Sunday, February 11, 2007




Le Président Poutin vient de rallumer les quelques braises restées sous les cendres constellées de la guerre froide. En effet, samedi, le président russe a induit que les manoeuvres invasives sinon agressives des Etats-Unis attisaient d'autres pays à ce qu'ils s'arment naturellement et nucléairement pour, justement, parer à de telles invasions étasuniennes qui les menaceraient.

Poutin a déclaré : "Un Etat, les Etats-Unis, a débordé ses proches frontières par toutes voies." Et par ce geste d'un revers de manche, Poutin renvoie les Etats-Unis dans leur pré carré, comme on fit reculer Napoléon à Waterloo. Dans le même temps, Poutin pousse une dénonciation de cette course aux armements. Une remarque d'un sage russe qui ne manque pas de saveur, puisqu'elle vient d'un président couché sur un lit si "hotbed" de toutes ses bombes héritées de la plus médaillée galerie des portraits des héros de l'URSS, toujours chaude et radiante.

Vrai : l'adminsitration de George W. Bush a osément planifié d'étendre un réseau de missiles de défense en Europe de l'est. Ce qui n'a pas échappé à l'oeil de l'ours apparemment endormi. Car, il n'aime pas du tout ce déploiement de missiles, qui est un dispositif de soutien à un plan des Nations Unies qui prévoit la sécession du Kosovo de la Serbie. C'est-à-dire, tout à l'entrée de la caverne du plantigradé fâché.

A l'évidence, nous sommes encore dans les roleplays tous semblables à ceux de la guerre froide, entre puissances de l'est et de l'ouest. Et toujours sur le territoire européen, étendu au terrain proche-oriental. Sur un air de "ça recommence" alors que rien n'avait vraiment cessé. Ce qui est d'usage pour les meilleures braises qui se savent rallumer les plus haut feux d'armes.

Le sénateur John McCain était là, dans l'assistance et dessous Poutin, pour entendre cette gifle claquer sur toute sa cavalerie US. Ce sénateur présidentiable a vite pris le gant par terre et il à répondu au soufflet en ces termes, qu'il s'agissait là "du discours le plus agressif émané d'un leader russe et depuis la fin de la guerre froide." Tout pour dire, qu'il avait bien compris le message et qu'il avait bien senti le vent du boulet russe.

Certes, les échanges rudes sont un peu devenus la norme, depuis des années. Surtout, depuis que Dick Cheney accusait Moscou d'instrumentaliser sa politique énergétique en une sorte de dispositif d'intimidation de corbeau qui vous enverrait des messages et discours vivement discourtois et empoisonnés comme ceux du cobra.

Quand, il ne fait plus trop de doute que l'enjeu véritable, de cette guerre des phrases froides comme la vengeance, est dévoilé par des mots à peine couverts, qui sont d'authentiques mises en garde aux Etats-Unis. Qu'ils ne tentent pas, même un peu, d'envahir l'Iran, ou de provoquer plus encore quelque conflit d'entrée de frontière qui serait un prétexte à une telle invasion qui gratterait les américains autour de leur ceinture à gâchette.

Demian West

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