Saturday, December 23, 2006

Miss USA hors-concours

Pour la saison 2006, le milliardaire Donald Trump, qui est le propriétaire de tout le business du concours des Miss USA, et le jury avaient décidé de tirer au canon chauffé à blond sur la foule, électrisée ou érotisée, des dévots du culte à Venus. C'est donc Tara Conners qui emporta le titre et les flots de cash, aussi l'appartement offert par Trump et les joies stupéfiantes de la grande citée New Yorkaise, qui est le pire lieu du péché. Comme beaucoup de prêcheurs américains (qui s'y rendent le week-end pour se déstresser) le savent.

Huit mois plus tard, la bombe en titre vient de souffler le plus tempêtueux vent du scandale sur cette institution des Miss USA, qui participe de la subtile propagande mondiale. Ne diffuse-t-elle point partout l'identité de cette blonde Amérique qui séduit le monde entier ? Jugez-en par la suite qui vient : Tara Conner a été confirmée positive à la suite d'un test clinique de détection de drogue dans son corps hallucinant. Aussi, plusieurs témoins l'ont vue se goinfrer de cocaïne dans des nightclubs. Pire encore : les témoins la virent assister quelque jeune étalon à se qu'il se poudre les naseaux, de ce même pied si l'on peut ainsi dire.

Plus touchant : elle recevait des trains de boyfriends dans l'appartement mis à disposition par Trump, et qu'elle partageait (je veux dire l'appartement) avec la chaste compagnie de Miss Univers Zuleyka Rivera. Peut-être pour que le milliardaire fît quelques économies de frais, mais pas de scandale ! Enfin, d'autres témoins virent Tara Conner sortir souvent avec son amie Miss Teen USA -- on ne saurait se tromper car elles sont de vraies jumelles de beauté -- et l'embrasser sur la bouche, jusqu'à ce qu'on comprit qu'elles étaient (comme on dit à cet âge innocent) : ensemble.

Bien sûr, quand elle débuta dans ses concours de beauté, tous ses proches et son petit ami, forcément délaissé depuis à ses travaux des champs, lui conseillèrent de casser la baraque. Mais elle était si sage, qu'on la vit dans tous les média prodiguer ses leçons de retenue à l'attention de Britney Spears et de Paris Hilton, qu'elle trouvait "trop limite car elles prenaient trop de risques". Aussitôt arrivée à New York pour prendre la couronne, Tara la petite provinciale, d'un petit village du Kentucky (qui est un Etat des USA mais où ?), fut totalement électrisée par le choc people dont elle était l'épicentre. Elle vient donc de casser toute la baraque sinon tout le building parterre. Puisqu'elle est devenu le pire scandale qui a sut mettre le branle au banc de tous les conservateurs des States. Et dans les termes mêmes que la Presse nationale emploie pour faire le buzz mondial de cette Cendrillon d'outre-minuit, en la qualifiant de "vraie bête de party". Ce qui était simplement la réputation qu'elle tenait fixement dans le New York by naight.

En revanche, dans la blogosphère, elle est en passe de devenir une star définitive. Certes elle va perdre sa couronne au profit de Miss Californie Tamiko Nash (qui est bien aussi), mais elle a su montrer le visage le plus authentique de l'Amérique puritaine. Elle en devient donc le martyre de la vie réelle qu'on ne voudrait plus cacher. Les blogueurs la soutiennent en diffusant l'article culte, dit "fascinant", que Joe Piazza du "New York Daily News" lui a consacré. Les internautes lui conseillent de se tourner vers d'autre autorités, en posant pour "PlayBoy" par exemple, ce qui devrait lui assurer une couronne plus fermement vissée à sa Miss. Gageons finalement, qu'elle conservera son public de fervents admirateurs, dont les plus assidus à son culte vénusien seront certainement ses détracteurs hypocrites.

Demian West

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