Monday, January 07, 2008

La partie d’échecs d’Obama


Les choses vont vite aux USA. Et d’aucuns diront qu’elles vont même trop vite. En effet, dans la course à la Présidence, des sondages annoncent déjà que Barack Obama prend le large, dans le New Hampshire, devant Hillary Clinton et toute la troupe des Démocrates.

On se souvient des caucus, en Iowa, qui virent la victoire de Obama. A tel degré d’étonnement, que même le camp républicain s’en trouva tétanisé, jusqu’à abonder en compliments inusités pour ce candidat atypique. Des âmes simplesses se diront aussitôt, que cet homme a tant de charme que c’est une baraka.

Toutefois, le corollaire à cette victoire, c’est bien que Hillary Clinton perdra tout espoir de devenir la première femme Présidente des Etats-Unis d’Amérique. Quand elle en a toutes les compétences; Hormis, et selon les conventions des siècles, sa qualité de femme qu’elle peut difficilement cacher ou réprimer.

Tout ceci nous évoque certainement et naturellement une élection qui s’est produite en France. Quand l’opposition a commencé à se « suicider » en sabrant la seule et première femme qui voulut être Présidente. Quand les éléphants du PS se sont mis à fouler le magasin et la porcelaine féminine, comme de vulgaires mâles en démonstration de leur puissance, qui sait marquer le territoire par toutes violences verbales relâchées. Et que nul de la foule n’y trouva à dire pour s’y opposer.

C’est un peu le jeu que Obama et Edwards avaient introduit dans les grands débats, il y a peu. Et qu’ils ont gagné à ce jeu du suicide orfévri qui leur coûterait leur propre victoire, à la fin. Car, il est du plus inquiétant indice, pour les Démocrates que les Républicains se réjouissent tant de la victoire d’Obama. Comme dans le camp de Sarkozy, tous se réjouissaient de la montée de Bayrou et des querelles intestines aux Socialistes. Et qu’elles continuent en une des journaux depuis la défaite, tout en assurant le triomphe curialis de Sarkozy.

Les Démocrates et le Peuple américain ont certainement le choix d’élire, pour la première fois, soit une femme soit un homme afro-américain. A l’autre bord, ils peuvent élire un pasteur ou une sorte de dandy frivole et très people. On supposera, et après avoir essuyé les plâtres de ce neuf spectacle du siècle pipolitique, que le Peuple choisira la sécurité des conventions. Et donc qu’il a d’abord su écarter la femme, et qu’il écartera et l’afro-américain, puis d’une même main le pasteur. Pour ne conserver que le dandy adonné aux plaisirs new-yorkais abondants en stars affriolantes et majestueuses.

Ce qui entretiendra le goût du spectacle pour la meilleure suite des communications du rêve planétaire, qui doit être perpétué. Afin qu’on ne retombe jamais dans les réalités du désenchantement. En d’autres termes, tout ceci confinerait au High Art manifesté dans les mainstream médias, qui sont le réseau du sang nourricier qui entretient la société globale, d’une certaine façon, et de toutes les façons.

Demian West

1 comment:

Anonymous said...

L'homme qui ecrit plus vite que l'homme qui lit

tel est Demian West

Buzz l'eclair