Saturday, December 23, 2006

Revenu Minimum pour l'Individu

Le choix de sauvegarder une somme minimale pour éviter la pire misère, et donc toutes les errances qui viendraient avec elle, est probablement un choix très profond et qui a été fait de longue main, et que la France et l'Europe préserveront ce dispositif. Car, ce semble plus qu'une mesure qu'on prendrait dans l'attente du retour de temps meilleurs. Il s'agit plus certainement, d'un choix dicté par la prise de conscience qu'il n'y aurait plus jamais -- en tous les cas dans un avenir accessible à nos compréhensions et prévisions -- ni assez de travail pour tous, ni de postes dans l'administration, non plus que de fortunes qui pourraient survenir si aisément espacées qu'auparavant.

Il faut donc : payer d'aucuns, à celle fin qu'ils abandonnent lentement toute idée de travailler. Aussi, qu'ils se contentent de vivre avec un minimum pour survivre en fait. Et tout ceci s'étend, aujourd'hui, à tel degré et à si basse et sourde note, que les smicards craindraient déjà d'y tomber eux-mêmes, si près qu'ils seraient de ce statut ; lequel sait présager des nouvelles sociétés du XXIè siècle. De la même main, les gouvernements doivent subvenir aux besoins élémentaires de chacun, pour éviter que les exclus du travail se révoltent et qu'ils fassent tomber toute la société d'abondance, et son déséquilibre (qui favorise les grandes fortunes) avec elle.

Somme : Il est manifeste, que les Etats-Unis d'Amérique développent une société sur un autre mode plus libre et dans le même temps qu'il paraît plus risqué sinon brutal envers les personnes vulnérables. Tandis que les Français ou l'Europe tenteraient d'installer une société qui se saurait préserver des moyens fondamentaux pour la survie de chaque individu. Etant entendu, que d'aucuns d'entre-eux, se mettront forcément hors de la société pour gagner leur liberté plus absolue. Si vrai que les clochards d'autrefois ou certains SDF sont parfois comme des princes aux pieds nus, qui choisissent leur état asocial. Car, il y en aura toujours : qui refuseront, tel Diogène, toute contamination par la société composée d'esclaves du travail.

Dans quelques années :même les acteurs n'auront plus de travail, et tout du reste, plus personne n'aura de raison de se mettre au travail. Quand des robots, soient qu'ils seraient mécaniques, ou organiques sinon des robots immatériels travailleront partout. Et, dès lors un grand conflit naîtra probablement, dans l'espace internet. Si qu'il a déjà commencé mondialement autour des robots immatériels tel Google, et pour l'hégémonie sur l'information. Aussi, cette guerre se mondialisera par le biais de l'internet, quand il s'agira de déterminer plus précisément les leaderships des maîtres des richesses produites par les robots.

Comme avant la Guerre Civile aux USA : c'est la question de la propriété sur la plus grande force de travail, et des avantages qu'elle procure aux maîtres, qui déclenchera le conflit pour les avantages de tous ordres. Par exemple : Lincoln s'est opposé à l'esclavage dans le sud des USA, par humanité chrétienne certes, mais surtout parce que le sud tenait des avantages commerciaux énormes, par le fait que les Etats du sud tenaient une force de travail qui leur coûtait moins que les investissement qu'il fallait au Nord, dans l'Union. Le nord avait misé sur les machines, quand le sud misa sur l'esclave. C'est pourquoi, les Confédérés ont fait scission.

La question qui se pose aujourd'hui, est bien de savoir lesquels seront les esclaves et lesquels seront les maîtres demain ?

En préalable : la vraie richesse étant à placer dans la maîtrise du temps, et l'abondance du temps libre. Outre : si la société de l'opulence parvenait à créer des robots qui produiraient des richesses matérielles et spirituelles, et pour en redistribuer autant ouvertement -- et non par des alibis montés en annexes sur le ton de faux-semblants sitôt accolés du statut de chômeur -- le RMI et les minima sociaux seraient une première démarche qui avouerait vouloir la sauvegarde de la citoyenneté inscrite dans l'économie même qui serait distribuée réellement : c'est-à-dire en des réalités concrètes.

Il ne saurait y avoir de doute, que les Instances supérieures (en tant qu'elles sont en-haut de la pyramide des décideurs) qui nous gouvernent savent jusque dans le moindre détail, les lignes de forces qui seraient comme inscrites dans ses minima sociaux, qui paraissent déjà tellement programmatiques d'une grande échelle de la société de demain.

Et il ne faudrait guère oublier que certains de nos semblables vivent autour de nous une survie assistée qui pourrait devenir notre statut, aussi vrai que nous sommes leurs semblables en retour.

Demian West

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