Friday, December 15, 2006

Le sexe est le prime pouvoir, avant tous les autres.

C’est le plus sûr handicap du peuple rassemblé devant la télé, qu’il croit encore en de vieilles lanternes magiques. Que le mérite devrait être reconnu aux plus méritants. Que les postes bien-placés seraient à distribuer au casting des meilleures volontés et des élans du coeur paysan voire ouvrier. Que le peuple et chacun de ses représentants serait la suprême valeur. A tel premier rang qu’il suffirait au citoyen qu’il prétendît à tous ces privilèges, en avançant son bras tendu avec au bout la carte du parti-des-nés-de-la-plèbe qui savent embesogner toutes les tâches bien-manoeuvrières.

C’est qu’on ne connaîtrait pas assez du grand reportage de toute l’histoire, qui a été entretissé par des rencontres d’alcôves à peine couvertes. Tout pêle-mêle: Antoine et Cléopâtre puis César qui inventèrent l’amour passionnel au plus haut rang du pouvoir ; Alexandre qui offre Campaspe sa plus belle almée de son harem au peintre Apelle qui fit son portrait et qui en tomba amoureux, ce qui plaça l’art plus haut que le plus haut des monarques ; les femmes de la famille Borgia, et les claquement de portes comme des coups de fusils ou de cul orfévris en sautoir dans l’Elysée mitterrandienne ; le Littré dit même qu’une égérie est une femme qui influence les grands hommes politiques ou les artistes et les génies, tous en même poste de rang ; et pour en connaître mieux encore du pouvoir qu’on gagne par le biais des femmes qu’on courtise, lisez "Bel-Ami" de Maupassant.

Parquoi, il y a tellement de matière à composer toute une histoire de ces damerets galants qui firent la politique et l’Etat, ou toute la culture, dans leur lit et parfois à table sinon entre deux portes. Et ceci se passe depuis toujours sans jamais laisser: Comment alors s’en étonner sans paraître né de la dernière giclée ?

C’est aussi que la politique est un puissant aphrodisiaque qui participe à plein drap, si même qu’elle y ajoute à ces jeux galants. Et que le pouvoir est une forme de la puissance qui est, par la nécessité de l’évolution, recherchée par les femmes éclairées, et par toutes les autres aussi. Quant aux hommes: ils ont besoin de règner sur tout ce qui bougerait, et depuis leur désir jaloux de contrôler l’oeil si expressif des cils des journalistes féminines, jusqu’aux téléspectateurs qu’on y voit dessus, comme s’ils étaient projetés sur la surface de cette fille lisse et glacée, enfin asservie si télévisuellement.

Demian West

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