craindre le pire d’une femme puissante qui voudrait se revancher. Finalement, on dit partout et après de fines analyses des vrais exploits de ce jeune sénateur très lyrique, qu’il distribue ses discours depuis l’idéal d’en haut. Quand Hillary vient du terrain de l’expérience qui donne l’assurance de vaincre, d’une façon ou d’une autre. La sagesse naturelle le dirait.

Demian West

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