Friday, January 11, 2008

Sarkozy 007 - Cécilia et ses révélations


C’est le récit d’une randonnée filmique en tous points conforme à la série des James Bond 007, qu’un bouquin best-people nous balance en explication inouïe de la libération des infirmières bulgares, par la vraie James Bond girl Cécilia. Et c’est en Une de toute la Presse sarkozyste, c’est-à-dire de la Presse unanime en France. On ne parle plus que de ça ! soit de Carla soit de Cécilia, c’est d’ensemble.

Vrai ! qu’on y croit à cette histoire fabuleuse du neuf Cyrano, et depuis l’envoi jusqu’à la touche. Voyez ! Cécilia la spousa avait été envoyée par les services discrets de Sarkozy. Pour séduire un tant soit peu le potentat libyen, qui est très porté sur la chose... diplomatique, on dira. Certes, les affaires de négociations et toutes boutiques avaient abouti en un accord ferme et fixe entre Khadafi et l’agent girlie Cécilia. Mais que cet agrément fut lourdement ralenti par les chicanes des administrations de l’organisation très étatique dans les sables spectreux.

Bref ! il fallut y mettre un peu d’ordre nécessairement bodyguardé, genre barbouzes flingueurs. C’est alors que la "nom de code first lady" ordonna depuis l’airbus où elle se planquait bien accrochée à son téléphone crypté pour la gagne secrète sur le tarmac de Tripoli airport : " C’est le moment de montrer que vous en avez !" Des quoi ? des gardes du corps, qui ont démonté la serrure de la geôle de Djoudeida genre géhenne. Où les infirmières croupissaient si abusivement accusées d’avoir refilé le sida à des enfants libyens prétextuels de marchandages à bons comptes. Finalement, toute la troupe des bodyguards et les cinq infirmières filèrent tout droit en jeep tous feux blackoutés vers le départ français à 6 h du mat’ le 24 juillet. Quand, dans le même temps, le journal des news cogne à la porte du bourgeois à Paname pour qu’il puisse avaler ses nouvelles éjouissantes au petit déj’ .

L’Elysée nie farouchement que des agents français auraient tiré dans le verrou et avec des vraies balles, genre armes à feu d’une drôle de partie de ping-pong à la prison libyque. Et dans le même temps, Michael Darmon et Yves Derai maintiennent leur version publiée dans le livre "Ruptures". Car ils sont sûrs de leurs sources, sans y avoir été eux-mêmes, il faut le préciser.

Entre les deux partis de l’info donnée puis démentie, on entendit à nouveau Moscovici. Car, en attente du scoop d’opposition à Sarko, il revint à la charge pour faire le cabri qui répète en sautant sur son fauteuil que, Cécilia aurait des choses à nous dire. Et qu’il va même plus loin dans le film Bondique élyséen, quand il avance que Sarkozy aurait contraint Cécilia à ce qu’elle ne s’exprime pas devant la "commission d’enquête parlementaire sur la libération etc."

Moscovici parle de fait du Prince, ce qui est une coutume en pays de gauche mitterrandique. Quand on nage en plein thriller, soit de la politique à pap’ et mam’ en Afrique. Soit en plein thriller de l’édition qui se fait d’ores et déjà des bodyguards en or, pour la route médiatique des cinq ans à venir.

Demian West

No comments: