Sunday, July 20, 2008

Nous sommes tous des Hamlet allemands

Hier, j'me suis goinfrette le "Hamlet" de Ostermeier donné à Avignon et c'est un allemand. C'était une histoire pleine de fureur et de bière avec des tas de terre et de boues ingurgitées par les héros de la fin du monde danois, et qu'ils meurent tous carrément debout dans des contorsions malsaines d'automates fritzlanguiens.

J'ai beaucoup ri. Et je me suis dit que ces boches y causent bien l'angliche, quand ils claquent l'allemand, qui est une belle langue quand elle est gueulée.

Y avait des cheveux gras et des mecs qui causaient comme dans des conseils d'administration de l'après-guerre. Quand il fallait écluser le cynisme hitlériste résiduel.

La nana maquée avec le mec en titre jouait la Reine Gertrude. Tu parles d'un blase à couchette dans le train de nuit d'Elseneur. Elle jouette aussi la belle Ophélia qui est la midinette du film théâtreux qui se noie par amour... un vieux truc de l'eau qui tue.

Elle est canon et j'ai toujours adoré les Allemandes quand elles causent le français de cosette ou l'étranger avec leur accent qui te rentre dedans comme le vent du boulet quand t'as bu. En d'autres termes, j'étais roide défoncette à sa came, d'ailleurs elle a chanté "tu es ma came" de not'présibeauté Carla Brrr... On s'demande pourquoi ?

J'ai vu des fantômes ghostiques et goriques et voler des canettes de bière au litre et bien écrasées pour que ça giclette. Du grand spectacle, avec des héros moches et difformes même gras du bide et du cheveux. La vraie vie à la Grosz des rues de la guerre ou de la GrossStatd le lieu du vice rédempteur qui ramasse les mégots.

C'est ça le vrai mythe allemand : la folie et la décadence, la perte et la ruine. En d'autres termes : la vraie vérité véritable.

Pour jouette Hamlet, c'est idéal comme esprit teuton qui sait fiche le bordel sans tâtonner. Car en fait, les Allemands s'y connaissent mieux en désordre qu'en pas de l'oie, ou alors pour peu de temps. L'incompétence en amour ça ne pardonne pas.

Le décor était simple : une table de banquet à Ploukenstadt-les-Pains et une tombe genre tas de terre propre, parce qu'ils la mangent pendant la pièce. Et arrosée de bière et de vins en packs du supermarket diskount Hungerblitz-Straff-Straff. Et même qu'ils bavent à cause des poisons à la fin à cause des crimes qu'ils faut effacer par d'autres crimes. C'est le truc.

Ca fait joli sur Gertrude et sa robe blanche comme le crime délavé. Et on y voit des tronches de ratés devenir des chauves sublimes, des excités merveilleux qui gueulent des trucs gutturaux qui ne sont pas de l'arabe mais du schleuh de nowadays. Vrai, qu'on a dû m'y pousser d'abord, car moi, "Hamlet" j'le paume qu'en english.

Pourtant, ce fut comme un délire de l'oktoberfest, où on s'amuse et "on ne regrette pas sa soirée"..."on vomit partout" comme nous le rappelait l'allémanique Villeret dans "Papy fait de la résistance" mais certement en plus sérieux.

Le démetteur en scène à la grenade dégoupillette, Ostermeier a été applaudi et un peu hué. C'est bien, sinon ça n'aurait pas été parfaitement allemand et querelleur comme songe d'une nuit d'été très blitzante. Il est une chose qu'il faut leur laisser : les Allemands, tout comme Hamlet et prodigieusement, ils savent s'avilir !

5 comments:

Anonymous said...

C 'est connu ça , ce qui s' avale facilement se dégueule aisément .

à l' aise l' écriture ...

Demian west said...

Encore un coup d'la bande à Badoit et de son équipe de l'oktoberfestina. Rien qu'du dopage pour mettre en mouvement la roue du dharma bouddhiste, qui carbure à la bure.

J'veux bien me réincarner en pack de douze, sauf que j'bois pas ou rarement, parce que ça plaît pas aux damsels que j'préfère. Sauf de la bière japonaise, y a deux s'maines, mais pour l'exotisme, une vague philosophie aphrodisiaque qui fait bienpasser la soirée et l'aprèm aussi.

Anonymous said...

Tout ça me rappelle que durant les vacances au soleil de ma jeunesse, les allemandes étaient beaucoup moins rètives que les françaises et que mon combat pour sceller l'axe franco-allemand fut pour moi une douce préoccupation dans la zone des libres échanges.

Anonymous said...

les tétons des Teutonnes sont un peu nos soeurs Germaines , le reploplo de guerrier ...

Anonymous said...

Et les problèmes de langues s'évanouïssent dans les palais du délice où tournent les manèges du bonheur.