Sunday, April 16, 2006

CiceroNet



Autour des appétits suscités par les nouvelles formules du "journalisme" citoyen, ceux qui encadrent le phénomène insistent sur le mal-fondé des opinations ou opinions personnelles soli-solo qu'on tenterait de mettre en avant, soit dans les articles à publier. Et c'est raison. En conséquence, les articles des néo-journaleux sont-ils modérés par des modérateurs qui ne rateraient rien. Mais, on y modère naturellement selon les moyens dont on dispose, et jamais plus. Ainsi, peut-on lire de nombreux articles, tout ce qu'il y a de plus bien-disants et très genre je n'ai jamais rien dit.

Qu'on nous comprenne bien, même ceux du fond : ce serait là, une plus sûre autoroute pour que des propos soient diffusés même s'ils en disaient le moins. Ce qui pourrait même en être un conditionnement imposé, par le fait même : non-pas vraiment par la modération qui est incontournable dans une espace de civilités, mais par le seul désir naturel que nous soyons vite publiés, et donc, par nos craintes corollaires ou présupposées que nous ne serions pas publiés.
Par cette stratégie imposée : soit nous insisterions à présenter un article qui ne dirait rien mais si lisse et juste pour être diffusé, ce qui n'est pas bien comme pas-être, mais ce qui est très people ; soit nous nous adonnerions à l'auto-censure qui est un suicide toujours raté, mais si peu élégant que pas chic du tout, et jamais ParisNoché.

Car, nous aimons à partir du postulat : qu'on pourrait tout exprimer, même sous la grièveté de la censure... alors imaginez combien sous la modération bien-usuelle et veillante aussi. Et, par là-même serait-il permis de tout dire, en usant de ce qu'on nomme le langage intentionnel : c'est-à-dire en usant d'un langage un peu crypté, ou plein d'esprit et surtout de l'esprit de sous-entendre, en disant souvent le plus par le moins d'effet.

Parquoi, nous y voyons une sorte d'effet régulateur, dans ce jeu assez heureux entre les modérations et ceux qui écrivent en les craignant sans raison.
Mais a contrario : car, je veux dire que : ce genre de texte sans fond et accepté ou autorisé nécessairement, est vite repéré par son lecteur averti, comme autant d'articles vidés sur l'instant qu'on aura lu-non-lu leurs premiers traits de lignes en manière de gommages d'idées. Parleries pour ne rien dire.
Vrai : d'aucuns articles y sont comme des bassins sans rien qui grouille au fond de leur lumière verte, et donc on s'en détourne de nos glazes plus bleu, aussitôt. En revanche, et c'est un lieu qui devient commun, à tel point qu'on le voit et qu'on y court vitement : le débat et le forum, que suscitent souvent des articles en creux, sont un meilleur champ de bataille de ces idées dont nous sommes en cherche.
Là : y voit-on des forces contraires, comme attisées par la tiédeur du bellâtre billet prétexte, s'adonner à des joutes plus excessives qu'elles en deviennent ou montent en des jouissances si gratuites que festives, à la fin.
Quand on a dépassé et depuis longtemps, les topoï désuets que sont les points GodWin ou WinGod aussi, et d'autres jeux de trop-troll. Dans une neuve zone genre maelström...



Ces ébats en débats débattables, s'étalent même, s'étendent et s'espacent vers d'autres sites : et le jeu consiste à montrer, et de façon la plus vive et réactive en permanence, des solutions spirituelles de la déconne, mais tout ce qu'il y a de plus ingénieuses. Et, que ces solutions pourraient nous éloigner de l'article-prétexte, tout en amenant une solution au débat, qui en fasse la meilleure proposition d'une synthèse : et qu'elle ressemble souvent à ça : que la vérité serait donc au-dessus ou par-delà toutes positions idéologiques inverses ou contraires, qui n'en finissent plus d'agoniser, vrai depuis les années 70.
Comme Henry Fonda n'en finissait point de mordre la poussière dans le movie d'éjaculé-culte "Il était une fois dans l'West", comme à la maison-internet. Si bien qu'on pensait qu'il la mâchait ou qu'il la rongeait plutôt. Et donc, comme nous-même depuis que nous fightons sur le net qui se goinfre de nous.

Ce qui nous laisse aisément comprendre, mais comme par un effet genre Lumières subites au XXIè des siècles : que l'opinion perso soli-solo pourrait bien-être le mode le plus revendiqué, bientôt et si fermement qu'ouvertement. Et, sur le ton de la plus éjouissante polémique, sur l'internet des blogueurs qui s'émanciperaient un peu du monde réel. Dont on sent bien qu'il bascule dans le gouffre maelstrom de la toile de la Grande Araigne .

Par ainsi, est-il déjà d'une très chic usance d'affirmer son opinion sur le net, et même contre l'avis vétéro-millénaire de Platon, qui était très renfrogné sur ce coup-là des vieux paradigmes. Mais, à la condition, qu'on respectât bien, au préalable et tout ce qu'il y a de plus gentleman en Versac, les convenances qui dé-posent l'article en ouverture de ces débats délicieux, car bien en-des-dessous plus dérangés, quand on sait y faire pour la bonne glose.
Un peu comme le très-antique rhèteur Ciceron se savait toujours emporter l'opinion dans l'Agora ou dans le Forum par ses plus acertains mensonges. Car, ils étaient tous en formule de ses plus habiles effets stylistiques, et ils étaient plus beaux et si sexySexy que la foule les préférait à la vérité elle-même, qui s'en jeta d'elle-même toute nue au fond du puits. Et qu'elle s'y jette encore au fond du net comme nous-autres qui la suivont.
La vérité si vérisimilaire ou virtuelle, que tout le monde qui aime à se la tachtcher s'en ficherait d'un moment à l'autre, à ce qu'on m'a dit tantôt quand personne n'écoutait vraiment, tout retiré dans son quant-à-soi.

Demian West
libre diffusion

2 comments:

Anonymous said...

Tu sais, comment dire, tu devrais apprendre à écrire avant de te lancer tel quel dans des diatribes et des tirades ampoulées et corrompues de fautes de syntaxes. Tes posts sont incompréhensibles et extrèment pénible à lire.
Je ne me fais pas d'illusion. J'ai bon espoir de te voir encore là demain. Je me doute bien que mon avis n'a que peu d'importance et que tu ne libèreras pas le peu de bande passante que tu utilises pour quelqu'un de plus compétent.
Je ne te salue pas mais je viendrais demain voir les résultats de la censure sur ton site.

Demian west said...

Le bonjour de Demian à Daisuke,

Tu dois quand-même aimer un peu, tant tu m'annonces que tu y reviendras et dès le lendemain, pour voir si tu y es, toi aussi.

Tu es toujours le bienvenu. Mais, je ne pense jamais devoir apprendre à écrire de ta main, car j'ai mes maîtres : Montaigne le plus grand, Burgess le plus inventif, et paraventure une inspiration du poète rimbaldien.

Merci pour ton commentaire. Et, je souhaite que ton prochain commentaire soit plus élégant sinon bienveillant.

Cordialement

Demian West